Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Qui Sommes-Nous?

  • : Le blog de Fontenay pour la Diversité
  • : Blog du Collectif Fontenay pour la Diversité - RESF Fontenay-sous-Bois
  • Contact
21 juillet 2009 2 21 /07 /juillet /2009 19:46
Je suis partie, et je suis revenue. Banalement, une petite semaine, contente de distancier un peu les flots de mails et leur contenu écrasant, contente de retrouver quelques amis. Six jours, sept ou huit? On rentre vite ou on se promène un peu? À nous de décider. Libres quoi! Banalement libres, normalement libres.

Mr.Oladipo, lui, n’a pas cette liberté. Le 28 juin, il quitte la ville d’Evreux où il habite avec sa femme et ses enfants pour aller visiter de la famille en région parisienne.
Contrôle de “routine” sans doute (oui, de “routine”, c’est le mot adéquate à l’état des lieux dans ce pays), garde à vue, centre de rétention… Mr.Oladipo est sans-papiers.

Comment imaginer la vie comme ça?

Je vais, je viens. Embouteillages ou pas, pluie ou chaleur? Gros soucis n’est-ce pas! Mais je reviens, aucune angoisse, petite ou grande, ne vient bousculer cette évidence. Tellement évident qu’il faut ces “évènements” pour se le formuler.

Mr.Oladipo, lui, n’est pas revenu.
Il a été expulsé le 15 juillet au Nigéria, seul, laissant sa femme enceinte de huit mois et ses deux enfants.

Oui, comment vivre la vie comme ça ?

Quand je suis partie, l’alerte avait commencé: pétition sur le site RESF, coups de téléphone, mails, courriers aux préfets… Évreux, Seine et Marne, Paris… notre réseau fonctionnait bien sous le soleil!

Et quand même, les arguments étaient là: deux enfants à charge dont une fillette française issue d’une première union de Mme, une grossesse quasi à terme (8 mois) et déclarée “à risque” par le gynécologue du CHU d’Évreux qui la suit. Mme travaillait jusqu’à son congé de maternité, Mr a des diplômes et des compétences…

Humanitaires, sociaux, médicaux, les arguments étaient là.

Et les soutiens prêts à remuer ciel et terre, comme à chaque fois, pour que Mr.Oladipo retrouve, normalement, les siens.

Et puis une conférence de presse était annoncée par RESF pour le 13 juillet pour dénoncer –encore une fois– ces pratiques absurdes, destructrices, injustifiées, honteuses, qui cassent les individus, font éclater les familles et attaquent de front les enfants qui, comme le disait cet actuel Président dans sa lettre aux enseignants de septembre 2007 en parlant de “nos” enfants: 
“Ces esprits et ces sensibilités qui ne sont pas encore complètement formés, qui n’ont pas atteint leur maturité, qui se cherchent, qui sont encore fragiles, vulnérables.”

Tout est dans l'adjectif possessif, “nos”!

Mais je suis partie, ça allait peut-être s’arranger pour Mr.Oladipo.
Et je suis revenue.

Le monceau de mails m’apprit les appels multiples tous azimuts, préfets, ministères, Élysée même pendant la garden-partie… et pour finir l’expulsion au petit matin du 15 juillet.
Ils savent tous et toutes.

Maintenant, il va falloir faire revenir Mr.Oladipo. C’est possible, en tout cas on veut le croire.
Et continuer la veille pour tous ceux/celles qui ne peuvent toujours pas aller et venir banalement, librement.

Bientôt, début août, le bébé va naître… bienvenue au Monde.

• Huguette Cordelier, encore libre , militante RESF • - Libéblog A l'école des sans-papiers

Partager cet article
Repost0
15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 18:29
Ci-dessous, la fin (provisoire) de l'histoire de M. Oladipo, expulsé en catimini, via Le Bourget, vers le Nigéria malgré une mobilisation impressionnante du RESF, dont les membres ont fini, en ce 14 juillet, par harceler l'Elysée, et tenter de faire plier M. et Mme Sarkozy... sans succès. L'histoire du massacre d'une famille installée en France, intégrée, au mépris même des lois sur les droits de l'enfant et les droits des personnes. 
Aujourd'hui, on a envie de pleurer de rage... Mais le combat continue, et on le fera revenir!


