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Qui Sommes-Nous?

  • : Le blog de Fontenay pour la Diversité
  • : Blog du Collectif Fontenay pour la Diversité - RESF Fontenay-sous-Bois
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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 19:04

Cela fait maintenant 6 mois que ça dure, pour Sefo, élève de Terminale ES au lycée Victor Hugo à Marseille : depuis les OQTF (Obligation de quitter le territoire français) sur lui et sa famille début janvier, il lui a fallu préparer son baccalauréat sans être sûr que les autorités l’autorisent à être encore en France pour le passer, dans des conditions matérielles précaires, et surtout dans l’incompréhension. Arrivé depuis 2011, parlant parfaitement le français, bon élève, estimé de tous au lycée, camarades et personnels, il était pourtant indésirable, menacé d’expulsion ! Il a fallu bien du courage pour mener de front tout cela et rester ferme sur son désir de tout mettre en œuvre pour réussir, et sur son rêve : faire des études de droit, dans ce qu’il considère comme son pays, la France.


Quand nous avons pris conscience de la gravité de la situation de Sefo et de sa famille, c’est-à-dire du rejet par la Cour Nationale du Droit d’Asile de leur demande d’asile en raison des persécutions subies en Macédoine, leur pays d’origine, nous avons, avec l’aide du RESF, décidé de les prendre sous notre protection. Pétition en ligne recueillant rapidement plusieurs centaines de signatures, information au sein du lycée et en dehors, pour battre le rappel des bonnes volontés devant l’iniquité de cette décision, soirée de soutien avec projection de court-métrages sur le problème des sans-papiers… Sefo jusqu’à présent avait gardé le silence sur sa situation, par pudeur, et par crainte de la réaction de ses camarades lycéens. En réalité, ceux-ci sont tombés des nues devant l’injustice flagrante que lui faisaient les autorités. Cette saine indignation les a tout de suite décidés à soutenir leur camarade. Un comité de soutien s’est rapidement constitué.


 Ils ont déposé un recours devant le Tribunal Administratif pour demander l’annulation des OQTF : nous étions là le 3 avril pour l’audience qui allait décider de leur destin, au Tribunal Administratif de Marseille. Nous : non seulement beaucoup de  personnels du lycée Victor Hugo, mais aussi et surtout les élèves, venus manifester leur indignation et leur soutien à leur camarade. Dans la rue, ils étaient là avec pancartes et mégaphones, réclamant des papiers.  Les camarades de la classe étaient là aussi, dans la salle d’audience, silencieux et émus d’entendre Sefo s’expliquer devant le juge sur son désir de rester en France, sur le fait que « en France, les Roms sont considérés comme des humains, et pas comme des sous-hommes. » Bel apprentissage de la chose publique et de la solidarité pour ces lycéens qui ont fait preuve d’une grande maturité dans la mobilisation. Le juge l’a d’ailleurs souligné en clôturant l’audience.


Deux semaines plus tard, soit le 17 avril, à la veille des vacances de Pâques, la décision tombait : les OQTF étaient annulées, et le juge demandait au préfet d’accorder à Sefo et à ses parents une autorisation provisoire de séjour en précisant que c’était au motif de l’excellence scolaire de Sefo qui devait pouvoir passer son examen. Quel soulagement dans un premier temps pour Sefo, sa famille et tous ses soutiens, les lycéens pensaient avoir gagné la partie ! Mais à bien y regarder, c’était inquiétant. La mobilisation lycéenne et enseignante avait certes imposé à la préfecture un délai, mais un flou menaçant restait sur ce qui allait se passer ensuite, après l’examen, une fois que tout le monde serait parti en vacances, pendant cette période d’été si périlleuse pour les sans-papiers…Rien ne garantissait que Sefo pourrait s’inscrire en fac à la rentrée, que son petit frère pourrait aller à l’école et ses parents construire leur vie en France. Il fallait montrer que nous restions vigilants.


