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Qui Sommes-Nous?

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30 octobre 2008 4 30 /10 /octobre /2008 20:32
Le ministère de l'Immigration a annoncé jeudi soir qu'il allait lancer un nouvel appel d'offres pour son projet contesté de réforme de l'information des étrangers placés en centre de rétention administrative (CRA), le précédent appel ayant été annulé dans la journée par le juge des référés du tribunal administratif de Paris.

Prenant acte de ce rejet "pour un motif de pure forme" qui ne met "nullement en cause, sur le fond, la réforme engagée", le ministère annonce qu'il va engager "immédiatement" un nouvel appel d'offres.

Plusieurs associations d'aides aux sans-papiers ont indiqué la semaine dernière qu'elles déposaient un recours devant le Conseil d'Etat contre un décret du 22 août qui remet en cause, à partir du 1er janvier 2009, le système d'information des étrangers dans les 27 CRA sur le territoire français, assuré jusqu'ici depuis plusieurs années par la seule Cimade.

D'après elles, les termes de l'appel d'offres instauré par ce décret signifient "une marchandisation de l'humanitaire". L'appel d'offres, ouvert sur un "principe libéral" pour attribuer huit "lots" de centres de rétention, impose également des clauses de "confidentialité" et de "neutralité", que les associations ont jugé très "dangereuses", craignant leur "muselage".

Le nouvelobs.fr 

L'avis de Libé, un peu différent :

(...)Point notable: le juge administratif ne se prononce pas sur la forme, mais sur le fond. Il considère en effet que la finalité de cet appel d’offres risque de ne plus permettre aux personnes retenues dans les CRA d'être défendus convenablement. L’appel d’offres parle d’une simple «présence» des ONG dans les centres de rétention, alors que, jusqu’ici, les textes évoquaient une «défense» des personnes retenues.
Ce soir, le ministère indique «prendre acte de la décision du juge» qu’il estime «de pure forme». Par conséquent, le ministère va «engager immédiatement un nouvel appel d’offres» (...)

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29 octobre 2008 3 29 /10 /octobre /2008 22:07

Voulu par Brice Hortefeux, un nouveau décret impose cette condition dès le pays d'origine pour l'obtention d'un visa.

Désormais, les candidats au regroupement familial devront apprendre le français dès le pays d'origine. Le Figaro a pu se procurer le décret qui devrait paraître au Journal officiel en fin de semaine. Parce que «la langue est le meilleur vecteur d'intégration», Brice Hortefeux a souhaité, qu'avant même d'arriver en France, les migrants disposent de rudiments. Pour faciliter le contact, l'entrée dans la vie active, plutôt que le repli sur leur communauté, explique-t-on au ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement.

Toute demande de visa d'immigration familiale donnera lieu à un examen culturel et linguistique, sur place. Des questions simples comme «en France, une femme peut-elle travailler sans l'autorisation de son mari ?» seront posées. Ceux qui maîtrisent les bases seront dispensés de cours. Tout comme les plus âgés (plus de 65 ans) et les plus jeunes ( 16 ans). Ou encore les personnes ayant étudié dans une école francophone ou celles ayant réalisé des études supérieures en France d'un an. Les autres devront, en fonction de leur niveau, suivre jusqu'à deux mois de cours.

Les consulats impliqués

Cette formation sera obligatoire. Pour autant, elle ne fermera pas les portes de l'immigration. L'important ne sera pas le niveau atteint mais l'assiduité au cours. Un absentéisme manifeste pourrait retarder l'obtention du visa. Autrement, les simples cancres ne seront pas sanctionnés et pourront reprendre d'autres cours de français une fois en métropole.

Ce dispositif d'apprentissage précoce du français, dès la terre d'origine, entrera en vigueur à partir du 1er décembre. Il sera conduit par les antennes locales de l'Agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrations (Anaem), peu nombreuses à ce jour. On en trouve au Sénégal, au Mali, au Maroc, en Tunisie… Autrement, l'Anaem passera des conventions avec des organismes. Les consulats seront également impliqués. La filière devrait s'organiser progressivement, sous la houlette de l'agence, qui deviendra, d'ici peu, l' Office français de l'immigration et de l'intégration . Mais la logistique reste complexe. Et les moyens restreints. Ces cours n'existeront ni dans les pays en guerre ni en cas de catastrophe naturelle…