Emmanuel O arrivera donc à 18h55 au Nigéria, pays qu’il connaît très peu.
Sa femme Jinia Sylla reste ici, seule et sans ressources, avec les filles.

Voila le résumé de cette nuit et de la matinée. 
Ce n’est qu’un début, je vous en mettrai davantage tout à l’heure.


A partir de 14h-15h, une "armée" de bonnes volontés s'est employé à prendre d'assaut par des voies médiatiques (fax, mail et téléphone...) le palais de l'Élysée.

Plusieurs pistes ont d'abord été tentés :

- le cabinet du premier ministre : "il faut voir avec le ministère des affaires étrangères, Kouchner."

- le ministère des affaires étrangères : "incompétent en la matière", dixit la réceptionniste, au moins ils en sont conscients...

- le ministère de l'immigration du Sieur Besson et le dialogue entre un certain M. Laurent Mercier et Richard Moyon (RESF): pour eux l'affaire est pliée, ils ne reviendront pas sur cette décision, cela dépasse donc dorénavant leur compétence, il ne reste donc alors que l'Élysée pour pouvoir casser cette expulsion.

- l'Élysée : le réceptionniste du début d'après-midi nous encourage : écrire et écrire et écrire, ce qui a été fait et rapidement nous parvenons a avoir un interlocuteur particulier M. Olivier THEVENET. Il nous demande de faxer au palais le maximum d'informations. Nous lui faxons 4 pages avec des arguments juridiques et législatifs en béton et tous les manquements du TA dans cette affaire, plus la lettre au préfet et un document RESF Evreux avec photo des enfants. Bien évidemment, nous nous assurons par de nombreux appels téléphoniques de la bonne réception de ce document.

M. Olivier Thevenet m'a alors certifié que ces documents étaient entre les mains de M. Cédric GOUBET, Chef de cabinet du Président de la République, de M. Maxime TANDONNET, conseiller immigration et intégration et enfin d'un secrétaire du cabinet qui pourrait être M. Xavier MUSCA, Secrétaire général adjoint du cabinet du Président de la République.

En tout cas ce qui est sur c'est que MM. Olivier THEVENET, Cédric GOUBET et Maxime TANDONNET, ont été approchés sur cette affaire et sont donc les personnes qui ont les informations sur le pourquoi de la suite des évènements.

M. THEVENET m'a alors certifié que très rapidement, tous les documents étant entre leurs mains a 17h15 au plus tard,  M. Cédric GOUBET, Chef de cabinet du Président de la République, reprendrait personnellement contact avec moi pour me donner la réponse du Président de la République ou pour le moins de l'Élysée dans cette affaire.

Toutes les heures nous nous sommes permis de rappeler M.THEVENET pour lui redonner notre numéro de téléphone et lui signaler que nous n'avions pour l'instant aucune nouvelle.

Ce cirque ou carnaval, a duré jusqu'à 23h30, heure à laquelle, M.THEVENET a du donner l'ordre aux standardistes de ne plus lui passer d'appels, ou en tout cas les miens, "vacance de la République", le réceptionniste m'a alors plusieurs fois mis en attente sur des lignes imaginaires qui ne débouchaient sur rien...

ANNEXE : Durant toute l'après-midi j'ai été en contact avec M. OLADIPO, celui-ci nous a tenus au courant d'une manifestation qui s'est passé au CRA du Mesnil-Amelot, suite à une agression, qui serait de type raciste, par un policier chargé d'une reconduction a la frontière, sur un sans-papier. Cet évènement a généré des troubles et le dépôt d'une plainte, un mouvement de grève de la faim générale (120 repas hier soir...). Normalement le Préfet de Seine et marne, ou son sous-préfet, devrait se rendre sur les lieux ce jour... 