C’est pourquoi nous n’avons pas lâché et avons décidé collectivement de nous rassembler devant le lycée et d’aller manifester jusqu’à la préfecture, pour demander une audience et obtenir des réponses plus satisfaisantes sur le devenir de Sefo et de sa famille. Le 10 juin, au lycée, c’est juste avant le bac, mais les lycéens loin de se démobiliser, ont préparé la manifestation, fait le tour des classes pour informer leurs camarades et ils étaient près de 150 le jour dit à défiler jusqu’à la préfecture pour renouveler leur soutien.

 

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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 19:57

Deux jeunes d'origine tunisienne ont obtenu un titre de séjour de la préfecture de Seine-Saint-Denis, grâce à leur héroïsme lors d'un incendie à Aubervilliers.

Mohssen Oukassi et Mohamed Khardeni sont deux jeunes Tunisiens, arrivés en France depuis plusieurs mois, et sans titre de séjour depuis l’expiration de leur visa. Une situation qui aurait sans doute duré longtemps, si l’immeuble dans lequel ils habitaient comme colocataires n’avait pas pris feu le 7 juin. Un incendie d’origine criminelle s’est en effet déclaré dans cet immeuble de six étages, faisant trois morts, trois blessés graves et 14 blessés plus légers.

Un bilan qui aurait pu être encore plus lourd sans l’intervention des deux hommes, qui ont aidé plusieurs de leurs voisins à échapper aux flammes, en passant par un échafaudage. Le premier raconte ainsi dans un entretien au Parisien qu’il a entendu deux jeunes filles hurler derrière leur porte : «Elles étaient coincées, seules dans l’appartement. J’ai ouvert la porte à coups de pied. Je leur ai dit qu’on n’allait pas mourir

Un acte de bravoure qui a été récompensé : mardi 17 juin, la préfecture de Seine-Saint-Denis leur a accordé un titre de séjour provisoire, valable trois mois, en attendant la délivrance d’une carte de séjour «eu égard à leur comportement exemplaire».


Ce type de régularisation exceptionnelle a déjà eu lieu. On se souvient par exemple de la jeune fille rom Linda Mihai, régularisée après avoir empoché le titre de meilleure apprentie de France. Ou de Nura Alam, bangladais régularisé grâce à la médiatisation de son fils champion d’échecs. Cela veut-il dire qu’il existe une régularisation «au mérite» ?

 

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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 11:03

Mercredi 18 juin, Léopold Jacquens fera de nouveau face aux juges. Le militant de 70 ans avait été condamné pour avoir rédigé de fausses attestations pour aider une sans-papiers.

 

Léopold Jacquens, ancien salarié de Renault, membre de France terre d’asile et militant de la Croix-Rouge, devrait comparaître, mercredi 18 juin 2014, à Rouen, pour son procès en appel. Condamné en première instance au Havre, il reste soutenu par de nombreux militants, dont ceux de la Ligue des droits de l’Homme.

500 euros avec sursis

L’affaire remonte à 2011. Le militant signait deux attestations d’hébergement – en mars 2011, puis en janvier 2012 – en faveur d’une Congolaise sans papiers, « malade », selon lui. Interrogé par la Police aux frontières (PAF) en 2012, il était assigné devant le tribunal correctionnel, un an plus tard, poursuivi pour « fausse déclaration par personne physique ».
À l’audience du mardi 27 août 2013, les juges avaient refusé les cinq témoins venus soutenir Léopold Jacquens, dont l’ancien Évêque d’Évreux, Mgr Jacques Gaillot. Le délibéré avait été rendu le mercredi 2 octobre 2013 : le militant, inconnu de la justice jusqu’alors, avait été condamné à 500 euros d’amende avec sursis.

Rassemblement solidaire, mercredi 18 juin

Mercredi 18 juin, les associations se déplacent en nombre encore pour soutenir le militant havrais. L’association Femmes Solidaires, Attac, la CGT, le syndicat de la magistrature, Europe Écologie Les Verts, le PC et le PS, pour ne citer qu’eux, rejoignent dès 16h le Palais de justice de Rouen, aux côtés de la Ligue des droits de l’homme.