Certains candidats issus des campagnes peineront à suivre cette formation, fait remarquer Gaye Petek, de l'association Elélé, qui s'occupe des Turcs en France. «Pourquoi se lancer dans une formation impossible alors que tous les nouveaux arrivants apprennent maintenant le français une fois en France, dans le cadre du contrat d'intégration ?», regrette-t-elle. «C'est juste une façon de rendre l'immigration plus difficile.» Sans l'empêcher puisque le regroupement familial est garanti par le droit européen. Dans le cadre de la présidence de l'Union européenne, Brice Hortefeux organise d'ailleurs une conférence ministérielle européenne dans quelques jours à Vichy pour réfléchir aux bonnes pratiques en matière d'intégration des primoarrivants.

Cécilia Gabizon - Lefigaro.fr

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29 octobre 2008 3 29 /10 /octobre /2008 21:30

Une femme sans-papiers d'origine équatorienne a été "dénoncée" à la préfecture, à la suite de l'inscription de son fils à l'école à la mairie du Ve arrondissement de Paris. Le maire de Paris Bertrand Delanoë a exprimé son opposition à de tels actes.

Une femme sans papier d'origine équatorienne a été dénoncée à la suite de l'inscription de son fils à l'école auprès de la mairie du Ve arrondissement de Paris. C'est ce qu'a révélé Réseau éducation sans frontières (RESF) dans un article paru ce mercredi dans le quotidien Le Parisien.

"Dénonciation"

La femme s'était rendue en juillet à la mairie du Ve pour inscrire son fils à l'école à la suite de son déménagement en mai, selon RESF.

Un agent de la mairie lui demande si elle possède un titre de séjour, question à laquelle la mère de l'enfant répond par la négative. Un mois plus tard, elle est convoquée au commissariat du Ve. Puis fin octobre, elle reçoit une lettre portant la mention "suite à l'inscription de votre enfant à l'école et votre situation alors irrégulière en France", expliquait RESF

RESF accuse la mairie du Ve de "dénonciation". Son maire, Jean Tiberi, a assuré que la fonctionnaire s'était contentée de demander à la mère un papier d'identité. "Elle n'avait qu'un passeport sans visa, ce qui impliquait automatiquement qu'elle était en situation irrégulière", a-t-il dit, estimant que l'employée municipale avait "appliqué la loi de bonne foi".

"Indignation"

Cette convocation "après qu'elle ait inscrit son fils à l'école suscite une indignation que je partage", a déclaré le maire de Paris, Bertrand Delanoë.

Bertrand Delanöe souhaite rappeller que "l'inscription des enfants n'est pas subordonnée à la régularité de la situation des parents". Ainsi, "la régularité du séjour qui ne rentre pas dans la procédure d'inscription à l'école", prévient-il.

"Une enquête administrative sera d'ailleurs diligentée afin d'établir précisément les responsabilités de chacun dans la conduite de ce dossier", annonce le maire de Paris.

RESF appelle à une manifestation jeudi matin, date de la convocation, au commissariat d'arrondissement.

Lu sur Lexpress.fr.  Mais toute la presse, du Parisien au Figaro, en passant par 20mn, Libé and C° en a parlé depuis deux jours.

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27 octobre 2008 1 27 /10 /octobre /2008 18:22
La Mairie du Ve arrondissement de Paris dénonce à la police une  femme «sans papiers» venant inscrire son enfant à l’école !

Mme M., femme de ménage, habitait le 12e arrondissement depuis son arrivée en France en 2002.
Elle a emménagé avec son fils en mai 2008 dans le 5e arrondissement de Paris.
 
En juillet 2008, elle se rend à la Mairie du 5e pour inscrire son fils à l’école de son quartier.
Curieusement, on lui demande alors si elle possède un titre de séjour, document qui n’a pas à être demandé lors d’une inscription scolaire. Elle répond par la négative.

Fin août, elle reçoit une convocation au commissariat du 5e à laquelle elle ne défère pas. Fin octobre, il est déposé dans sa boite aux lettres une nouvelle convocation au commissariat « suite à l’inscription de votre enfant à l’école et votre situation alors irrégulière en France ».
Ce sont donc bien les services de la Mairie du 5e qui ont dénoncé la situation de Mme M. aux services de police.