A partir de minuit, j'ai donc rappellé Mme SYLLA et M.OLADIPO afin de comprendre avec eux ce qui allait se passer dans les heures prochaines et ce que nous pourrions mettre en œuvre

Minuit et demi : M.Oladipo semble réaliser que son expulsion est maintenant inévitable, sa voix tremble et il me lâche "je ne veux pas partir...", il apprend par les gendarmes que ceux-ci viendront le chercher à 5h00...

Mme Sylla comprend que le déplacement au Bourget n'apporterait rien, cet aéroport étant fermé au public, nous tombons d'accord sur le fait que après autant d'émotions il nous semble plus percutant de réfléchir sur une autre forme de lutte a mettre en place a partir du mercredi 15 juillet, mais que de se déplacer au Bourget n'a pas d'intérêt.

2h30 : Mme Sylla me rappelle, elle n'arrive pas à dormir...

4h27 : M. Oladipo m'appelle pour me dire que ça y est les gendarmes sont là pour venir le chercher,  j'ai juste le temps de lui dire de tenter de refuser l'embarquement si il le peut, il me dit que cela va être difficile, il est très au courant que l'aéroport ou on l'emmène est privé et fermé au public et que cela ne lui permettra pas de défendre ses droits comme il le voudrait, je lui dis de faire ce qu'il peut et que de notre côté, nous allons tout tenter pour qu’il revienne ici en France, CHEZ LUI... Il me remercie au nom de tout le monde pour ce que l'on a fait pour lui et sa famille, une sincérité désarmante dans sa voix, je lui dis "au revoir", je me sens mal et très con de ne savoir quoi lui dire... et de le laisser partir entre les mains des poulets...

4h33 : SMS de Emmanuel : "Ils sont venus me chercher pour le vol ..."

Ensuite il y aura des coups de téléphone avec Mme Sylla qui s'inquiète de ne pas avoir de nouvelles de son mari, il semble que les militaires l'aient dépossédé de son téléphone juste après cet appel et ce message...
Les petites ont compris que ça ne tourne pas rond. Elles ont de la fièvre aujourd’hui.

De 7h00 à 9h37 : différents coups de téléphone, Yahia depuis Londres, Brigitte C. , Richard M... et la même question: comment poursuivre ...

9h36 : SMS de Emmanuel : "je suis aux Pays-bas, pour départ au Nigeria je fais de mon mieux mais ça n'a pas abouti... STP occupez-vous de ma famille, a tous merci pour tout, BYE"

J'imagine que nous allons recevoir des nouvelles ce soir après 18h55, heure d'arrivée de l'avion à Lagos (quid du décalage horaire...???)

Toute cette histoire, et plus particulièrement les 24 dernières heures, nous placent devant un vrai problème qui me revient en boucle: 

Comment répondre au mépris ???
Comment coexister avec des amputés de la honte?
Sommes-nous les derniers couillons a faire ce que l'on dit et dire ce que l'on fait ???

Cette expulsion est une honte pour le peuple français, plus pour ses dirigeants qui semblent prendre plaisir a se prêter a cette casse des familles, toute honte bue...

Voila, je m'arrête là pour l’instant...

Merci a nous tous d'y croire et une énorme pensée à la famille Oladipo-Sylla...

Pour RESF
Morvan
Partager cet article
Repost0
14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 12:54

La Solidarité, association évangélique qui vient en aide aux plus démunis, organisait vendredi son repas de fin d'année. C'était là une occasion supplémentaire de se mobiliser pour la régularisation de quatre bénévoles sans-papiers, qui avaient préparé un repas aux saveurs de leurs pays d'origine.

 

Au début du repas, le président de l'association, Dominique Dumontet, rappelle que « l'accueil, c'est accepter la diversité ».

Pour le repas de fin d'année, on retrouve cette diversité autour de la table.

Salariés, bénévoles et amis de l'association sont venus déguster les nouilles sautées aux crevettes préparées par Premkamon et Wiphaporn, deux Thaïlandaises, et le mafé à la sauce arachide concocté par Salimou et Mamady, Guinéens tous les deux. Tous les quatre sont sans papiers et la Soli les soutient dans leur demande de régularisation.