 

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16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 19:22

samedi-de-papiers-7.JPG


16h30-18h place de la Sorbonne, à Paris

à l’initiative des syndicats lycéens, UNL et FIDL, de RESF, et de l’UNEF pour exiger
* la régularisation de droit des lycéens sans papiers,
* la prise en charge de tous les mineurs isolés étrangers,
* qu’ils reçoivent à leur majorité, un titre de séjour Vie privée et familiale qui leur permettre de poursuivre leur vie dans ce pays.


Narek , lycéen accusé par l’ASE d’avoir menti sur son âge et emprisonné a été libéré de la prison de Corbas-Lyon, la justice se déclarant finalement incompétente pour juger de son âge puisque son acte de naissance le déclare mineur au moment de sa prise en charge par l’ASE !
Mais 2 autres mineurs isolés sont toujours enfermés, en danger d’expulsion : Alkasim, 17 ans ½ depuis le et Carine, lycéenne congolaise, accusée comme Alkasim d’avoir menti sur son âge (que des test osseux estiment compris entre 18 et 35 ans …..) et condamnée à un mois d’emprisonnement. L’Appel pour que cesse la criminalisation des mineurs isolés (http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article50570 ) a recueilli en quelques jours plusieurs milliers de signatures.


Place de la Sorbonne, pour la 7ème fois , les lycéens, avec ceux du L. Pierre Mendes France de Ris Orangis (91) rappelleront que leur situation est insupportable, qu’à la fin de l’année scolaire, beaucoup d’entre eux seront encore plus en danger, avec la fin des autorisations provisoires de séjour qui ont été chichement délivrées à certains d’entre eux. En danger, placés dans l’impossibilité de poursuivre ce qu’ils ont entrepris. 


La prochaine loi sur l’immigration doit reconnaitre leur droit à vivre ici. Ils le crieront, avec leurs camarades et les personnalités et militants annoncés …
Henriette Zoughebi, Vice-Présidente du Conseil Régional IdF, Eva Sas, députée EELV de l’Essonne, Alain Vrignaud, membre du Bureau National de la FERC-CGT, Annie Thébaud-Mony, présidente de l’association, Henri Pézerat, Travail, Santé, Environnement, la section LDH de Paris 20ème , RESF Chelles (77) ont annoncé leur présence


Comme les précédents samedis, d’autres feront la surprise de leur témoignage et de leurs soutiens aux jeunes rassemblés.


Prochains rendez vous :


- 21 juin 8ème samedi de Papiers
- 27 juin : Les assises régionales du Lycéen sans Papiers au Conseil Régional Ile de France 


- Pétition : APPEL NATIONAL POUR QUE CESSE LA CRIMINALISATION DES MINEURS ISOLES ETRANGERS
Alkasim, 17 ans et Narek 16 ans, en prison pour avoir fui leur pays (et d’autres encore...) : la France indigne.

Pour signer la pétition

 

Plus de photos: ici

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 18:32

JUSTICE – Le père Gérard Riffard accueille depuis plusieurs mois une cinquantaine de sans-abri dans sa paroisse. Et ce dépit d'un arrêté municipal qui met en avant les problèmes de sécurité.

Le père Riffard héberge des demandeurs d'asile africains. Photo : Capture d'écran France 3

Un prêtre convoqué au tribunal de police, ce n'est pas si courant. Pourtant, ce mercredi matin, le père Gérard Riffard, de l'église Sainte-Claire-de-Montraynaud, à Saint-Etienne (Loire), a été entendu à la barre durant une heure. Il lui est reproché d'accueillir au sein de sa paroisse une cinquantaine de demandeurs d'asile africains, dont douze enfants, et ce malgré un arrêté municipal qui met en avant les problèmes de sécurité (manque de sorties de secours, de détecteurs d'alarme ou de fumée…).

"De l'argent, il n'en a pas !"

