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Qui Sommes-Nous?

  • : Le blog de Fontenay pour la Diversité
  • : Blog du Collectif Fontenay pour la Diversité - RESF Fontenay-sous-Bois
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5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 15:26
Le « Réseau Sanctuaire », est l'initiative d'une trentaine de militant(e)s associatifs des régions Provence-Alpes-Côte d'Azur et Languedoc-Roussillon qui sont révoltés par les atteintes de plus en plus graves aux droits fondamentaux des personnes dites "sans papiers" qu'ils côtoient quotidiennement. Ces personnes sont soumises à l'arbitraire administratif, à des violences illégitimes, à des séparations irrémédiables. Certaines, notamment dans les familles où l'un des parents a été expulsé, en sont désespérées ! Les membres du « réseau sanctuaire » ont réfléchi plusieurs mois à cette situation et pris conscience que défendre le droit des étrangers ne pouvait plus se limiter à leur expliquer les lois injustes qui les concernent mais devait aussi passer par la désobéissance à des textes contraires à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Le Réseau français s'inscrit ainsi dans la démarche du « réseau sanctuaire » née aux Etats-Unis et reprise déjà de diverses manières dans plusieurs pays européens (notamment en Allemagne, Suisse, Suède, Hollande). A travers le manifeste qu'ils diffusent, les membres du « Réseau Sanctaire » appellent à désobéir à des lois attentatoires à la dignité des personnes et aux droits humains fondamentaux - en se référant au droit international et même en s'appuyant sur le Code Pénal français - tout en étant conscients que l'aide à des immigrés clandestins est sévèrement punie (jusqu'à 45.000 € d'amende et 5 ans d'emprisonnement). Ils assument ce risque, car il leur paraît encore plus grave de laisser faire et de ne rien dire.

http://www.reseausanctuaire.net/
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5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 11:37

Brice Hortefeux, a déclaré lundi sur France Inter que les régularisations de travailleurs sans papiers se limiteraient à "quelques centaines".

"Un peu moins de mille dossiers ont été déposés, les préfectures ont quelques jours pour analyser chacune des situations (...) C'est au cas par cas (...) Ca se limitera à quelques centaines", a affirmé M. Hortefeux.

Selon le ministre, "ça serait injuste vis-à-vis de la population immigrée légale que de procéder à des régularisations massives, et d'ailleurs, les pays qui l'ont pratiquée comme l'Espagne ou l'Italie y ont officiellement renoncé parce que l'idée était de remettre les compteurs à zéro et, qu'en réalité, cela a fait un appel d'air".

"Ce serait une prime à l'illégalité", a-t-il insisté, affirmant que certains travaillent avec des "papiers frauduleux, falsifiés".

Alors que certains de ces travailleurs paient des impôts et sont donc enregistrés par les services fiscaux, le ministre a mis en exergue la difficulté de les trouver par la voie administrative car "nous sommes dans un système où il n'y a pas de croisement des fichiers pour préserver les libertés individuelles". (20mn.fr)

L'entêtement du gouvernement est donc toujours de mise...  A notre connaissance, c'est bien plus de 1 000 dossiers qui ont été déposés, uniquement par la CGT. Sans compter bien sûr le millier supplémentaire de la coordination parisienne.
En campant ainsi sur ses positions, le ministre de l'expulsion ne peut que contribuer à faire empirer la situation.
En tous cas, la situation de nombre de ces travailleurs, désormais dévoilés, va devenir excessivement précaire.
Que font les partis politiques de gauche? Il serait urgent qu'ils fassent entendre leur voix.
Le PS, en particulier, est bien silencieux, toujours aussi peu clair et gêné semble-t- quand il faut aborder le sujet de l'immigration...

 


 

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28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 22:16

L’avis des Français concernant les sans-papiers mûrirait-il ? C’est ce que laissent penser deux sondages parus ces jours-ci.

Dans Le Parisien, on apprend que 63% de nos compatriotes sont pour la régularisation « au cas par cas ». Pour ceux qui s’étonnent de voir que 82% des sympathisants UMP et 53% seulement des sympathisants de l’extrême gauche (les deux extrêmes) sont dans ce cas, rappelons que la question portait sur la régularisation « au cas par cas » !

Dans un second sondage Ifop-L’Huma (voir résulats détaillés ICI ou LA ) , 69% des français déclarent penser que les travailleurs sans papiers sont essentiels dans certains secteurs de l’économie…

Néanmoins, dans les deux sondages, seule une minorité d’environ 20% se déclare pour une régularisation massive.

