Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Qui Sommes-Nous?

  • : Le blog de Fontenay pour la Diversité
  • : Blog du Collectif Fontenay pour la Diversité - RESF Fontenay-sous-Bois
  • Contact
2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 21:03
02/03/2009-[17:32] - AFP

LILLE, 2 mars 2009 (AFP) - Un Afghan sans-papiers âgé de 17 ans, arrivé seul en France il y a trois ans, est devenu samedi champion de France espoir de boxe française, a-t-on appris lundi auprès de son entraîneur, qui entend maintenant monter un dossier pour régulariser sa situation.

Sharif Hassanzade, licencié au Punch Boxe Française Savate Tourquennois à Tourcoing (Nord), "ne connaissait pas l’écriture, ne savait pas du tout parler français et avait de toutes petites bases en anglais" à son arrivée à Lille, il y a trois ans, après trois mois de voyage depuis le Pakistan, rappelle son entraîneur et éducateur Bruno Cardoso. Le jeune homme, qui parle aujourd’hui un français presque parfait, est devenu samedi dans le Morbihan champion de France espoirs de boxe française, en catégorie super-légers (moins de 65 kg). Accueilli dans un foyer à Tourcoing, lui qui avait fait "un tout petit peu de kung-fu" quand il était enfant "a accroché directement à la boxe française, et puis au club et à son esprit familial", raconte M. Cardoso. "Moi, j’ai été touché par son histoire, on l’a tous pris sous notre aile", poursuit l’éducateur. Arrivé du Pakistan, d’où il s’était enfui seul avant que sa famille ne le rejoigne, il a mis trois mois à parvenir en France, en passant pas "des filières de passeurs", ajoute-t-il. En tant que mineur, le jeune homme ne peut pour l’instant pas être expulsé. "On va faire un dossier par rapport au fait qu’il est champion de France, parce qu’il y a des lois en France par rapport à l’intégration par le sport", poursuit M. Cardoso. "En marge de cela, trois mois avant sa majorité, on va faire un dossier, parce que comme il a trois ans de placement (en foyer) en France, il peut faire officiellement une demande de nationalité française". Sportivement, le tout récent champion de France, en vacances actuellement dans les Vosges avec les autres jeunes de son foyer, devrait prochainement participer aux championnats de Belgique open (ouvert aux étrangers). L’année prochaine, l’objectif est le championnat de France juniors qui pourrait éventuellement déboucher sur un championnat d’Europe ou du monde.

Voir aussi sur le même sujet l'article de 20mn.fr
Partager cet article
Repost0
1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 21:27
Émotion, ce soir à la salle paroissiale de Norrent-Fontes. Élus, responsables d’association, porte-parole de collectifs… et particuliers étaient venus en nombre soutenir Monique Pouille, membre de Terre d’Errance. Cette bénévole de 59 ans, mère au foyer, et femme généreuse, a été arrêtée il y a trois jours par la police avec treize migrants érythréens et enfermée pendant huit heures au centre de rétention administrative de Coquelle. Depuis plusieurs années, elle apporte son aide et un peu de nourriture aux migrants et recharge chez elle leur portable. C’est ce qui lui a valu son arrestation.

Tour à tour, les maires de Norrent-Fontes, Lillers, Isbergues, des communes voisines, la députée européenne Hélène Flautre… se sont succédé. Ils ont assuré la bénévole de leur soutien (« Vous défendez les droits de l’homme, vous devriez être protégée pour réaliser cette action. Or, c’est le contraire qui se produit ! C’est la marque d’un régime répressif… »). Ils se sont indignés de la chasse aux étrangers, de la guerre aux migrants menée par l’Europe, des coûts insensés qu’elle occasionne et ont signé un manifeste dans lequel ils demandent une nouvelle politique de l’immigration.