"On se contente de mettre à l'abri des gens qui sont laissés dehors pour la nuit. On ne vit pas à la rue, surtout quand il y a des enfants. Où sont-ils le plus en sécurité, dans notre local ou dans la rue ?", se demande l'homme d'église, âgé de 70 ans et qui a bénéficié ce mercredi matin de la présence d'environ 150 personnes venues le soutenir.

 

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11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 21:58

Il avait sauvé deux fillettes d'un incendie à Aubervilliers et sera reçu la semaine prochaine à la préfecture de Seine-Saint-Denis.

Un sans-papiers tunisien de 26 ans, qui a sauvé samedi plusieurs personnes d’un incendie à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), sera reçu la semaine prochaine à la préfecture de Seine-Saint-Denis qui étudiera sa demande de régularisation «en récompense de sa bravoure», a-t-elle annoncé mercredi. «Le jeune homme sera reçu mardi après-midi par nos services qui vont étudier son dossier en vue d’une régularisation», a déclaré un porte-parole de la préfecture, évoquant la possibilité d’une procédure accélérée pour qu’il obtienne un titre de séjour.

 

Mohssen, un jeune mécanicien qui sous-louait un appartement au dernier étage de l’immeuble qui a pris feu, est devenu un héros pour ses voisins. Dans un entretien au journal «Le Parisien» publié mardi, il raconte comment il a réussi à sauver plusieurs habitants des flammes, notamment deux jeunes filles. «Elles étaient coincées, seules dans l’appartement. J’ai ouvert la porte à coups de pied. Je leur ai dit qu’on n’allait pas mourir», décrit-il. Frappant à toutes les portes en criant de sortir, «je disais aux personnes de ne pas descendre, que c’était trop dangereux. Au 2e étage, j’ai cassé une fenêtre, mais il faisait trop chaud pour sortir», poursuit Mohssen, qui finira par accéder avec d’autres habitants à l’échafaudage de cet immeuble dont la façade était en réfection. «Sans l’échafaudage, on était morts», conclut-il.

 

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8 juin 2014 7 08 /06 /juin /2014 10:33

Samedi_de_papiers_n-_6_-_1.jpg

Sixième samedi de Papiers à l’initiative de RESF et des syndicats lycéens UNL et FIDL ainsi que de l’UNEF, samedi prochain 7 juin place de la Sorbonne de 16 h30 à 18 h.  Le 31 mai, plus de 300 personnes y ont participé, de très nombreux  lycéens avec et sans papiers, quelques-uns  venus de Lyon, tous convaincus que leur sort ou celui de leurs copains de classe ​dépend de leur capacité à  faire bouger l’opinion en leur faveur.

 

Ce samedi étaient notamment présents des jeunes des lycées des Yvelines, le Collectif des  jeunes mineurs et majeurs du Loiret, accompagnés de représentants de ​SUD-Santé sociaux, les militants de l’UNEF et de la Mutuelle des Etudiants, et bien d’autres.  

 

A leurs côtés:  Marie Rose Moro, pédopsychiatre, professeur à l'Université Paris Descartes , Christian de Montlibert,  de l’Université de  Strasbourg, président de l'Association des Amis d'Abdelmalek Sayad...

Avec également ​celles et ceux qui depuis le 3 mai apportent régulièrement leur soutien aux lycéens sans papiers :​ élus et représentants des partis de gauche, des organisations de défense des droits de l'homme et des migrants, des organisations de jeunesse
 
Une nouvelle fois sera dénoncé le scandale que représente l’emprisonnement de deux lycéens mineurs, Alkasim et Narek, dans la prison de Lyon-Corbas.
A cet égard, ​voir l’article du Monde du 4 juin, et une  tribune publiée sur le site du Nouvel Observateur,
signée par plusieurs dizaines de personnalités, des artistes, des cinéastes, des intellectuels, des militants associatifs, syndicaux et politiques, des dirigeants des partis de gauche (liste des premiers signataires ci-dessous) et qui peut également être signée en ligne sur le site de RESF:
Ces sixièmes samedis de papiers sont l’occasion de répéter qu’il faut, qu’il est urgent, que la question des jeunes scolarisés privés de papiers trouve une issue et que cessent les persécutions à l’égard des mineurs et des jeunes majeurs isolés.
Les photos sont visibles  ici
D'autres photos :
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6 juin 2014 5 06 /06 /juin /2014 19:49

Plus d’une vingtaine de mères s’étaient donné le mot, ce jeudi, en soutien de Leila Arafa, qui attend toujours la régularisation de sa famille.

