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Qui Sommes-Nous?

  • : Le blog de Fontenay pour la Diversité
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22 novembre 2008 6 22 /11 /novembre /2008 16:53

Le ministre de la rafle et du drapeau que d'aucuns donnent partant de sa fonction semble décider à laisser sa trace dans le livre des records de l'expulsion crasseuse.

Ce matin le préfet des Pyrénées Atlantiques a fait expulser une famille kosovare au départ d'Hendaye. Les parents et les quatre enfants (10 ans, 8 ans, 4 ans et 16 mois) ont été montés dans l'avion fourgon cellulaire du ministère préposé aux expulsions. Le plus jeune des enfants avait été opéré des amygdales trois jours auparavant. La maman avait été hospitalisée peu avant pour des problèmes psychiatriques graves. Comme quelques autres, la préfecture de Pau a mis au point une procédure ultra-rapide d'expulsion qui permet de couper court au contrôle de la justice. Les services préparent l'affaire dans la discrétion, demandent les laissez-passer, réservent l'avion et, le jour dit, fondent sur leur proie, expulsé le jour même ou le lendemain, ce qui permet de se dispenser du passage devant le juge des libertés et de la détention. Félicitations au préfet des Pyrénées Atlantiques, beau travail, six expulsions d'un coup, dont quatre enfants, le ministre va être content. Au mois d'août, la famille Sylejmani et ses  enfants avait été expulsée dans les mêmes conditions de secret.

On continue en Seine-et-Marne où Fatoumata Diarra, jeune Malienne, a été arrêtée hier au guichet de la préfecture de Melun.

Sa fille, Sira à cinq ans, elle est née en France, elle est scolarisée en maternelle à Dammarie Les Lys (77). Sira a passé sa première nuit séparée de sa mère enfermée au Centre de Rétention de Plaisir (78).

Sa maman, Fatoumata Diarra, est d'origine malienne, travaille, a un logement et veut vivre en France. Elle a déposé plusieurs dossiers de demande de régularisation dont deux sont en cours : un dossier de demandeur d'asile et un dossier de régularisation par le travail. Fatoumata Diarra a été arrêtée le vendredi 21 novembre à la préfecture alors qu'elle venait déposer ce dossier !

Sira est accueillie par des voisins. Le traitement imposé à madame Diarra et à sa fille Sira est inhumain On ne peut pas séparer un enfant de sa mère, quelque soit le prétexte, cela ne peut être toléré ! Elle est née en France et y vit. Elle est chez elle ! Cette enfant, de plus, est exposée aux plus grands risques dans son pays.

Madame Fatoumata Diarra et sa fille doivent pouvoir continuer à vivre parmi nous et Sira doit pouvoir poursuivre sa scolarité avec ses camarades.

Nous exigeons sa libération et demandons à monsieur le préfet de Seine et Marne de lui accorder un titre de séjour avec possibilité de travailler.

La même  semaine, le ministre de l'identité nationale avait été amené à régulariser précipitamment une  jeune femme privée du droit au séjour au prétexte du décès de son enfant français,  en rejetant la faute sur le préfet du 92 et en regrettant de n'avoir pas été informé. « Salauds de préfets » insinuait-il….

Cette fois-ci il est informé !

Les horreurs, ça suffit ! Le festival Hortefeux doit prendre fin. Cet homme et sa politique sont dangereux. Pour les sans papiers qu'ils martyrisent. Mais aussi pour l'administration et la police à qui ils imposent des gestes que la conscience des fonctionnaires ne peut que réprouver. Il faut que cela s'arrête. M. Hortefeux doit être arrêté.

Fatoumata sera traduite devant le juge des libertés et de la détention du TGI de Versailles (5 place André Mignot, 78000 Versailles) demain dimanche 23 novembre à 9 heures. Le RESF appelle à venir la soutenir. Une conférence de presse aura lieu devant le tribunal en présence de  la sœur de Fatoumata, d'enseignants de l'école de l'enfant et de parents d'élèves.

Pour tous ceux que ces pratiques révoltent :

Téléphone, fax et mail du préfet de Seine et Marne.