La politique des quotas, des expulsions programmées, conduit maintenant aux dénonciations qui nous ramènent à de bien tristes souvenirs.

Nous, citoyens, élus, sommes indignés par ces pratiques honteuses
qui perdurent encore dans notre République.
Nous ne pouvons accepter que l’exercice de la peur et du désespoir
soit organisé et exécuté en notre nom.

Nous serons donc nombreux à accompagner Mme M. au commissariat
de police
                            Jeudi 30 octobre 2008 à 9H30,
                      4, rue de la Montagne Sainte Geneviève
                           Paris 5e        Métro : Maubert Mutualité

  No du Collectif de Vigilance Paris 12e – RESF : 06.31.13.14.02     http://www.collectif12.com
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26 octobre 2008 7 26 /10 /octobre /2008 09:45
La procédure d'appel d'offres visant à réformer l'intervention des associations dans les centres de rétention administratives a débouché sur une surprise: une association mystère, le Collectif Respect, a fait acte de candidature. Mais, dans le secteur, elle est totalement inconnue et presque impossible à contacter. Très vite des rumeurs ont couru. Le collectif serait un faux nez de l'UMP. Enquête.

Une association inconnue, Collectif Respect, tente d'intervenir dans les centres de rétention administrative. (Maxppp)Une association inconnue, Collectif Respect, tente d'intervenir dans les centres de rétention administrative. (Maxppp)
Sur le même sujet

 Mais qui est le Collectif Respect? Cette association a créé la surprise mercredi en répondant à l'appel d'offres lancé le 22 août par le ministère de l'Immigration pour réorganiser la présence associative dans les centres de rétention administrative (CRA), qui reçoivent les étrangers en situation irrégulière. Si les cinq autres candidats bénéficient tous d'une grande notoriété dans le domaine, personne, que ce soit sur le terrain ou dans l'administration, n'a jamais entendu parler du Collectif Respect.

A la Cimade, seule association habilitée depuis 1985 à intervenir dans les CRA, la présence de cette association dans la liste définitive des candidats étonne. Même chose par exemple au Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti), qui n'a entendu parler du collectif que le jour du dépôt des offres. Mais, très vite, une rumeur insistante a couru: le Collectif Respect serait dirigé par un certain Frédéric Bard, un ancien chargé de mission du ministère de l'Immigration et membre de l'UMP. L'association ne serait qu'un faux nez utilisé par des proches de Brice Hortefeux. Une rumeur vite relayée par des articles dans Le Monde puis dans l'Humanité.

Le ministère dément

Une information vivement démentie par le ministère lui-même. Au cabinet du ministre, on assure que "Frédéric Bard ne dirige pas le Collectif Respect" et qu'il est inconnu des services de Brice Hortefeux. L'homme a bien fait de la politique au sein du parti majoritaire. Il fut délégué départemental pour la culture de l'UMP Paris. Renseignements pris auprès de la fédération parisienne, il n'a plus aucune responsabilité depuis 2003.

Au cabinet du ministre, on demeure vigilant sur le cas du collectif. "Certes nous ne connaissons pas cette association, mais on ne s'en méfie pas pour autant. Si le projet de ce collectif est constructif et crédible, nous prendrons au sérieux cette candidature. En attendant, nous serons attentifs à tout", expliquent les services de Brice Hortefeux. Le ministère devrait connaître l'essence même des ambitions du Collectif Respect mardi 28 octobre, jour de l'ouverture officielle des plis.

Difficile pour l'heure de trouver des renseignements sur l'association. Un site internet hors service, des numéros de téléphone qui renvoient à une société de transports ou chez un particulier. Seule piste, un texte de présentation retrouvé sur un blog. Collectif Respect y explique qu'il s'est créé à la suite de La Marseillaise sifflée et de l'envahissement de terrain au cours du match de football France-Algérie en 2001. On y apprend aussi que l'association souhaite "remettre [la] République sur ses pieds, reprendre ces trophées abandonnés à l'extrême droite: la Patrie, l'hymne national, le drapeau tricolore". Dans ce texte, datant de 2006,le Collectif Respect explique que "la République, c'est avant tout une communauté de valeurs qui, à l'opposé du laxisme et de l'angélisme, marient humanisme et respect de la loi".