Même s’il reste du chemin à parcourir, il est clair que les mentalités concenrant les sans-papiers évoluent dans l’esprit des français. Les drames tels celui récent de Baba Traore, la lutte actuelle des « travailleurs sans papiers », à laquelle s’associent certains patrons (soyons prudents !...) devrait encore faire bouger les lignes. 

Le fait de savoir que notre combat est de mieux en mieux compris, que nous sommes de plus en plus nombreux à le mener, que la situation intenable des sans papiers et de mieux en mieux ressentie est une formidable source de motivation. Surtout, ne lâchons rien !

Dernière minute : selon un sondage BVA (voir ICI) , N.Sarkozy encore baissé de 8 points pour atteindre 64% de mauvaises opinions. Y’a des soirs comme ça où tout va un peu moins mal…

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27 avril 2008 7 27 /04 /avril /2008 21:10

Le 14 février 2008, Romain, militant RESF dans le Jura, a été condamné à 800 euros d’amende pour un message électronique envoyé le 19 décembre 2006 en protestation contre l’arrestation de Florimond Guimard et dans lequel il comparait la politique du ministre de l’Intérieur de l’époque à celle de Vichy.

Nous nous élevons contre cette condamnation d’un simple citoyen qui n’a fait que s’indigner contre une arrestation qu’il jugeait, à bon droit, arbitraire et injuste (Florimond Guimard a été depuis relaxé).

Romain a exercé son droit à la liberté d’expression, son message était signé et non destiné à une diffusion publique.

 Le parallèle qu’il établit, d’autres l’ont fait avant lui, dont de nombreux intellectuels et personnalités bien connues des arts et de la politique.

 Romain fait appel du jugement. Nous nous déclarons solidaires de Romain Dunand et nous demandons sa relaxe.

 Premiers signataires : Patrick ACKERMANN (SUD Activités postales et de Télécoms), Guy BEDOS (comédien) ; Annick COUPÉ (secrétaire nationale de l’Union syndicale Solidaires) ; Jimmy GLADIATOR (écrivain) ; Cécile GONDARD (Fédération SUD PTT) ; Michel GUÉRIN (écrivain, LDH & Resf70) ; Florimond GUIMARD (Resf13) ; Christian MAHIEUX (Fédération SUD Rail) ; Florence OSTIER (Resf75) ; Pierre-Arnaud PERROUTY (LDH Belgique) ; Ivar PETTERSON (Association des Survivants de la Drina-Srebrenica, Genève) ; Maurice RAJSFUS (historien, Observatoire des Libertés publiques) ; Jean-Jacques REBOUX (écrivain, éditions Après la Lune) ; Pierre STAMBUL, pour l’UJFP ; Emmanuel TERRAY (anthropologue) ; Jérôme VALLUY (politologue, Université Paris 1)

Pour signer la pétition, c'est ICI 

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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 15:24
Le RESF et des familles de sans papiers ont planté hier le « mûrier à papier, symbole de justice et de vie », dans le jardin de la tour Saint Jacques (angle de la place Victoria et de la place du Châtelet, 4ème arrdt). Objectif : « symboliser les liens profonds et les attaches qui unissent ces Parisiens à Paris, à la France et aux principes de liberté », selon la Mairie de Paris. Une plaque « Laissez-les grandir ici » a été dévoilée en même temps.
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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 22:54

Une note de service de la préfecture de Nanterre décrit comment les étrangers en situation irrégulière sont invités à se rendre en personne au guichet, en réalité pour être arrêtés sur place.

LIBERATION.FR : lundi 14 avril 2008

Préfecture, le piège ? C'est l'alerte que lancent depuis plusieurs semaines des militants associatifs, au premier rang desquels le réseau RESF, aux étrangers en situation irregulière qui voudraient se rendre en préfecture pour avoir des nouvelles de leur dossier ou demander une régularisation.

De plus en plus de sans-papiers seraient, selon les associations, «piégés» par les préfectures qui les attireraient sur place sous prétexte de «réexaminer leur dossier» pour pouvoir les interpeller à leur arrivée au guichet. Des documents de la préfecture de Nanterre (Hauts-de-Seine) obtenus par «Libération» semblent attester d'une telle pratique.

D'abord, un courrier type, adressé aux étrangers en situation irrégulière, les informe que «les demandes de régularisation ne sont plus reçue par voie postale». Et précise:  «Il vous appartient par conséquence de vous présenter le mardi ou le jeudi matin en préfecture».