Tel : 01 64 71 77 77   Fax : 01 64 71 75 25

secdircab@seine-et-marne.pref.gouv.fr

michel.guillot@seine-et-marne.pref.gouv.fr

fax : 01 64 71 76 51

service éloignement 77 : 01 64 71 79 20

service des étrangers  fax : 01 64 71 78 64


Fax ministère Hortefeux : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00  Standard 01 77 72 61 00

Secrétaire général secretariat.general@iminidco.gouv.fr

Conseiller du ministre : patrick.stefanini@iminidco.gouv.fr

Directeur de cabinet : thierry.coudert@iminidco.gouv.fr

Directeur-adjoint : guillaume.larrive@iminidco.gouv.fr

Conseillers techniques : sabrina.belkhiri-fadel@iminidco.gouv.fr  et

geoffroy.didier@iminidco.gouv.fr

 à Matignon  :

http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrire

Elysée : http://www.elysee.fr/ecrire/index.html

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21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 22:39

Une situation "alarmante". Un rapport confidentiel dénonce le délabrement du dépôt du tribunal de grande instance de Créteil. Dans ce lieu, situé au sous-sol du palais de justice, sont retenues, jusqu'à vingt heures d'affilée, des personnes qui doivent comparaître devant un magistrat à l'issue de leur garde à vue ou qui ont été extraites de leur prison pour être jugées ou auditionnées par un juge. Rédigé par six magistrats, en vertu de leurs pouvoirs de défense des libertés individuelles, le document de 20 pages a été réalisé à l'issue d'une visite sur place, le 27 octobre. Il a été adressé, le 14 novembre, à la hiérarchie judiciaire, aux syndicats professionnels et au contrôleur général des lieux privatifs de liberté.

Comprenant une dizaine de photos, le rapport, que Le Monde s'est procuré, décrit très précisément l'état du dépôt, surveillé par des policiers mais qui relève du ministère de la justice : "Les conditions de maintien des personnes retenues dans le dépôt du tribunal de grande instance de Créteil ne sont pas conformes aux règles minimales de salubrité et d'hygiène. L'état de dégradation des locaux est général et caractérise tous les équipements – les cellules comme les espaces de circulation", écrivent les magistrats, travaillant dans les différents services du tribunal (parquet, juge d'instruction, juge des enfants, etc.). Ils soulignent que cet état de fait est "permanent" et "s'inscrit dans la durée".

Le nombre de personnes transitant par ce dépôt ne cesse d'augmenter : selon le rapport, 6 761 personnes y ont été retenues en 2006, 7 553 en 2007, et près de 9 000 devraient l'être en 2008, si les tendances enregistrées sur les neuf premiers mois de l'année se confirment. Ces "retenues" interviennent dans deux cas distincts. Soit pour des personnes en détention qui ont été convoquées au tribunal et qui doivent rester sous surveillance dans l'attente de leur audition. Soit pour des personnes ayant terminé leur garde à vue et qui attendent d'être déférées devant un magistrat : dans ce cas, pour les week-ends ou la nuit notamment, le code de procédure pénale prévoit qu'elles peuvent être retenues pendant vingt heures supplémentaires dans un dépôt du tribunal.

"ENTASSEMENT DES CORPS"

A leur arrivée dans le local, les personnes sont d'abord retenues dans une cellule dite de "pré-fouille". Mesurant 16 mètres carrés, sans sièges ni bancs, elle accueille en moyenne quinze à vingt personnes en même temps, souvent pendant plusieurs heures, dans l'attente que les cellules individuelles se libèrent et avant les opérations de fouille. Mais il ne s'agit que d'une moyenne : le 19 mars, les policiers ont ainsi comptabilisé 27 individus retenus, de 19 heures à minuit, dans cet espace confiné. Un WC est délimité par un petit muret au fond de la pièce, mais les magistrats soulignent qu'il n'offre pas d'isolation réelle. "Les policiers précisent que l'entassement des corps, dans une pièce aux dimensions réduites et dépourvue d'une aération suffisante, génère rapidement une odeur irrespirable."