Les inquiétudes des associations

Retrouvée par une journaliste de Mediapart, la coordinatrice de l'association dissipe enfin le mystère. Oui, Frédéric Bard a fait partie de l'association. Il en est un des fondateurs, mais il a démissionné début 2008. Oui, au sein du groupe, il y a notamment des gens marqués à droite. Maryse Lechesne elle-même fut inscrite, en position très lointaine, sur la liste UMP Ile-de-France (menée alors par Jean-François Copé) pour les régionales de 2004. Et enfin, oui, le candidat surprise estime avoir les épaules pour intervenir dans les CRA, puisqu'il a "travaillé la laïcité, les violences faites aux femmes, le respect des droits, de l'humain en général". Des thèmes tout de même éloignés de l'aide juridique aux sans-papier.

La présence du Collectif Respect vient alimenter les critiques des autres associations à l'égard de la réforme qui autoriserait n'importe quelle organisation, quelques soit son expertise dans le domaine, à oeuvrer dans les centres. Le texte évoque en effet de simples "personnes morales", sans exiger de qualifications précises. La Cimade avait dénoncé jeudi dernier ces dispositions et craint que des "organismes privés ou parapublics", pas forcément enclins à défendre les droits fondamentaux des personnes retenues, fassent acte de candidature. C'est pour cela que l'association, avec une dizaine d'autres, a déposé jeudi un recours contre le décret devant le Conseil d'Etat. Le processus d'appel d'offres en lui-même a lui aussi été contesté et le tribunal administratif de Paris devrait rendre une décision sur le fond le 31 octobre.

Lejdd.fr
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25 octobre 2008 6 25 /10 /octobre /2008 22:18

COMMUNIQUE DE PRESSE

Régularisation des trvailleurs sans papiers  de Paris Store et Métal Couleur (94)

Levée du piquet de grève vendredi 24 octobre

Les travailleurs sans papiers de Métal Couleur et Paris Store (Val-de-Marne) mènent ensemble deux luttes emblématiques depuis le printemps 2007 : embauchés et exploités parce que sans-papiers, licenciés parce que sans-papiers à la suite de contrôles, ils n'ont cessé de se battre pour faire reconnaître leurs droits.

Engagés dans le mouvement initié par le CGT et Droits Devant !! depuis le 15avril, ils  ont décidé de lever leur piquet de grève vendredi 24 octobre sur le constat suivant :

Les travailleurs de Paris Store présents dans la lutte ont tous obtenu une régularisation par le travail avec des  récépissés de trois mois, préalable àune carte de un an.

Une régularisation  obtenue par la recherche d'emplois nouveaux, la direction de Paris Store, au mépris de tous ses engagements n'ayant réintégré aucun d'entre eux. Scénario identique pour les travailleurs de Métal Couleur, les 5 derniers ont obtenu sur décision du Ministère Hortefeux des autorisations provisoire de séjour avec autorisation de travail, et un  engagement préfectoral de régularisation dès lors que de nouveaux employeurs seront trouvés.

En ce qui concerne les cinq intérimaires présents sur le piquet, deux d'entre eux ont obtenu une régularisation par le travail avec de nouveaux employeurs grâce à l'obtention dans la lutte de nouveaux critères.

Les 3 derniers intérimaires ont eux aussi l'engagement préfectoral d'être régularisés dans les
mêmes conditions.

La volonté et le courage de ces travailleurs sans-papiers ont été conforté par un comité de soutien intersyndical et inter associatif réunissant de nombreux militants et citoyens qui depuis plus de 5 mois, ont oeuvré ensemble et multiplié les initiatives pour faire connaître leur lutte

Avec le conseil général, des parlementaires, et en particulier la sénatrice Odette Terrade, des élus de différentes villes , les solidarités syndicales et associatives ont permis   que ce piquet tienne dans des conditions difficiles mais correctes.

Le comité de soutien a multiplié les démarches et a été reçu deux fois en préfecture à sa demande durant ce mouvement.

Il se félicite des avancées obtenues et va continuer son travail, aide à la recherche d'emplois, suivi des procédures en prud'homme et en tribunaux, logements, droits sociaux, activités culturelles et solidaires, etc.