 

« Parfois, les enfants me demandent : Pourquoi on n’a pas une chambre à nous ?. » Les larmes montent aux yeux de Leila Arafa. Elle n’en peut plus. Devant l’école Jeanne-Hachette du Faubourg-de-Béthune, ce jeudi, elle craque. La vingtaine de mamans d’élèves venues la soutenir serrent les rangs. « Je ne sais pas comment elle fait pour tenir », glisse Djazia. Toutes ensemble, elles ont accroché une banderole sur la grille de l’établissement de la rue Léon-Blum : « Seize mois d’examen c’est trop long, on attend toujours une réponse. »

Un espoir nommé Valls

Leila Arafa est une Lilloise. Mais une Lilloise sans papiers, arrivée d’Algérie avec son mari et son aînée, Nihad, en 2008, et sous le coup d’une OQTF (Obligation de quitter le territoire français) depuis 2009. Depuis, la famille a fait souche. Omar, 5 ans, élève à Jeanne-Hachette, et son petit frère Mohamed, 15 mois, sont nés dans la capitale des Flandres. Ils n’ont jamais vu leurs grands-parents, de l’autre côté de la Méditerranée. « Je ne peux pas », murmure Leila. Faute de titre de séjour, le voyage au bled serait un aller simple, sans espoir de retour.

L’espoir, cette Algérienne de 32ans l’a pourtant retrouvé fin 2012. Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, signe une circulaire sur la régularisation des étrangers en situation irrégulière. Parmi les « critères d’admission exceptionnelle au séjour », le document retient la scolarisation des enfants. À deux conditions : que la famille vive en France depuis au moins cinq ans et que l’enfant soit inscrit à l’école depuis plus de trois ans.

Les Arafa sont dans les clous. En février 2013, ils déposent leur dossier en préfecture. Ils y croient. D’autant que Mahmoud, l’époux de Leila, tient une promesse d’embauche. Il a trouvé un job dans la restauration. Il n’attend plus que le feu vert des services de l’État. Mais seize mois plus tard, rien ne vient. Et la vie des cinq habitants du Faubourg-de-Béthune s’est littéralement suspendue.

 

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30 mai 2014 5 30 /05 /mai /2014 18:51

La manifestation de solidarité avec les lycéens sans papiers se tient demain samedi 31 mai, place de la Sorbonne à Paris pour la cinquième fois. Chaque samedi, enseignants, camarades et  associations et personnalités se mobilisent contre l'expulsion de ces élèves.

 

Cette manifestation de solidarité de leurs enseignants, de leurs camarades et de personnalités envers les lycéens sans papiers intervient dans un contexte politique tendu : une abstention massive, une extrême-droite en progression, une UMP  et un PS  mal en point. 

De nombreuses personnalités, des représentants des organisations de défense des droits de l'homme et des migrants (LDH, GISTI, CIMADE), des syndicats d'enseignants (FSU, CGT, Solidaires), des syndicats de lycéens (UNL, FIDL, UNEF), des organisations de jeunesse (MJC), sont venus régulièrement place de la Sorbonne. Ils seront encore présents le 31 mai comme les représentants des partis politiques NPA, Front de Gauche, PCF, PG.. Le 31 mai, outre le cinéaste Laurent Cantet, le député socialiste Jean-Marc Germain, le président (PS) du conseil général de l'Essonne Jérôme Guedj, les conseillers régionaux Jean-François Pellissier (Front de gauche), Jacques Picard (EELV), Hella Kribi-Romdhane, Marie-Christine Carvalho, Hatouma Doucouré (PS) ont annoncé leur venue ainsi que Delphine Krust qui représentera la fédération des Hauts-de-Seine du Parti socialiste.

