Ce qui était inacceptable sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy le reste sous celui de son successeur.
JANVIER 2013
9 janvier, Metz (57)
Deux enfants en rétention (2 ans et 7 mois)
Arrestation brutale à son domicile et placement en rétention de Metz d’une famille arménienne. Demandeurs d’asile, ils étaient assignés à résidence depuis le mois de novembre, et avaient clairement indiqué leur refus d’être renvoyés en Pologne. Le père était absent lors de l’arrestation, la famille, a été amenée à l’embarquement pour un vol vers Varsovie.
Elle a refusé d’embarquer et a été placée en rétention au CRA du Mesnil-Amelot.
Libérée et assignée à résidence
Une famille de trois enfants (dont un majeure) en rétention
La famille KHODOYAN – BAKOYAN, composée des parents et des trois enfants : 23 ans, 14 ans et 11 ans. Les deux mineurs sont scolarisés. Ils avaient déclaré à la préfecture qu’ils étaient d’accord pour repartir en Suède si la préfecture organisait le départ (déclaration reprise dans l’arrêté de réadmission même !). Ils étaient assignés à résidence. Ils ont déposé une nouvelle demande d’asile en France après 6 mois de non action de la part de la France suite à la première décision de réadmission. Légalement, ils n’ont absolument rien à faire en rétention, car ils ne sont pas en état de fuite et la France devrait désormais être responsable de leur demande d’asile !!!
Expulsée le 10 janvier
7 janvier, Paris
Arrestation et placement en rétention au CRA de Vincennes de M. Ming WANG,
arrivé en France il y a 6 ans, marié, père de deux enfants nés en France : Emilia, 3 ans ½, et Tony, 11 mois. Une banderole a été posée sur l’école maternelle d’Emilia.
DECEMBRE 2012
31 décembre, Roissy
Ahmed Sohail expulsé et emprisonné à son arrivée à Karachi
30 décembre
Marseille (13)
Expulsion programmée à Marignane pour M. Ribeiro
Depuis le 3 septembre, M. Ribeiro, cap-verdien, en France depuis père d’un enfant français scolarisé en CP n’aura connu que l’enfermement : .garde à vue + rétention (25 jours) + rétention (20 jours) + prison (2 mois) + rétention (25 jours), il refuse d’embarquer le 30 décembre.
Ramené au CRA, il devrait être expulsé le 13 janvier 2013
Lille (59)
Azzedine B, Ahmed B, algériens, vivant et travaillant en France depuis de nombreuses années,grévistes de la faim à Lille depuis 58 jours et dans un état de santé critique
Expulsés vers l’Algérie
26 décembre, Paris
Florentina CONSTANTIN, 20 ans, jeune mère roumaine, placée au CRA Cité sur la base d’une OQTF de juillet 2012, qu’elle a exécutée
Au moment de l’arrestation, c’est la grand-mère qui était en charge de l’enfant, qui se trouve de fait séparé de sa mère.
Libérée le 28 décembre par la préfecture de police de Paris.
19 décembre, Reims (51)
Tentative d’expulsion de David GALEMDJYAN, 40 ans, d’origine arménienne.
Assigné à résidence, après le rejet de sa demande d’asile et du recours CNDA, avec sa famille. Le 19 décembre, il est amené à Roissy, et parvient à refuser d’embarquer, d’où il est à nouveau placé en rétention au CRA de Plaisir (78)
Libéré au TA le 22 décembre.
18 décembre, Saint-Brieuc (22)
Zviad Suladze, Géorgien, interpelé par la police à Rennes, lors d’un contrôle routier, est conduit au Centre de rétention administrative de St Jacques de Lalande.
Arrivé en France depuis 2004, débouté de toutes ses demandes d’asile et de régularisation, il réside avec sa famille à Saint-Brieuc. Il est père de deux enfants : Olga, 16 ans, venue le rejoindre il y a deux ans, après la mort de sa mère, scolarisée dans un collège de Saint-Brieuc, et un petit garçon de 21 mois, né d’un second mariage. Le 25 décembre, la PAF est venue au domicile de la famille.
Toujours en rétention.
17 décembre, Grenoble (38)
Expulsion des Roms du hangar dit « de la MC2 », à Grenoble.
A 6h10, la police a encerclé le hangar, situé face à l'Externat Notre-Dame, non loin de la MC2 (hangar occupé en majorité par des roms roumains venus se réfugier là après l'expulsion du camp de La Tronche en juillet 2012).
12 décembre,
Le Mans (72)
Alors qu’il se rendait au commissariat pour aller pointer comme il le faisait depuis la rentrée, Wissem REKIK, élève de 1ère bac pro « plastiques et composites » a été arrêté, menotté et jeté dans une voiture de police pour être emmené, on suppose, vers un des aéroports parisiens.
On ne l’a pas même laissé repasser chez lui prendre ses affaires et voir sa famille.
Arrêté et expulsé en Tunisie le 12 décembre comme un dangereux criminel.
Belfort (90)
Expulsion d’une famille kosovare, hébergée à l'Armée du salut, avec ses deux enfants de 5 ans et 8 mois
Expulsée le 12 décembre
7 décembre, Tours (37)
Arrestation à Cholet de Vilik BAYADYAN, qui a quitté l’Arménie en 1988, avec son épouse et leur 1er fils Vrej, fuyant les violences infligées aux couples mixtes : Vilik est arménien chrétien, et sa femme Azéri musulmane. Leurs enfants sont nés en Russie, les persécutions anti-caucasiennes les ont à nouveau chassés ; la famille est à Tours de puis 2008 et leurs filles lycéennes au L. Albert Bayet . Le 26 décembre, Vilik refuse d’embarquer, est renvoyé au CRA du Mesnil-Amelot
Libéré le 27 décembre, après 20 jours de rétention.
4 décembre, La Varenne St Hilaire (94)
Arrestation et placement en rétention au CRA de Vincennes d’Ayman El Ouardi, en France depuis 3 ans, élève au lycée GOURDOU LESEURRE à La Varenne St Hilaire. Il rentrait dans les critères de la circulaire Valls.
Expulsé le 12 décembre
1er décembre, Lyon (69)
Zone d’attente de l’aéroport Lyon. Une mineure de 16 ans, venue du Congo, placée en zone d'attente pour 4 jours, elle demande l'asile.
Interrogée par les policiers sur cette demande (illégale), examen osseux et gynécologique sans avis du Procureur. Prolongation du placement en zone d'attente par le Juge des Libertés, confirmée par la cour d'appel de Lyon. Audition de 15 minutes au téléphone par l'OFRA qui refuse l'asile estimant que "c'est sans la moindre émotion qu'elle décrit les circonstances dans lesquelles elle prétend avoir perdu sa mère il y a dix jours, tuée sous ses yeux par des soldats." Facile de redire au téléphone son calvaire quand on est enfermée depuis 5 jours au milieu de policiers hostiles, sans pouvoir communiquer avec quiconque, sans pouvoir changer de vêtements, dans une cellule de garde à vue. Le ministère de l'Intérieur refuse l'entrée sur le territoire, décision contestée en tribunal administratif qui la confirme. La cour Européenne des droits de l'homme saisie en urgence demande au gouvernement "de ne pas expulser la requérante vers la république du Congo".
Expulsée le 7 décembre, elle arriva à Kinshasa où elle est aussitôt arrêtée et enfermée dans un commissariat.