Le comité de soutien sera présent au jugement du Conseil des Prud'hommes le 28 octobre à Créteil, pour Paris Store, le 13 février pour Métal Couleur et se réunira le 5 novembre à 20h Maison des anciens combattants à Saint-Maur- desFossés.

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24 octobre 2008 5 24 /10 /octobre /2008 18:49
Six associations ont répondu, mercredi 22 octobre, date limite du dépôt des candidatures, à l’appel d’offres lancé par le ministère de l’immigration pour intervenir auprès des étrangers placés en centre de rétention administrative (CRA) : la Cimade, qui était jusqu’à présent la seule intervenante, Forum réfugiés, France Terre d’Asile, l’Association service social familial migrants (Asfam), l’Ordre de Malte et Collectif respect.

Souhaitant en finir avec le "monopole" d’intervention de la Cimade, le ministère a renoncé à maintenir une mission d’ensemble qui serait assurée en concertation par plusieurs associations, choisissant d’éclater la mission en découpant le parc de CRA en huit lots distincts.

Portraits et motivations des candidats.

La Cimade

La Cimade a décidé de répondre à l’appel d’offres car elle se dit "déterminée à poursuivre son action auprès des étrangers en rétention", et ce pour l’ensemble des centres.

Elle souhaite ainsi montrer sa "volonté de maintenir le dialogue avec le ministre" qu’elle appelle toujours à revoir la réforme. Elle va d’ailleurs déposer, ce jeudi, avec neuf autres associations, un recours devant le Conseil d’Etat contre le décret du 22 août qui pose les termes de cette réforme. 

"En l’état, explique son secrétaire général, Laurent Giovannoni, ce texte ne permet pas de poser les conditions d’une mission conjointe assumées à plusieurs associations. Conditions essentielles pour que soit garantie la défense des droits des étrangers retenus".

La Cimade a été contrainte de renoncer, pour l’heure, à mettre en oeuvre une "mission nationale cohérente assumée conjointement", comme elle le souhaite.

Forum Réfugiés

Forum Réfugiés est une association d’aide aux demandeurs d’asile dans la région lyonnaise. Elle est candidate pour deux lots allant de Lyon au pourtour méditerranéen. 

"Le gouvernement a décidé la fin de l’exclusivité de la Cimade et ne reviendra pas dessus. Partant de là, il est de notre responsabilité d’association spécialisée de répondre. Il n’y a pas en effet des tonnes d’acteurs qui ont une légitimité à intervenir en rétention", explique Olivier Brachet, son directeur.

Celui-ci dit ne pas être opposé à une coordination avec la Cimade, mais "cela pourra s’organiser plus tard". "Cette coordination, insiste Olivier Brachet, il faut la négocier avec les intervenants qui auront été retenus par le ministère et la formaliser dans une convention hors appel d’offres".

France Terre d’Asile

Après avoir exprimé "toute sa solidarité" à la Cimade, et dit qu’elle ne postulerait pas en dehors de toute coordination avec elle, France Terre d’Asile a finalement décidé de se porter candidate sur deux lots, Nord et Est. 

"Ces territoires ont été choisis pour éviter toute concurrence déplacée à l’égard de la Cimade", assure Pierre Henri, son directeur. "La coordination, soutient-il, il aurait fallu l’organiser avant de répondre à l’appel d’offres, ce qui nous aurait permis de déposer une réponse commune sur un ou plusieurs lots".

Reste qu’en l’état du décret et de l’appel d’offres, il était juridiquement très complexe, voire impossible, à plusieurs associations de déposer un dossier de candidature commun

L’Afssam

Service social spécialisé dans l’accueil et l’intégration des migrants, ayant des "compétences en droit des étrangers", l’Afssam a répondu à l’appel d’offres pour les deux lots recouvrant l’ensemble de la région parisienne.

"Dans notre dossier de candidature, nous avons précisé les conditions dans lesquels nous souhaitions intervenir. Notamment nous nous sommes prononcés pour qu’il y ait une coordination, et que nous puissions nous exprimer à l’extérieur sur ce qui se passe dans les centres", relève Christina Laruelle, son directeur.

L’Ordre de Malte

Organisation caritative catholique internationale, gérant dans plus d’une vingtaine de pays des centres de soins et des établissements hospitaliers, l’Ordre de Malte dispose, au-delà de sa vocation hospitalière, d’un pôle "aide à la famille" où elle accueille et prend en charge des déboutés du droit d’asile à qui elle propose une aide au retour.

