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Malgré une grosse mobilisation, Modibo a été expulsé. Trop souvent, la France fait honte...
Modibo Sissoko, Malien de 41 ans, avait mené une grève de la faim pour protester contre une interdiction de territoire, alors qu'il travaille légalement dans le bâtiment.
Un des 800 sans-papiers qui occupaient la Bourse du travail à Paris. Photo prise en septembre 2008 (Sipa)
Un sans-papiers malien a été expulsé lundi 23 février vers le Mali, a-t-on appris auprès de la préfecture. Âgé de 41 ans, en France depuis 20 ans, il avait mené pendant une semaine une grève de la faim au centre de rétention de Palaiseau, dans l'Essonne.
Sous le coup d'une interdiction du territoire français de trois ans prononcée par le tribunal de grande instance de Lyon en 2007 à la suite d'un refus d'embarquer, Modibo Sissoko avait été interpellé fin janvier à proximité du foyer où il résidait à Viry-Chatillon, puis placé au centre de rétention administrative de Palaiseau.
Il avait déjà été emmené à l'aéroport de Roissy vendredi pour être renvoyé au Mali, mais le commandant de bord l'avait débarqué. Selon la préfecture, son comportement n'était pas de nature à ce que le vol se déroule sereinement.(...)
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Chiden-Salamandre a 8 ans. Il est Congolais (Brazzaville), il est fils d’un père français mais vit avec sa maman à Pointe-Noire au Congo. Il est malade aussi son père a-t-il décidé de le faire venir en Europe pour qu’il subisse les examens nécessaires. Il a envoyé de l’argent au Congo pour que l’enfant ait un visa.
Or, ce matin, à l’arrivée de l’avion de Gabon Air Lines en provenance de Pointe-Noire via Cotonou, la police a constaté que le visa de l’enfant était faux. Conformément aux dispositions légales (et scandaleuses) en vigueur, l’enfant a été interpellé. Il est actuellement au poste de police du Terminal 1 de Roissy et sera probablement transféré en Zone d’attente (ZAPI, une sorte de prison pour étrangers qu’on souhaite empêcher d’entrer en France).
Que des vérifications soient faites à la fois sur l’identité de l’enfant et celle des adultes qui l’accueillent est indispensable. Pour autant, la place d’un mineur qui n’a commis aucun délit n’est certainement pas au poste de police puis en zone d’attente. Il doit être admis sur le territoire et confié le temps de l’enquête aux services compétents de l’aide à l’enfance sous l’autorité d’un juge des enfants. C’est la seule solution humainement acceptable et conforme aux conventions internationales des droits de l’enfant.
Il est évidemment hors de question que Chiden-Salamandre soit renvoyé vers sa destination de provenance (Cotonou au Bénin) où personne ne l’attendrait (sa mère est au Congo).
Il doit être remis sans délai à son père puisque son identité est établie (son passeport est authentique) ainsi que celle de son père (qui a une carte d’identité française en cours de validité).
La persécution des enfants est une constante de la politique anti-immigrés de M. Sarkozy. Elle lui avait valu le titre de Ministre de la Chasse à l’enfant quand il avait fixé au 30 juin 2006 l’ouverture de la chasse aux familles. M. Hortefeux avait largement gagné son titre de Ministre de la Rafle et du drapeau. M. Besson semble suivre la même voie (entre autres en laissant la police organiser des rafles à proximité du consulat du Mali, rue Pelleport dans le XXe arrondissement parisien comme ce fut encore le cas le 19 février).
Outre Chiden-Salamandre en prison à Roissy, ses dernières victimes se nomment entre autres (liste hélas loin d’être exhaustive) :
* Oumaïma (10 ans), Ayoub (7 ans) et Amine (3ans) enfants de M. Barkous qui se cache depuis que la gendarmerie a tenté de l’arrêter à son domicile à Privas (07).
* Juliana (3 ans) qui pleure son papa, Shixiong Lin (27 ans) réexpédié hier en Chine sans sa fille et sa femme. Le Cabinet du ministre était au courant.
* Davidson (3 ans) et sa demi-sœur Roseline (4 ans) pleurent aussi leur père, Pierre Lapointe renvoyé hier en Haïti, pays qu’il avait fui il y a 9 ans. Le cabinet du ministre était au courant.
* Elodie, 13 ans est, elle aussi quasi-orpheline depuis hier, mais de mère : Marie-Noelle M’BANI a été expulsée au Cameroun, laissant ici sa fille et son père français. Le cabinet du ministre était au courant.
* Maria (3 ans) et Amina (7 mois) attendent leur père Ammar Amedjar, emprisonné à Angers pour avoir refusé d’embarquer pour le Maroc en abandonnant sa femme et ses filles. Il risque d’être mis directement dans l’avion à sa sortie de prison, probablement la semaine prochaine. Le Cabinet du ministre est au courant.
* Naphtali (15 mois) risque de perdre son père Ogima TSASA NDUKA dans les tout prochains jours. Condamné à de la prison il y a 10 ans, Ogima qui a purgé sa peine, avait été frappé d’une interdiction du territoire (on croyait que la double peine n’existait plus ?) Il est en rétention et risque d’être renvoyé très vite vers le Congo (RDC), faisant de Naphtali un quasi-orphelin de père et peut-être un orphelin tout court car Ogima est classé comme opposant en RDC. Le Cabinet du ministre est au courant.
* Sofiane (4 mois) a, lui, sauvé son père, Rachid Mameri qui était présenté au JLD après 48 heures de rétention. Sofiane était dans la salle d’audience, dans les bras de sa jeune maman française, sous chimiothérapie. Scandalisé, le juge l’a libéré contre l’avis du Parquet (aux ordres de Madame Dati) qui a fait appel. La Cour d’Appel décidait le lendemain de remettre Rachid en rétention. A cette nouvelle, la mère de Sofiane faisait un malaise et devait être évacuée. Le bébé était placé dans les bras de son père qui lui donnait le biberon devant un rang de gendarmes honteux du travail qu’on leur fait faire. Finalement, la préfecture de police a renoncé à demander aux gendarmes d’arracher l’enfant des bras de son père pour le confier à l’ASE comme le demandaient les services de Mme Dati. Rachid a été libéré et son arrêté d’expulsion abrogé.
RESF