Tout bénévole est en danger
Arrêter une mère de famille de 59 ans, aussi inoffensive que Monique, est à l’évidence un message. L’État rappelle que l’aide aux personnes en situation irrégulière est un délit. Il signifie par là que tout bénévole, quel qu’il soit, est en danger. Pas facile, dès lors, de continuer à donner son temps, de consacrer une partie de son argent aux étrangers, et de ne pas se laisser décourager avec ce couperet au dessus de la tête ! Les lourdes amendes et l’éventuelle peine de prison sont désormais palpables. Alors, quel choix pour les bénévoles ? À Calais, ils sont harcelés depuis des années, paient des amendes exorbitantes et pourtant ils poursuivent leur lutte pour que soient respectés des humains. L’abbé Boutoille, porte-parole de l’association C’Sur, a expliqué qu’il ne fallait pas se laisser impressionner par le discours de l’État et a conseillé de prendre à chaque fois des décisions collectives. À Norrent-Fontes, les membres de l’association Terre d’Errance, devenus peut-être plus conscients des dangers, n’ont pas l’intention de baisser les bras… « Nous n’avons pas honte d’aider les migrants qui passent par Norrent-Fontes. Nous sommes heureux de les rencontrer. Nous ne faisons que répondre aux carences de l’État… Pourquoi nous répond-il ainsi ? » Les autres représentants de collectifs dans le département ont affirmé que le combat continuait. Étonnant, bouleversant, voire nauséeux ce combat, quand, quelques jours plus tôt, à Loos-en-Gohelle, Marianna Sloma recevait la distinction de « Juste parmi les nations ». Cette vieille dame de 86 ans avait aidé des Juifs pendant la seconde guerre mondiale, en connaissant elle aussi les risques qu’elle encourait…
Jean-Pierre Alaux, chargé d’études au Gisti, groupe d’information et de soutien des immigrés, s’est ému : « Quand l’Etat interpelle Monique, cet état est délinquant,» s’est-il exclamé. « Nous avons raison d’aider les Érythréens car les États trichent avec les droits. La Loi de Dublin contraint les exilés à demander l’asile dans des pays où c’est impossible... » L’homme a expliqué que les migrants avaient trois ennemis : les États qui ne respectent pas les droits fondamentaux, les polices et les mafias... et qu’ils craignent autant l’un que l’autre. « Nous sommes tous des Monique, a-t-il asséné, et nous le resterons ! »

Contact : terrederrance@free.fr
Source : echo62.fr 
Partager cet article
Repost0
1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 20:04
Dimanche : 12h10

Richard Moyon, un des membres de RESF, vient d'être interpellé. Il est au poste de police 2F de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Il informait les passagers du vol Paris-Casablanca de 12h55 des conditions de l'expulsion de Ammar Amedjar: celui-ci serait entravé, menotté, bâillonné. Libération a entendu l'interpellation de ce responsable de Réseau Education sans frontières via le téléphone portable de l'intéressé.

Richard Moyon a été arrêté en vue d'une «vérification d'identité», en compagnie d'un autre membre de RESF. C'est la première fois, selon RESF, que la police répond ainsi à une information des passagers.

Les documents dont étaient porteurs les deux membres de RESF ont été confisqués. En échange, si l'on peut dire, la police leur a donné un texte, retraçant les différentes peines de prison et amende encourues en cas d'outrage, d'entrave à la circulation d'un aéronef et autres délits.

Richard Moyon vient de refuser de signer un procès-verbal, lui reprochant une «destruction de tracts» (sic).

A 13h, les deux membres de RESF ont été libérés. Ils seront convoqués au tribunal de police pour «distribution de tracts dans un lieu public», selon le PV (corrigé) qui leur a été remis et qu'ils ont refusé de signer.

Mise à jour 15h30:

Ammar Amedjar a refusé d'embarquer et n'a donc pas été expulsé ce dimanche.

        Voici un rappel des faits, concernant Ammar Amedjar: 

Ammar Amedjar va probablement être victime d’une tentative d’expulsion dans les tout prochaines heures, après avoir fait les frais d'un campagne de dénigrement et de calomnies de la part de fonctionnaires.