Dans un autre document que s'est procuré «Libération» - une note interne adressée aux agents qui accueillent les sans-papiers en préfecture - il est écrit noir sur blanc que deux catégories d'étrangers en situation irrégulière sont susceptibles d'être interpellés au guichet: ceux faisant l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis plus d'un mois, et ceux à l'encontre desquels a été pris un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (APRF) de moins d'un an.

La note, à l'en-tête de la Direction de la Population et de la Citoyenneté,  décrit par le menu le scénario conduisant à l'interpellation. Une fois que l'étranger s'est présenté «de sa propre initiative pour demander la régularisation de sa situation ou le réexamen de celle-ci», s'il appartient à l'un des deux catégories «susceptibles d'être interpellées au guichet», l'agent d'accueil est tenu de suivre  le «shéma chronologique» prévu. Ce dernier se décline ainsi: «l'étranger remet son passeport à l'agent» et «prend place dans la salle d'attente». L'agent alerte ses supérieurs, qui saisissent la direction départementale de la sécurité publique. Enfin «l'interpellation sera réalisée en cabine fermée».

Le texte se termine par un rappel aux agents: «L'éloignement des étrangers en situation irrégulière est une mission prioritaire de notre service: nous avons dans ce domaine une obligation de résultat. Je vous demande donc d'appliquer avec un zèle particulier les instructions contenues dans la présente note».

Depuis le 4 avril, des militants RESF mais aussi du parti communiste, de la Ligue des droits de l'Homme ou des Verts se relaient devant la préfecture de Nanterre pour distribuer des tracts et tenir une banderole «Ici on arrête, ici on expulse». RESF a également mis en ligne une pétition pour demander à la préfecture de mettre fin à ces pratiques.

En réaction, la préfecture explique dans un communiqué, publié également le 4 avril, que «depuis début 2008, 14 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés à la préfecture» alors qu'ils «étaient tous sous le coup de mesures d'éloignement déjà notifiées et devenues définitives». «Avant chaque interpellation, la personne concernée a été réentendue par un cadre du bureau des étrangers, qui a une fois encore vérifié l'absence de motifs sérieux de régularisation, précise le texte (...) Plus de 650 dossiers de personnes en situation irrégulière ont été examinés depuis le début de l'année parmi lesquels 190 ont d'ores et déjà fait l'objet d'une régularisation.»

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14 avril 2008 1 14 /04 /avril /2008 11:00

ENSEMBLE CONTRE LES MENACES D’EXPULSION 

Au pied de la Tour Saint Jacques, un arbre symbole d’enracinement pour les familles sans papiers. 

Un « mûrier à papier »,symbole de justice et de vie, de stabilité et de sécurité...
Mercredi prochain, l'arbre des sans papiers sera replanté dans le jardin de la Tour Saint-Jacques (4e).

A cette occasion, Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris en charge de l’urbanisme et de l’architecture et le Réseau Education Sans Frontières dévoileront une plaque « laissez-les grandir ici ».

En juin 2007, la Mairie de Paris et le Réseau Education Sans Frontières, les élèves et les familles sans papiers de Paris, leurs parrains républicains, des amis, des enseignants, des élus, réunis sur la place de l’Hôtel de Ville, dédiaient cet arbre à ce combat.

Les racines de ce mûrier symbolisent les liens profonds et les attaches qui unissent ces Parisiens à Paris, à la France et aux principes de liberté, d’égalité et de fraternité qu’elles incarnent. Le Réseau Education Sans Frontières et la Mairie de Paris ont la volonté d’accompagner et de préserver cet enracinement.

Date et lieu de l’événement :

Mercredi 16 avril à 17h15
Jardin de la Tour Saint Jacques - entrée angle avenue Victoria et place du Châtelet (4e
Métro : Hôtel de Ville ou Châtelet – Pont au change (ligne 7)

Personnalités présentes :

Anne Hidalgo, première adjointe chargée de l’architecture et de l’urbanisme
Pascale Boistard, adjointe chargée de l’intégration et des étrangers non communautaires
Fabienne Giboudeaux, adjointe chargée des espaces verts
Dominique Bertinotti, maire du 4e arrondissement

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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 13:06

La politique de chasse aux sans papiers de messieurs Sarkozy et Hortefeux continue ses ravages. La semaine dernière elle avait conduit un malien de 29 ans se jeter dans la Marne et à se noyer plutôt que d’avoir affaire à la police française. Cette semaine ce sont trois enfants, Yaseen ( 16 ans), Sabina ( 14 ans) , Farhaan ( 9 ans) qu’elle prive de leurs parents et laisse livrés à eux-mêmes.