Pour leur dossier de régularisation, ils avaient besoin - entre autres - d'une attestation de bénévolat. Mais plutôt que de repartir avec le bout de papier, la Soli leur a proposé de vraiment participer à ses activités. Et ils ont joué le jeu. Mamady et Salimou viennent tous les jours réparer les vélos et retaper des meubles vendus ensuite au profit de l'association. Premkamon et Wiphaporn viennent les mardis et jeudis s'occuper de l'entretien du lieu et de la laverie sociale mise en place par l'association.

« C'est pas une vie »

Tous disent vouloir travailler en France. « Quand il y a quelque chose que je peux faire, je le fais  », affirme Premkamon, volontaire. En attendant, il faut se débrouiller. « Je garde les enfants d'amis thaïlandais et je peux dormir chez eux ; mais je change souvent de maison, c'est difficile », poursuit-elle. « Vivre comme un rat, c'est pas une vie », ajoute Salimou. (...)

Lire la suite sur
lavoixdunord.fr 

Partager cet article
Repost0
13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 17:11
Un diaporama et une série de témoignages à lire ici sur liberation.fr
Partager cet article
Repost0
2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 20:29
"Il y a des gens qui ont tenté de se suicider. Deux jours de suite. C’est
pour cela qu’on a fait le mouvement. Celui d’hier il avait un vol ce
matin. Il s’est pendu avec les draps. On est quarante ou cinquante dans le
centre.
C’est le deuxième jour de la grève de la faim. On ne mange pas depuis deux
jours. On a commencé avant-hier soir à minuit après une ultime tentative
de suicide. En 25 jours, il y a eu 5 tentatives de suicide. L'ambiance
était horrible au centre. Ca devenait fou, on regardait ça tous les jours
et on s'habituait, c'est fou on ne doit pas s'habituer à des gens qui
s'automutilent et se suicident tous les jours. Il fallait réagir à ça. On
était en train de devenir des monstres, on réagissait plus. On s’est dit
il faut réagir autrement, ne pas s’habituer. On s’est dit qu’un jour il y
allait avoir un mort, qu’on allait se retrouver avec un cadavre. On s’est
réuni dans la cour. La grève de la faim a commencée à minuit. On a décidé
de restituer les sacs du petit-déjeuner qu'ils nous donnent le soir. On
les a tous posés sur la table de ping-pong dans la cour.
 Le lendemain, les policiers ont réagit quand ils ont vu qu'on ne mangeait pas. Les flics
nous on dit : vous mangez pas ? On a dit non, on vous parlera après notre
réunion et on dira nos revendications. On s’est donc réunis vers 18h30
hier jusqu'à 22h00. La réunion a eu lieu dans la cour. Les flics ont fait
quelques tentatives d’intimidations du style « si vous restez tranquilles,
tout se passera bien, sinon, c’est la répression ». Ca ne nous a pas fait
peur. On est restés sereins. On a discuté d'autres trucs dans la réunion
mais c'est la grève de la faim qui a été décidée parceque notre mouvement
est pacifique.
Aujourd'hui, on a demandé du sucre pour notre grève, ils ont dit qu'ils
nous répondraient plus tard, deux heures après ils nous ont appelé et ils
ont dit ok, mais en fait après il y a une femme, je sais pas qui c'est,
qui a dit que non, qu'on doit prendre la nourriture qu'ils nous donnent.