Il a 27 ans, il est marocain, mari d’une jeune femme de nationalité marocaine elle aussi mais qui réside en France depuis l'âge d'un an et qui est titulaire d'une carte de résident (10 ans).
Ils se sont mariés en 2005 au Maroc. Après le mariage, elle rentre chez elle, en France, où vit toute sa famille, afin de faire une demande de regroupement familial. Déchirée, entre la France où est sa vie depuis toujours et le Maroc où se trouve son mari, elle fait des aller-retour. Des enfants naissent, Maria puis Amina.
En mars 2008, lassé d'attendre un regroupement familial qui ne vient jamais, Ammar entre en France avec un visa de trois mois ; lorsque celui-ci expire, il décide de rester près de sa femme et de sa première fille, la seconde devant naître peu après.
En juin 2008, à quelques jours de la naissance d’Amina, la police l'interpelle à son domicile, le place en garde à vue puis en rétention à Rennes. Conduit à l'aéroport, il refuse d’embarquer. Il est remis en garde à vue et passe en comparution immédiate à Rennes. Il est libéré mais condamné à un mois de prison pour refus d'embarquement.
Il retourne chez lui ; quelques jours après des policiers se présentent à son domicile en lui demandant de les suivre « pour des formalités administratives à la préfecture ». Il se retrouve à nouveau en garde à vue. L'après midi même, il est monté dans l'avion. Craignant une nouvelle condamnation, il embarque pour Casablanca.
Après 2 mois loin de sa femme et de ses enfants, il décide en septembre de revenir clandestinement en France.
Et voilà que le 6 février, à la veille des vacances scolaires (un hasard, sans doute !), il est arrêté, à moins de 100 m de l'école où il vient à pied, comme chaque matin, déposer sa fille. Il est emprisonné à la maison d'arrêt d'Angers pour purger sa peine.

Le 28 février à l’aube, il est extrait de prison pour être conduit au centre de rétention du Mesnil-Amelot en attendant l’expulsion.
Mais, dans cette affaire comme dans d’autres, le fait de priver une femme de son compagnon et deux enfants de leur père s’accompagne d’une honteuse campagne de dénigrement et de calomnies. Il est plus confortable d’expulser quelqu’un qu’on a au préalable sali… Certains hauts fonctionnaires ne s’en privent pas, ça leur soulage la conscience.

Le préfet d’Angers et les membres du cabinet du ministre Besson l’ont fait avec ardeur, prenant l’air entendu, citant complaisamment un rapport de police, procédant par sous-entendus, insinuant, se fondant sur des ragots démentis… Toute une vilaine entreprise de démolition maîtrisée. On reste pantois devant ces procédés : ces très hauts fonctionnaires, polytechniciens, énarques, préfets qui se veulent l’élite font leur miel des trous de serrure.

Sur la prétendue violence d’Ammar, Rahma s’est expliquée, longuement et directement auprès du préfet et du directeur-adjoint du cabinet du ministre. L’un comme l’autre savent qu’elle dit la vérité mais, en service commandé, ils ne peuvent pas le reconnaître et répètent en boucle leurs pauvres ragots. On les plaint. Rahma s’explique à nouveau dans la lettre ci-dessous. La dignité qu’elle y manifeste contraste avec la bassesse des procédés qui lui sont opposés.

Ajoutons que s’il y avait eu délit, c’était à la justice de sanctionner. Ce n’est pas à l’administration de décider d’une peine arbitraire et disproportionnée (le bannissement) pour un délit qui n’existe pas. En outre si tous les maris contre qui une main courante a été déposée avaient été expulsés, on en connait qui ne seraient pas là où ils sont… Vous voulez des noms ? Selon que vous serez puissant ou misérable…

Il en va de même pour la sordide affaire d’allocation de parent isolé que Rahma a continué de percevoir alors qu’Ammar était revenu… Que voulait-on qu’elle fasse ? Qu’elle signale à l’administration le retour clandestin de son mari expulsé quelques mois auparavant et condamné à de la prison pour refus d’embarquer ? Si Rahma a commis une faute, qu’on la poursuive en justice ! Pourquoi s’acharner sur son mari et ses enfants ?