Elle est candidate pour les lots de l’Ouest et du Nord de la France.

Si elle se dit "apolitique", elle assure que cela ne l’"empêche pas d’avoir une parole libre". Son secrétaire général, Alain de Tonquedec estime cependant qu’"une coordination, obligeant à chercher un consensus, n’est pas le meilleur moyen de mettre l’accent sur les points importants qui méritent d’être soulevés".

Collectif Respect

La candidature de Collectif Respect est pour le moins inattendue. Mercredi soir l’entourage de Brice Hortefeux, le ministre de l’immigration, affirmait n’avoir aucune information à son sujet, précisant que l’ouverture des dossiers de candidature aurait lieu mardi 28 octobre.

Selon nos informations, ce Collectif a été créé en 2003 au lendemain du match de football France-Algérie au cours duquel La Marseillaise avait été sifflée. Il a pour but de "promouvoir le respect dû à l’autorité légitime, et en particulier aux institutions et au président de la République".

Son président, Frédéric Bard, est membre de l’UMP Paris. Il est aussi chargé de mission au département Développement solidaire du ministère de l’immigration.

Laetitia Van Eeckhout - LeMonde.fr


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23 octobre 2008 4 23 /10 /octobre /2008 18:47
LE MONDE | 23.10.08 | 15h36

Six associations ont répondu à l’appel d’offres lancé par le ministère de l’immigration pour intervenir auprès des étrangers placés en centre de rétention. Le délai de dépôt des candidatures expirait mercredi 22 octobre. Parmi elles figure un acteur mystérieux et inattendu : le Collectif respect. Il s’ajoute à cinq associations : la Cimade (qui intervenait seule jusqu’à présent en rétention), Forum Réfugiés, France Terre d’Asile, l’Association service social familial migrants (Assfam) et l’Ordre de Malte.

L’entourage de Brice Hortefeux, le ministre de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du codéveloppement, affirmait mercredi soir n’avoir aucune information au sujet du Collectif respect et précisait que l’ouverture des dossiers de candidature aurait lieu mardi 28 octobre. Selon nos informations, le Collectif a été créé en 2003 au lendemain du match de football France-Algérie au cours duquel La Marseillaise avait été sifflée. Il a pour but de"promouvoir le respect dû à l’autorité légitime, et en particulier aux institutions et au président de la République". Son président, Frédéric Bard, est membre de l’UMP Paris. Il est aussi chargé de mission au département Développement solidaire du ministère de l’immigration.

"Déterminée à poursuivre son action auprès des étrangers en rétention", la Cimade a décidé de répondre à l’appel d’offres pour l’ensemble des centres de rétention. L’association veut montrer sa "volonté de maintenir le dialogue avec le ministre". Mais elle s’oppose toujours à la réforme, qui éclate la mission d’aide sur le territoire. Avec neuf autres associations, elle devait déposer, jeudi 23, un recours au Conseil d’Etat.

Laetitia Van Eeckhout
Article paru dans l’édition du 24.10.08 de Lemonde.fr

 


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23 octobre 2008 4 23 /10 /octobre /2008 12:34
Dès 9h30 ce jeudi matin, des militants du RESF dont plusieurs fontenaysien(ne)s prévenaient par tract et oralement que deux personnes, Jean-Pierre Lombé et Israël Degaulle, allaient être embarquées de force dans leur avion d'Air France à destination de Kinshasa.
L'opération a réussi : devant la résistance des passagers, ces deux personnes ont été débarquées.
Père de deux fillettes scolarisées à Valenton, Jean-Pierre Lombé était suivi et aidé depuis son arrestation il y a quelques jours par les enseignants et parents de l'école de ses filles et par le collectif fontenaysien. Il était bien décidé à refuser d'embarquer. Quant à Israël Degaulle, arrêté en Côte d'Armor, malade, il vit avec une compagne française qui doit accouche prochainement de leur enfant.
Ces deux personnes vont être traduites devant la justice pour refus d'embarquement. Bien sûr, nous continuons de les suivre et de les aider.
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21 octobre 2008 2 21 /10 /octobre /2008 15:29
Clip vidéo réalisé dans le cadre des mobilisations contre la réforme de la rétention administrative des étrangers :


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