On a prévenu des associations pour notre mouvement. On attend du soutien
maintenant.On a écrit une liste de revendications :
1) apporter une solution rapide et efficace aux retenus traumatisés par
les tentatives de suicide.
2) Améliorer les conditions de rétention : nourriture, hygiène,
comportements de la police et de l’administration. Parce qu’ils réagissent
de manière agressive. On n’a pas le choix pour les heures de repas, pour
acheter des clopes… Les consultations avec l’infirmière sont souvent
retardées ou refusées. Pareil avec la Cimade. Pour les visites, ils
essaient de décourager les gens en les faisant attendre. Ils nous disent
que c'est plein et qu'il faut attendre et quand on arrive aux visites on
se rend compte qu'en fait il y n'avait qu'une personne.
3) Prendre en considération les retenus gravement malades et leur offrir
des soins à l’extérieur. Il y a des gens qui ont des traitements et qu’ils
ne peuvent plus suivre ici.
4) Libérer les retenus qui ont une famille, des enfants en France, mariés
ou vivant avec une résidente française.
5) Offrir plus d’avocats commis d’office. En général, il y a un seul
commis d’office pour 5 ou 6 retenus. Il n’a que quinze minutes pour
regarder le dossier.
6) Donner le choix aux retenus qui souhaitent quitter la France par leurs
propres moyens, dans la dignité. Par rapport à la famille là bas, ou pour
des raisons politiques, y'a des gens qui préfèrent repartir par leur
propres moyens. les juges ne veulent jamais donner des assignations à
résidence. Moi c'est mon cas par exemple, j'ai demandé au juge et il a
refusé.
7) Remédier aux conditions de mouvements, de déplacements avant et après
les audiences. On est réveillé à 6 h pour un audience à 10h, on attend 4 à
6h dans une pièce sale, qui sent l’urine.
8) Donner plus de temps aux retenus qui sortent libres pour préparer leur
départ au pays. Légalement on a que 8 jours, on ne peut rien préparer en 8
jours.
9) Arrêter les contrôles massifs et abusifs dans la rue qui portent
atteinte à la liberté.
10) Respecter le règlement intérieur : l’administration l’enfreind tout le
temps. Les personnes sont expulsées sans être prévenues qu'elles vont
l'être. Ils doivent nous le dire.
11) fermer les centres de rétention et régulariser les sans papiers.
Il fallait bien qu'on la mette quelque part quand même cette dernière
revendication !"

fermeturetention@yahoo.fr
Partager cet article
Repost0
26 juin 2009 5 26 /06 /juin /2009 10:30

Samedi 20 juin, 16 h 30, aéroport de Roissy - Charles-de-Gaulle, le vol 796 d'Air France Paris-Bamako est prêt pour le décollage. Je me rends au Mali avec plusieurs collègues pour une conférence sur les droits de l'enfant.

L'embarquement touche à sa fin. Dans le fond de l'avion éclatent soudain des hurlements. Un jeune homme africain est embarqué par la porte arrière, menotté, ceinturé par six policiers et gendarmes, dont plusieurs sont en tenue militaire. Il est attaché de force à son siège.


Il hurle : "Je ne veux pas partir ! Lâchez-moi ! Laissez-moi !" Branle-bas de combat. Le commandant de bord tente de parlementer. Plusieurs passagers se regroupent autour de la rangée de sièges où se déroule la scène. Nous essayons de nous interposer. Celui qui dirige les forces de l'ordre tente l'intimidation : "Si vous vous opposez à cet embarquement, c'est vous qui allez être expulsés de l'avion." (...)

Lire la suite sur Lemonde.fr

Partager cet article
Repost0
24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 21:52

Le directeur de l'école primaire Mauriceau, à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), et le maire PS Sébastien Pietrasanta ont réclamé mercredi, lors d'une réunion publique la régularisation, d'une Marocaine, mère de trois enfants, pour obtenir le retour de son mari expulsé en novembre 2007.

«Je demande au préfet de prendre ses responsabilités.

Il a le pouvoir de régulariser Mme Haddaoui et de permettre le retour en France de son mari», a lancé Alain Luboz, directeur de l'école, devant des parents d'élèves, amis de la famille et membres du Réseau éducation sans frontières (RESF). Le chef de l'établissement, où est scolarisé l'une des trois enfants du couple, âgée de 9 ans, s'est dit «ému de la fierté et du courage dont fait preuve Mme Haddaoui», malgré une «situation de dépendance» aux «bons d'alimentation et aux aides municipales» engendrée par l'expulsion de son «mari qui travaillait». L'aîné du couple, âgé de 13 ans, est scolarisé dans un collège de la ville.