 

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29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 22:46

Entre 4000 et 8000 jeunes ont défilé à Paris contre la montée du Front National.

«1ère, 2ème, 3ème génération, nous sommes tous des enfants d’immigrés» ; «Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fachos.» C’est au son des djembés et des slogans que se sont retrouvés, hier après-midi, entre 4000 (selon la police) et 8000 (selon les organisateurs) jeunes, place de la Bastille, à Paris. Des syndicats étudiants et lycéens et des organisations de jeunesse avaient appelé à un grand rassemblement, avec pour mot d’ordre «Face à l’extrême droite, tou-te-s mobilisé-e-s pour l’égalité et la solidarité». Vers 14h30, le cortège animé quitte Bastille pour se diriger vers la place de la République.

 

En bas des marches de l’Opéra Bastille, Juliette Chilowicz, secrétaire générale du premier syndicat lycéen, la FIDL (Fédération indépendante et démocratique lycéenne), déclare : «Nous sommes là pour interpeller le gouvernement et l’opposition. Cela fait trop longtemps que le racisme est banalisé, il faut réaffirmer les valeurs d’égalité et d’anti-racisme qui sont celles de la gauche.» En Terminale S à Paris, elle lance, entourée de ses camarades, «nous, les jeunes, on se sent totalement délaissés».«Qui s’adresse aux jeunes aujourd’hui ? Personne», poursuit-elle, avouant «ne se reconnaître dans aucune personnalité ou parti politique». Comme Juliette, ils sont nombreux à se montrer déçus par la politique menée par un président de gauche, le premier de gauche qu’ils connaissent pour la plupart. Pour Mimosa, originaire de Rennes,«c’est à cause de la politique d’austérité que l’on fait monter les scores du FN», qu’elle qualifie «d’alarmants». Elle arbore sur son sweet noir un autocollant appelant à la résistance antifasciste. Agée de 25 ans, cette étudiante en lettres milite au NPA depuis six ans et refuse de «laisser la rue au FN». Non, elle n’a pas voté dimanche, car elle considère que «c’est d’abord par les luttes et dans la rue que l’on change les choses».

 

Ce n’est pas l’avis de Thomas, 23 ans, qui s’est déplacé pour glisser dans l’urne un bulletin Front de Gauche: «Voter est aussi une manière de combattre le Front National et le racisme», défend ce futur éducateur spécialisé. Autour de lui, il déplore que ces copains ne l’aient pas fait. L’abstention des moins de 35 ans a en effet atteint 73% dimanche, selon un sondage Ispos-Steria. Romain, 24 ans, thésard en physique, a voté lui aussi, car il est convaincu que le barrage au FN «doit passer par une alternative de gauche qui soit forte», même s’il pointe avec inquiétude «la désunion de la gauche et son manque de crédibilité».Pour Lorenzo, drapeau arc-en-ciel des Jeunes socialistes en main, il est temps «d’arrêter les discours technocratiques». Cet étudiant en sciences politiques à Montpellier, de passage à Paris, se sent responsable de la situation du gouvernement : «C’est dur, car on fait partie de la même famille politique. Mais l’austérité provoque la désespérance et la social-démocratie n’arrive pas à incarner une alternative politique car elle est trop libéraleDans la foule, les percussions rythment la progression des manifestants. Des jeunes applaudissent en cœur en criant «Résistance». On aperçoit plusieurs drapeaux européens, et des lycéennes qui ont maquillé sur leurs joues un FN barré. Les jeunes filles estiment que «La France ne peut pas affronter la mondialisation sans l’Europe». Et puis, ajoute l’une d’elles, «on a envie de faire nos études en Europe, et d’échanger avec d’autres jeunes».

 

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des photos ici

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