Le dépôt comporte officiellement 28 cellules mesurant entre 7 et 8,5 mètres carrés, soit une surface plus réduite qu'en prison (9mètres carrés). Mais l'état général de dégradation (en partie causé par les retenus) oblige les policiers à maintenir fermées près de la moitié d'entre elles. Le jour de la visite des magistrats, seules 15 étaient utilisables. Ces cellules sont censées accueillir deux personnes en journée et une seule pendant la nuit (hommes, femmes et mineurs séparés). Mais l'afflux d'individus transitant par le dépôt (24 en moyenne par jour en septembre avec un "chiffre record" de 57 sur une journée en 2007) et le nombre insuffisant des cellules conduisent à enfermer plusieurs personnes ensemble. Jusqu'à cinq dans une même cellule, selon le récit donné aux magistrats par les policier

Les cellules comportent un WC, un point d'eau et un banc en béton. "Elles sont toutes dégradées, sombres, marquées par l'usure et constellées par des inscriptions." Le rapport note qu'aucun dispositif de séparation des toilettes n'a été prévu, ce qui pose des problèmes d'hygiène et d'intimité lorsqu'elles accueillent plusieurs personnes. L'aération est jugée insuffisante. "L'air est confiné et charrie des odeurs nauséabondes." Le jour de la visite, onze cellules étaient privées d'eau courante du fait du mauvais état des canalisations et des robinets. Dans l'une d'entre elles, occupée par une personne, les toilettes étaient cassées et des excréments jonchaient la faïence des WC. Les auteurs du rapport indiquent que cette situation provoque "d'importantes tensions" et contribue à l'énervement des personnes retenues. Bien qu'il existe deux douches, celles-ci ne sont jamais utilisées pour des raisons de "sécurité".

Deux couvertures sont fournies à chaque individu. "Les personnes déférées ont droit à deux sandwichs (un le matin, le second dans l'après-midi) préparés par les policiers du dépôt : ce sont des demi-baguettes avec une ou deux parts de fromage La Vache qui rit." Les auteurs du rapport relèvent que les couloirs sont en mauvais état. "Les plafonds sont délabrés, non entretenus. Sous l'effet des dégradations commises (…), des plaques entières du plafond sont détachées, qui pendent au-dessus des têtes." Ils précisent : "L'aération est insuffisante. L'air est vicié et provoque des picotements dans la gorge."

DEUX RAPPORTS DE POLICIERS

Les magistrats ne sont pas les seuls à avoir alerté leur hiérarchie sur la dégradation du dépôt. Le document révèle que les policiers affectés à la surveillance du dépôt ont rédigé deux rapports en 2008, dont l'un, daté de janvier, fait état de "conditions de détention à la limite du respect des droits de l'homme". "Au regard de ce que nous avons pu constater au cours de notre visite, [les policiers] exercent leurs missions dans des conditions déplorables", écrivent les magistrats, qui notent que les fonctionnaires sont "confrontés quotidiennement à la dégradation des conditions de rétention, aux cris et aux injures". Le rapport indique que les policiers sont en nombre insuffisant (une quinzaine en journée) pour assurer la surveillance et les mouvements de prisonniers dans le tribunal.

Les locaux des policiers apparaissent également très dégradés. "Aux situations de violence qui leur sont opposées, à l'insécurité qui en résulte, s'ajoute la vétusté de leurs propres locaux : ils souffrent des mêmes problèmes d'aération qui affectent tout l'espace du dépôt, et les équipements sanitaires qu'ils utilisent sont empreints d'une odeur insoutenable, provenant des écoulements remontant des tuyauteries." Les magistrats notent que les policiers ont dû repeindre eux-mêmes leurs locaux avec de la peinture fournie par le tribunal

"Ce rapport décrit parfaitement la situation qu'on peut retrouver dans d'autres juridictions, comme à Paris ou à Bobigny, réagit Hélène Franco, secrétaire générale du Syndicat de la magistrature. Les personnes, qui ont déjà subi 48 heures de garde à vue, peuvent ainsi être enfermées 20 heures supplémentaires dans des conditions d'insalubrité, de manque d'intimité et de promiscuité. Et après cette épreuve, elles passent devant un magistrat ou en comparution immédiate : on comprend qu'elles aient parfois les plus grandes difficultés à s'exprimer et à se défendre."

Interrogé par Le Monde, le procureur de la République de Créteil, Jean-Jacques Bosc, a reconnu que l'état du dépôt n'était "pas satisfaisant". "Dans le fonctionnement quotidien du dépôt, nous essayons de faire pour le mieux. Nous avons déjà effectué des réfections de cellules et nous avons un plan de restructuration complète." Le président du tribunal, Henri-Charles Egret, reconnaît également que la situation est "difficile". "Un projet de restructuration existe depuis 2004, mais a dû être suspendu. Cela constitue une de nos priorités budgétaires."