Ne concernerait-elle que le sort d’Ammar Amedjar et de ses enfants, cette affaire serait insupportable. Elle est l’emblème de la politique de démagogie anti-immigrés conduite sous l’égide de M. Sarkozy. Ammar Amedjar a une épouse qui est française de langue, de culture et pourrait l’être de papiers si elle s’en était souciée, le couple a un logement, deux enfants dont une scolarisée, Ammar a une promesse d’embauche. Mais il va être expulsé (aux frais du contribuable !) pour que l’électorat de Le Pen reste acquis à Sarkozy lors des prochaines élections européennes !
Mais cette histoire inquiète aussi par ce qu’elle dit des dérives de la haute administration amenée pour satisfaire aux exigences du régime à clabauder dans le cloaque de la calomnie pour justifier servilement une décision que chacun des fonctionnaires qui ont rencontré Rahma sait illégitime. Dans Grandeur et servitude du service de l’Etat, certains ont surtout retenu la servilité.

•Katia Beudin, Richard Moyon • 

Partager cet article
Repost0
25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 21:55
«C’est une raison d’être de notre travail : par un discours argumenté, mettre en cause la rationalité de la politique d’immigration menée par Nicolas Sarkozy, et pas seulement nous indigner de ses conséquences.»Cette France-là, ouvrage autoédité par un collectif d’universitaires, militants associatifs et journalistes, que Libération s’est procuré, porte cette ambition. Et les conclusions de ses auteurs sont sans appel : la politique d’immigration de Nicolas Sarkozy n’a aucune rationalité économique. Son seul objectif est de mettre en scène le volontarisme politique du chef de l’Etat (lire ci-dessous).

Loin d’être un fanzine militant, Cette France-là est à la fois un beau livre et un ouvrage très documenté, de 450 pages, que les auteurs vont déposer dès jeudi dans les boîtes aux lettres de tous les parlementaires, ministres, préfets, membres du Conseil constitutionnel, du Conseil d’Etat, de la Cour de cassation, de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde), etc. Au total, quelque 2 000 exemplaires de ce livre devraient être distribués gracieusement (1).

Portraits. A l’origine de ce projet, une association de loi 1901, baptisée, elle aussi, Cette France-là. Elle s’est fait connaître en 2007 par une campagne d’affichage : une galerie de portraits d’étrangers en situation irrégulière ayant été expulsés de France. Le slogan : «Cette France-là, vous l’aimez ? Vous pouvez la changer.» Soucieux de «s’interroger sur la nature même de leur indignation», les membres de l’association décident d’aller plus loin en éditant un ouvrage qui «soumettr(a) à la question la nouvelle politique française d’immigration», celle de Nicolas Sarkozy alors tout juste élu. Après un an et demi de travail, le premier tome de cette somme - qui devrait à terme en compter cinq - vient donc de paraître. La période étudiée part du 6 mai 2007, jour de l’élection du chef de l’Etat et prélude à la création du fameux ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire, et court jusqu’au 30 juin 2008. (...)

Lire la suite sur
libération.fr 
Partager cet article
Repost0
24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 22:09
 "Un père de famille bosniaque risque une deuxième expulsion Un Bosniaque est actuellement au centre de rétention de Geispolsheim. Ce père de trois enfants de 2, 7 et 10 ans s'est fait expulser une première fois en novembre 2008 vers la Bosnie, laissant à Strasbourg son amie et leurs enfants. Ne pouvant vivre éloigné de sa famille, il a décidé de revenir en France. Il est arrivé en Alsace le 18 février et s'est fait arrêter dans la foulée par la police aux frontières (PAF). Le tribunal administratif ..."

Pour lire l'article complet : accédez aux archives de dna.fr 

Hélas, même pas besoin de consulter les archives... Le résumé se suffit à lui seul! 
Partager cet article
Repost0
24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 22:03

Malgré une grosse mobilisation, Modibo a été expulsé. Trop souvent, la France fait honte...

Modibo Sissoko, Malien de 41 ans, avait mené une grève de la faim pour protester contre une interdiction de territoire, alors qu'il travaille légalement dans le bâtiment.

Un des 800 sans-papiers qui occupaient la Bourse du travail à Paris. Photo prise en septembre 2008 (Sipa)

Un sans-papiers malien a été expulsé lundi 23 février vers le Mali, a-t-on appris auprès de la préfecture. Âgé de 41 ans, en France depuis 20 ans, il avait mené pendant une semaine une grève de la faim au centre de rétention de Palaiseau, dans l'Essonne.