La semaine dernière, à la suite d’un longue enquête, les policiers de Versailles arrêtaient une employée du service des étrangers de la préfecture des Yvelines, son mari et quelques complices qui vendaient à prix d’or de vrais-faux titres de séjour aux sans papiers plongés dans la détresse par les lois Hortefeux-Sarkozy. Parce qu’il faut bien le mesurer, ce sont bien les mesures répressives, les contrôles incessants, la traque permanente des étrangers qui plonge les sans papiers dans le désespoir et les met sans défense entre les mains des marchands de sommeil, des patrons négriers et des trafiquants de papiers.

Lire la suite ici 

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7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 22:14

La mort d'un homme 

LE MONDE | 07.04.08 

La réalisatrice Marie Vermillard se trouvait, vendredi 4 avril à Joinville-le-Pont, sur les lieux où un Malien sans-papiers est mort en se jetant dans la Marne pour échapper à un contrôle de police. Elle raconte au Monde ce qu'elle a vu. 

Il y avait du soleil lorsque je suis sortie du RER, j'ai traversé la rue. Le trajet est agréable pour aller au laboratoire de cinéma de GTC : on descend l'avenue, on passe le pont sur la Marne, un peu d'eau, de douceur, tout près de Paris.
J'ai été légèrement bousculée par un jeune homme, une allure d'adolescent, il courait comme un fou; j'ai entendu une voix hurler : "Arrêtez-le ! Police !!! Arrêtez-le !" Le jeune homme était alors au niveau d'un vieil homme qui l'a laissé passer sans pouvoir réagir. Deux policiers en civil m'ont alors dépassée ; eux aussi couraient comme des dératés.
J'ai vu le jeune homme dévaler l'avenue, les deux policiers derrière lui. Je me suis dit que lorsqu'on est poursuivi on trouve dans son corps toute l'énergie pour aller vite, qu'on est irrattrapable, et pourtant les policiers ne ménageaient pas leur peine.()

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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 11:04

Le collectif Ucij (Unie-e-s contre une immigration jetable), le RESF (Réseau éducation sans frontières) et plusieurs collectifs de sans-papiers appellent samedi à une manifestation nationale contre la politique d'immigration menée par le gouvernement.

   Dénonçant une "xénophobie d'Etat et de gouvernement", les différents collectifs se retrouveront samedi à Paris place d'Italie à 14H30 pour protester contre "une politique de l'immigration indigne et meurtrière" et "réclamer un changement radical de politique".

   Pierre Cordelier, un des porte-paroles de RESF qui a initié la lutte pour la défense des parents sans-papiers d'enfants scolarisés, dénonce "le climat de peur généralisé autour des familles sans-papiers et leur entourage".

   "Insidieusement, on s'habitue à vivre dans une société où des gens peuvent être interpellés et expulsés à tout moment", affirme-t-il, évoquant "les rafles" à proximité des gares ou des préfectures et soulignant qu'en 2007, simplement sur la région parisienne, une trentaine de parents sans-papiers ont été placés en centres de rétention.

   Rappelant que "cinq lois sur l'immigration ont été adoptées depuis 5 ans", Jean-Pierre Alaux, au nom du Gisti - membre de l'Ucij - évoque "les conséquences multiples d'une telle politique : déni du droit d'asile, attaques contre l'aide médicale d'Etat, restriction du droit d'entrée et de séjour des étrangers notamment par la limitation du regroupement familial".

   Les différentes associations dénoncent également "la politique du chiffre" qui fixe, chaque année, à 25.000 le nombre de reconductions aux frontières, les conditions d'accueil dans les Centres de rétention administratives (CRA) ainsi que le projet de directive européenne qui prévoit d'allonger la rétention à 18 mois et l'interdiction du territoire de 5 ans pour les expulsés.

   Des universitaires et des chercheurs, parmi lesquels Etienne Balibar et Gérard Noiriel, ont lancé également un appel à manifester soulignant que "la politique d'immigration atteint, au-delà de la cible désignée des personnes sans-papiers et des familles d'étrangers, l'ensemble de la population".

   De même le Syndicat de la Magistrature et le Syndicat des Avocats de France appellent "les professionnels du droit attachés à nos valeurs" à participer à la manifestation et dénoncent, dans un texte, "les réformes récentes et à venir (qui) créent une véritable justice d'exception pour les étrangers en situation irrégulière.

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