Luc Bronner - Lemonde.fr

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21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 17:25
Le ministère de l'Immigration a annoncé vendredi "un aménagement" du local de rétention administrative (LRA) de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) "dans les meilleurs délais", après les critiques émises par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté. Dans un communiqué, le ministère souligne avoir "indiqué au Contrôleur" qu'"un aménagement de ce local sera effectué, dans les meilleurs délais, pour tenir compte des recommandations" formulées après un contrôle effectué le 8 juillet. "Le nouvel agencement du LRA de Choisy-le-Roi permettra de ne plus accueillir que des hommes. La chambre actuellement réservée aux femmes sera fermée et remplacée par un local de visite", a ajouté le ministère. Dans ses recommandations, qui seront prochainement publiées au Journal officiel et dont l'AFP a obtenu copie vendredi, le Contrôleur Jean-Marie Delarue dénonce un hébergement "attentatoire à la dignité humaine", en matière notamment de "respect de l'intimité" des femmes qui y sont retenues. Sont également critiqués un accueil des visiteurs "dans des conditions peu satisfaisantes" et une formation insuffisante des policiers de garde. Les LRA sont des lieux de capacité plus réduite que les centres de rétention administrative (CRA), par où transitent les étrangers en situation irrégulière. Le passage en LRA ne peut excéder 48 heures.
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21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 14:50
Dans sa première recommandation depuis sa nomination, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté dénonce un hébergement «attentatoire à la dignité humaine» au sein du local de rétention pour étrangers de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne).

Jean-Marie Delarue, nommé le 11 juin en Conseil des ministres, avait effectué sa première visite de contrôle le 8 juillet dans ce local de rétention administrative (LRA), où il avait passé huit heures.

Les LRA sont des lieux de capacité plus réduite que les centres de rétention administrative (CRA) par où transitent les étrangers en situation irrégulière. Le passage en LRA ne peut excéder 48 heures.

«De telles installations doivent disparaître»

Dans ses recommandations, qui feront l'objet d'une prochaine parution au Journal officiel, Jean-Marie Delarue constate que «les quatre chambres, dont l'une est réservée aux femmes, sont en enfilade» et que «les hommes retenus, pour accéder aux sanitaires, doivent donc passer devant la chambre des femmes» qui est «séparée du couloir par une paroi entièrement vitrée, que rien ne peut obturer».

Même si des «motifs de sécurité» peuvent expliquer un tel agencement, qui «ne se rencontre, par exemple, dans aucun établissement pénitentiaire (...) cette exigence ne saurait l'emporter sur le respect de l'intimité à laquelle chacun a droit», insiste le Contrôleur.

«Cette manière de faire est attentatoire à la dignité humaine et aucune prescription de sécurité ne saurait la justifier», a-t-il ajouté, estimant que «de telles installations doivent au plus vite disparaître».

Hier, le Conseil de l'Europe a épinglé dans un rapport du commissaire aux droits de l'homme l'aspect «déshumanisé» de certains centre de rétention français, ainsi que la rétention de plus en plus fréquente d'enfants, avec leur parents, généralement moins de deux jours mais parfois «plus de dix jours».

Source AFP - Libération


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20 novembre 2008 4 20 /11 /novembre /2008 14:48

Si, si, vous avez bien lu! Et oui, il s'agit bien de Charles Pasqua! Et non, il ne semble pas qu'il ait récemment fait un AVC !

Voici ce qu'il a déclaré ce matin sur France Inter :


Charles Pasqua a estimé jeudi que la régularisation des sans-papiers "qui ont un travail régulier" et "sont là depuis longtemps" serait "logique".

"Un contrôle renforcé de l'immigration devrait avoir comme corollaire la régularisation des gens qui sont là depuis longtemps et qui sont intégrés", a déclaré l'ancien ministre de l'Intérieur, sur France-Inter.

Répondant à une question sur une régularisation de sans-papiers plus grande qu'actuellement, il a estimé que "oui, (...) ce serait logique."

"On aurait intérêt" à "tirer les leçons" de la présence de "tous ceux qui sont chez nous, qui ont un travail régulier, qui participent au développement économique", a-t-il ajouté, jugeant toutefois que "Brice Hortefeux va dans le bon sens". Lenouvelobs.fr-AP


Bon, eh bien, il n' y a plus qu'à attendre les déclarations de Chevènement sur le sujet !