Sous le coup d'une interdiction du territoire français de trois ans prononcée par le tribunal de grande instance de Lyon en 2007 à la suite d'un refus d'embarquer, Modibo Sissoko avait été interpellé fin janvier à proximité du foyer où il résidait à Viry-Chatillon, puis placé au centre de rétention administrative de Palaiseau.

Il avait déjà été emmené à l'aéroport de Roissy vendredi pour être renvoyé au Mali, mais le commandant de bord l'avait débarqué. Selon la préfecture, son comportement n'était pas de nature à ce que le vol se déroule sereinement.(...)

Lire la suite sur
nouvelobs.fr 

Partager cet article
Repost0
24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 21:58
« Nous voulions réduire la période de privation de liberté du jeune Hamid Belkhir », raconte l’avocate Hélène Jacob, au sortir de l’audience d’appel lancée par le jeune compagnon d’origine algérienne.
Hamid Belkhir vivait en France depuis 2001 et travaillait depuis cinq ans au sein de la communauté d’Emmaüs Pointe-Rouge en tant que vendeur puis en tant que cuisinier. Le garçon « tout à fait tranquille qui venait en aide aux SDF », selon les salariés et bénévoles d’Emmaüs, avait été arrêté en début de semaine dernière par la police de l’air et des frontières lors d’un contrôle effectué à la Joliette, avant d’être placé au centre de rétention du Canet et de comparaître devant le juge des libertés, qui avait ordonné jeudi son expulsion vers l’Algérie.
Me Hélène Jacob, qui plaidait initialement une demande d’assignation à résidence en remettant une attestation d’hébergement de la communauté Emmaüs lors du procès, n’est en rien surprise par le rejet d’appel. « Les garanties de représentation sont certaines mais Hamid a déjà refusé d’embarquer à deux reprises en 2003 », souligne l’avocate, qui regrette néanmoins de n’avoir pu obtenir la réduction de la durée de rétention avant l’expulsion.
Le recours aurait néanmoins pu permettre au compagnon de « récupérer ses affaires et d’aller seul à l’aéroport sans l’escorte policière ». Mais la représentante de la préfecture avait indiqué lors de l’audience au tribunal de grande instance de Marseille, son intention de « prévoir des escorteurs internationaux » pour la reconduite du compagnon sans papiers, reconduite qui pourrait avoir lieu demain, selon l’avocate.
Le renvoi sans appel du jeune prévenu algérien et la perquisition qui a suivi chez Emmaüs à la Pointe-Rouge ainsi que le placement en garde à vue de son responsable suscitent la même indignation au sein de la communauté.


EMMANUELLE BARRET - Lamarseillaise.fr

   
Partager cet article
Repost0
22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 18:17
L'arrestation d'un compagnon d'Emmaüs sans-papiers, son placement en centre de rétention ainsi que la garde à vue du responsable de la communauté de la Pointe-Rouge, à Marseille, ont été considérés par le monde associatif comme un "test" de la part du nouveau ministre de l'Immigration et de l'identité nationale.

Comme souvent, c'est à la suite d'un banal contrôle d'identité qu'Hamid Belkir, compagnon Emmaüs, sans-papiers, a été interpelé en début de semaine à Marseille. Aux policiers qui l'interrogeaient, il a expliqué habiter à la communauté Emmaüs de la Pointe-Rouge, située dans le 8e arrondissement.

Sur place, ils procèdent alors à une fouille de la chambre de Hamid Belkir avant de demander à l'intervenant social présent ce jour-là de leur fournir son dossier.

"Papiers ou pas papiers... ce n'est pas notre problème"

Kamel Fassatoui, l'un des responsables de la communauté de la Pointe-Rouge, est à son tour convoqué par la police. Il se rend dans les locaux de la PAF le lendemain, mardi 17 février. Là, on lui signifie son placement en garde à vue.

Interrogé sur Hamid Belkir, il explique aux enquêteurs ne pas tout connaître de son histoire. "Nous prenons en compte la souffrance humaine, point. Papiers ou pas papiers, ce n'est pas notre problème". (...)

Lire la suite sur Rue89 
Partager cet article
Repost0
22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 18:12
Plus d'une centaine de sans-papiers étaient présents dans la grande salle du centre social, jeudi dernier.

Près de 400 sans-papiers africains et maghrébins se relaient pour occuper l’espace Gérard-Philipe. Ils réclament un permis de séjour pour travailler.

Une liste de 391 noms a été remise à la préfecture des Yvelines afin que chaque dossier de demandeur de permis de séjour soit étudié. « Chaque sans-papier doit remplir un questionnaire le renseignant sur sa situation », explique Moussa Diallo, un retraité de Renault qui fait figure de coordinateur à Gérard-Philipe depuis une semaine. « Nous avons demandé que les questions ne soient pas des questions piège, autrement dit qu’elles ne posent pas des difficultés inutiles. Nous avons trouvé un accord avec les autorités », poursuit M. Diallo.

Ils vivent en France depuis 6 à 10 ans. La plupart de ces 391 émigrés en situation de clandestinité ont, ou ont eu récemment, un travail dans le secteur du nettoyage, de la restauration, et très massivement dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. Ils sont connus dans les boîtes d’intérim, et peuvent tous justifier de bulletins de paie.
Jusqu’à présent, ils ont pu se faire embaucher avec une fausse carte de résident. Cette contrefaçon est d’ailleurs un vrai business, car la carte vaut entre 200 et 500 euros. « J’en connais un qui travaille depuis 17 ans en France avec une fausse carte, et qui a tous ses bulletins de salaire », souligne Seikou Sy, un travailleur mauritanien de 38 ans.
Solidarité des sans-papiers
Ils ont tout essayé avant d’en arriver à cette occupation. Leur parcours du combattant pour la régularisation tourne souvent au casse-tête voire à un véritable cercle vicieux. « La préfecture nous dit qu’il est indispensable de justifier d’une embauche pour avoir l’autorisation de séjour. Mais souvent l’employeur ne prend pas le risque d’embaucher un salarié sans le titre de séjour. C’est le serpent qui se mord la queue ! », s’exclame Seikou.
Les sans-papiers des Mureaux savent qu’ils ne seront pas tous régularisés. Mais des départements voisins, et même parfois de province les sans-papiers ont convergé vers Les Mureaux depuis plus d’une semaine. 

Depuis plus de deux ans, les informations sont toujours les mêmes : « Les sans-papiers ont de plus en plus de mal à faire passer leurs dossiers en préfecture », déclare une syndicaliste de Flins, venue prêter main-forte au collectif de sans-papiers. « Le département des Yvelines est un des départements où les autorités se montrent peut-être plus intransigeantes », complète Moussa Diallo. « Il y a une forte solidarité entre les sans-papiers et ils savent qu’ils peuvent compter sur leurs camarades pour faire avancer leur cause », ajoute-t-il. « Nous espérons quand même que 90 % des dossiers passeront, en dessous, nous sommes déterminés à rester », précise Seikou Sy.
Mercredi en fin d’après-midi, Moussa Diallo avait remis 33 dossiers complets au sous-préfet de Mantes-la-Jolie. Ces 33 dossiers ont été examinés depuis. Au vu de la liste, « d’autres dossiers sont en cours de traitement », nous a rapporté la préfecture de Versailles, qui ajoute que tous les sans-papiers ne pourront être régularisés.

Frédéric Antoine - Courrier de Mantes

 
Partager cet article
Repost0
21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 16:36

Chiden-Salamandre a 8 ans. Il est Congolais (Brazzaville), il est fils d’un père français mais vit avec sa maman à Pointe-Noire au Congo. Il est malade aussi son père a-t-il décidé de le faire venir en Europe pour qu’il subisse les examens nécessaires. Il a envoyé de l’argent au Congo pour que l’enfant ait un visa. 

Or, ce matin, à l’arrivée de l’avion de Gabon Air Lines en provenance de Pointe-Noire via Cotonou, la police a constaté que le visa de l’enfant était faux. Conformément aux dispositions légales (et scandaleuses) en vigueur, l’enfant a été interpellé. Il est actuellement au poste de police du Terminal 1 de Roissy et sera probablement transféré en Zone d’attente (ZAPI, une sorte de prison pour étrangers qu’on souhaite empêcher d’entrer en France). 