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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 21:49

Un nourrisson moldave, sans papiers, avait été placé en rétention en octobre 2007 à Rennes. La Commission nationale de déontologie réclame des "poursuites disciplinaires".

Des poursuites disciplinaires contre des gendarmes ont été suggérées par une commission administrative indépendante après l'arrestation et le placement en rétention d'un nourrisson moldave sans papiers de trois semaines en octobre 2007 à Rennes (Ille-et-Vilaine).

Dans une décision rendue le 20 octobre et dont Reuters a obtenu mardi 18 novembre une copie, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) conclut que les mineurs ne peuvent faire l'objet de mesures de ce type.

"Dès lors que les mineurs ne peuvent être expulsés selon la législation française, ils ne peuvent faire l'objet ni d'un ordre de quitter le territoire français, ni d'un arrêté préfectoral de placement en rétention : ils n'ont donc aucun statut juridique en rétention", écrit-elle.

"Une détention arbitraire"

La CNDS rappelle qu'une jeune Moldave en situation irrégulière, son mari et leur bébé de trois semaines ont été retenus à la gendarmerie de Gien le 18 octobre 2007 entre 7h10 et 16h00, avant d'être placés en rétention.

Cette période "n'étant ni adossée à une garde à vue, ni à une vérification d'identité compte tenu de sa durée, ne peut dès lors que constituer une détention arbitraire justifiant des poursuites disciplinaires", écrit la CNDS.

Quant aux deux jours de rétention pour le couple et son enfant, il s'agit d'un "traitement inhumain et dégradant au regard des conditions de vie imposées et la grande souffrance morale et psychique" des personnes visées, ajoute-t-elle.

"Mauvais traitement"

La CNDS critique enfin les conditions de libération de la famille moldave, à Rennes, où le couple avait été conduit pour un appel de la préfecture contre une décision de remise en liberté prononcée par un magistrat, finalement confirmée.

La nuit était tombée, ils ne parlaient pas français, avaient avec eux un nourrisson et se trouvaient à plus de 400 kilomètres de leur domicile, donc cet abandon hors du palais de justice "est constitutif d'un mauvais traitement", dit la CNDS.

La famille moldave bénéficie depuis juin dernier d'un statut lui permettant de demeurer légalement sur le territoire français.

Le Nouvelobs.fr (avec Reuters) 

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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 18:52
Victorine restera en France. Le ministère de l'Immigration l'a annoncé ce mardi dans un communiqué, à la suite d'une conférence de presse donnée par Réseau d'éducation sans frontière (RESF). Cette femme camerounaise, vivant en France depuis 2001, était menacée d'expulsion après la mort de son enfant. C'est en effet son fils, de père français, qui avait permis à Victorine d'obtenir un titre de séjour à sa naissance, en 2004.

«Le ministre a estimé qu’aucun élément – et évidemment pas le décès de l’enfant il y a quatre ans – ne pouvait justifier la décision prise par le préfet des Hauts-de-Seine, le 30 septembre 2008, de mettre fin au droit (...) à séjourner en France», explique le communiqué, évoquant une «situation humaine particulière». Une demande a donc été faite au préfet pour permettre à Victorine «de continuer à séjourner légalement en France.»
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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 16:21