Que des vérifications soient faites à la fois sur l’identité de l’enfant et celle des adultes qui l’accueillent est indispensable. Pour autant, la place d’un mineur qui n’a commis aucun délit n’est certainement pas au poste de police puis en zone d’attente. Il doit être admis sur le territoire et confié le temps de l’enquête aux services compétents de l’aide à l’enfance sous l’autorité d’un juge des enfants. C’est la seule solution humainement acceptable et conforme aux conventions internationales des droits de l’enfant. 

Il est évidemment hors de question que Chiden-Salamandre soit renvoyé vers sa destination de provenance (Cotonou au Bénin) où personne ne l’attendrait (sa mère est au Congo).

Il doit être remis sans délai à son père puisque son identité est établie (son passeport est authentique) ainsi que celle de son père (qui a une carte d’identité française en cours de validité).

La persécution des enfants est une constante de la politique anti-immigrés de M. Sarkozy. Elle lui avait valu le titre de Ministre de la Chasse à l’enfant quand il avait fixé au 30 juin 2006 l’ouverture de la chasse aux familles. M. Hortefeux avait largement gagné son titre de Ministre de la Rafle et du drapeau. M. Besson semble suivre la même voie (entre autres en laissant la police organiser des rafles à proximité du consulat du Mali, rue Pelleport dans le XXe arrondissement parisien comme ce fut encore le cas le 19 février). 


Outre Chiden-Salamandre en prison à Roissy, ses dernières victimes se nomment entre autres (liste hélas loin d’être exhaustive) :

* Oumaïma (10 ans), Ayoub (7 ans) et Amine (3ans) enfants de M. Barkous qui se cache depuis que la gendarmerie a tenté de l’arrêter à son domicile à Privas (07).

* Juliana (3 ans) qui pleure son papa, Shixiong Lin (27 ans) réexpédié hier en Chine sans sa fille et sa femme. Le Cabinet du ministre était au courant.

* Davidson (3 ans) et sa demi-sœur Roseline (4 ans) pleurent aussi leur père, Pierre Lapointe renvoyé hier en Haïti, pays qu’il avait fui il y a 9 ans. Le cabinet du ministre était au courant.

* Elodie, 13 ans est, elle aussi quasi-orpheline depuis hier, mais de mère : Marie-Noelle M’BANI a été expulsée au Cameroun, laissant ici sa fille et son père français. Le cabinet du ministre était au courant.

* Maria (3 ans) et Amina (7 mois) attendent leur père Ammar Amedjar, emprisonné à Angers pour avoir refusé d’embarquer pour le Maroc en abandonnant sa femme et ses filles. Il risque d’être mis directement dans l’avion à sa sortie de prison, probablement la semaine prochaine. Le Cabinet du ministre est au courant. 

* Naphtali (15 mois) risque de perdre son père Ogima TSASA NDUKA dans les tout prochains jours. Condamné à de la prison il y a 10 ans, Ogima qui a purgé sa peine, avait été frappé d’une interdiction du territoire (on croyait que la double peine n’existait plus ?) Il est en rétention et risque d’être renvoyé très vite  vers le Congo (RDC), faisant de Naphtali un quasi-orphelin de père et peut-être un orphelin tout court car Ogima est classé comme opposant en RDC. Le Cabinet du ministre est au courant.


* Sofiane (4 mois) a, lui, sauvé son père, Rachid Mameri qui était présenté au JLD après 48 heures de rétention. Sofiane était dans la salle d’audience, dans les bras de sa jeune maman française, sous chimiothérapie. Scandalisé, le juge l’a libéré contre l’avis du Parquet (aux ordres de Madame Dati) qui a fait appel. La Cour d’Appel décidait le lendemain de remettre Rachid en rétention. A cette nouvelle, la mère de Sofiane faisait un malaise et devait être évacuée. Le bébé était placé dans les bras de son père qui lui donnait le biberon devant un rang de gendarmes honteux du travail qu’on leur fait faire. Finalement, la préfecture de police a renoncé à demander aux gendarmes d’arracher l’enfant des bras de son père pour le confier à l’ASE comme le demandaient les services de Mme Dati. Rachid a été libéré et son arrêté d’expulsion abrogé. 

RESF 

Partager cet article
Repost0