Avec son projet d'expulsion de réfugiés afghans vers leur pays d'origine, le ministère de l'Immigration s'est mis dans un joli pétrin humanitaro-diplomatique. Pour autant, pas question de reconnaître la boulette. Lundi soir, les services de Brice Hortefeux envoient un communiqué aux journaux. Objet: le sort de ces Afghans détenus au centre de rétention de Coquelles (Pas-de-Calais) et en instance d'expulsion à bord d'un charter britanno-français. «Les ministres (des Affaires Etrangères et de l'Immigration, ndlr) ont décidé, aujourd'hui, de ne pas donner suite à la proposition des autorités britanniques», dit le communiqué. A priori, l'initiative de cette expulsion vient, en effet, de Londres. Justification du revirement français: «une difficulté juridique tenant au plan de vol». La nature de cette difficulté n'est pas précisée. «D'autre part, surtout, il apparaît que toutes les conditions de sécurité, pour les personnes susceptibles d'être reconduites, ne sont pas réunies en l'espèce». Aussitôt, le Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti) proteste: «l'annulation par la France de sa participation à cette opération franco-britannique ne tient nullement à la mansuétude ou à la générosité, affirme Jean-Pierre Alaux, l'un des juristes de l'association. Elle s'explique par la réponse positive de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) qui, saisie, par 11 Afghans en détention à Coquelles, a demandé ce 17 novembre dans l'après-midi à la France de renoncer à l'expulsion, la situation actuelle lui apparaissant présenter un risque trop élevé de traitements inhumains ou dégradants». Ce mardi 18 novembre, la CEDH a confirmé avoir sommé, en urgence, la France de surseoir au renvoie des Afghans. Les protestations des associations n'avaient guère ému le ministère de l'Immigration, mais la mise en demeure de la Cour a produit son effet. Dans son histoire, le gouvernement français n'a jamais outrepassé une telle injonction. Les 11 Afghans devraient être très prochainement libérés du centre de rétention. Ils disposent d'un répit d'un mois pour formaliser leur requête sur le fond auprès de la Cour européenne des droits de l'homme.

Lu dans Hexagone , un blog à suivre !

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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 11:22
Victorine est camerounaise et vit en France depuis 2001. Elle est menacée d'expulsion après avoir perdu son enfant. C'est en effet Victor, de père français, qui avait permis à Victorine d'obtenir un titre de séjour à sa naissance, en 2004.

Mais une maladie a emporté l'enfant à l'âge de trois mois, et depuis qu'elle habite dans les Hauts-de-Seine, Victorine ne bénéficie plus que d'autorisations de séjour provisoires à renouveler tous les trois mois. En septembre dernier, elle a finalement reçu une invitation à quitter le territoire, a indiqué Réseau d'éducation sans frontière (RESF) lundi.

Négation de l'existence de l'enfant

«Il est inhumé ici. Si je pars maintenant, je le perds», se désespère Victorine sur l'antenne de RTL ce mardi matin. C'est également l'avis des pédiatres de l'hôpital Cochin, qui avaient tenté de sauver le bébé au moment de sa maladie, et qui la soutiennent. Dans un communiqué, ils mettent en garde contre les conséquences désastreuses de cette expulsion, qui reviendrait à nier l'existence même de l'enfant.

Victorine est nourrice en CDD en région parisienne. Elle a deux autres enfants, âgés d'un an et demi et de trois ans et demi, nés en France d'une seconde union. Armelle-Daniela et Yvan-Daniel parlent français et le garçonnet est scolarisé à Montrouge. RESF appelle à ne pas «rajouter du malheur au malheur».

En avril dernier, en Indre-et-Loire, une femme de nationalité béninoise avait été menacée d'expulsion après la mort de son mari français. Elle avait finalement été régularisée.


J.M.20mn.fr

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17 novembre 2008 1 17 /11 /novembre /2008 20:37

près toute une vie professionnelle passée à l'Unesco, Mireille Moreau a entamé une "seconde carrière". Elle s'est engagée comme bénévole à la Cimade. C'était il y a plus de vingt ans. "On ne peut ouvrir les portes pour accueillir tout le monde, mais on peut au moins traiter les personnes avec dignité", lâche cette octogénaire pleine de vie. Un bon résumé des motivations et soutiens de la Cimade, service oecuménique d'entraide.

Unique lucarne sur la vie quotidienne dans les centres de rétention, où depuis plusieurs mois se multiplient les contestations, la Cimade se retrouve, bien malgré elle, sous les projecteurs. L'association est au coeur de la tourmente suscitée par la dernière réforme voulue par Brice Hortefeux. Agacé par ses propos "toujours critiques", le ministre de l'immigration souhaite qu'elle ne soit plus la seule à intervenir auprès des étrangers dans ces lieux d'enfermement devenus peu à peu un des emblèmes de sa politique d'expulsion.

La Cimade, un repaire de soixante-huitards attardés ? D'altermondialistes utopistes ? De fonctionnaires syndiqués ? De libertaires révoltés ? Loin s'en faut. Directeur informatique, PDG de grande entreprise, géographe, médecin, mère de bonne famille, étudiant en droit... ses militants sont tout sauf des trublions ou des idéalistes. (...)

Lire la suite sur Lemonde.fr 

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