 

Le cas de Mohammed Haddaoui, qui avait été arrêté le 7 novembre 2007 et expulsé après 16 jours en centre de rétention, avait suscité un élan de solidarité à Asnières. A l'époque, le député-maire UMP de la ville, Manuel Aeschlimann, et son principal opposant socialiste, qui lui a succédé, avaient lancé un appel commun pour son retour.

Leparisien.fr 

Partager cet article
Repost0
19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 22:26
C'est aussi impressionnant techniquement qu'humainement. C'est à voir ICI

Et dans la même page, des scènes tournées par l'ONU dans les camps, visibles en streaming.
 
Partager cet article
Repost0
17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 13:20

MIGRANTS - Un homme de 20 ans s'est noyé à Calais samedi soir. Il voulait se laver, explique Céline Dallery, infirmière à la permanence d'accès aux soins de santé. Il n'y a plus de douches pour les quelque 500 migrants sans-abri de Calais, qui tentent de passer en Angleterre. Du coup, la permanence est assaillie par ceux qui doivent soigner leur gale, et il n'y a plus de temps pour bien s'occuper des autres malades : tuberculeux, femmes enceintes, blessés. La jeune femme lance un appel au secours.

 

Que s'est-il passé samedi soir?

Un Erythréen est mort noyé. Il voulait se laver près de l'écluse. Il n'est pas tombé, il était en slip, beaucoup de migrants se lavent à cet endroit. Il venait de manger, d'après ce que m'ont dit les autres. Il a dû être emporté par le courant, l'endroit est dangereux, plein de vase. Il est resté un quart d'heure sous l'eau. Un pompier l'a repêché, il n'a pas pu le ranimer. Il est mort parce qu'il n'a pas pu prendre une douche.


Aujourd'hui, les migrants ne peuvent plus prendre de douches à Calais.

Ça fait six mois que ça dure. Il n'y a plus d'endroit pour se laver, à part à la permanence d'accès aux soins, qui dépend de l'hôpital. Une seule douche pour 500 migrants. Ils se bousculent, certains entrent par la fenêtre. Le Secours Catholique a déposé un permis de construire, mais la mairie a dit non. Elle veut bien des douches du côté de Marck, ce qui implique des allers et retours en camionnette (à 14 km de là, ndlr). La mairie de Calais voudrait rendre les migrants invisibles. En attendant, on ne prend pas en compte un grave problème sanitaire. On n'écoute pas les soignants. (...)

Lire la suite sur Libelille.fr

Partager cet article
Repost0
16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 20:32

1/2 - Portrait de Julienne Awono il y a quelques années : elle a été arrêtée hier à Bourg où elle vivait avec sa fille / Photo DR

Julienne Awono, 56 ans, a été arrêtée hier à Bourg où elle vivait avec sa fille et quatre petits-enfants. Sans titre de séjour valide, elle a été placée en rétention. Sa famille est bouleversée 

euillez vous rendre au commissariat de police. Votre mère et vos enfants s'y trouvent. » Le mot était accroché sur la porte de son appartement quand Rose Awono l'a trouvé hier vers midi, en rentrant de son travail de femme de ménage. « J'ai cru que mon cœur allait exploser… » La jeune femme, camerounaise, vit à Bourg avec ses quatre enfants et sa mère, Julienne, 56 ans. Julienne Awono a été arrêtée hier en fin de matinée au pied de l'immeuble où réside la famille. Des policiers l'attendaient. Elle revenait de l'école Louis-Parant avec deux petits-fils, 9 mois et deux ans et demi, qui l'ont donc accompagnée au commissariat. Là où Rose s'est précipitée. Peu après, Julienne Awano a été conduite au centre de rétention administrative de Lyon. « Vous avez le droit d'aller voir votre maman là-bas. On vous emmènera demain, on se débrouillera… Votre maman doit y rester au moins trois jours » expliquait hier à Rose un membre du Réseau éducation sans frontières (RESF). (...)

Lire la suite sur Leprogres.fr 

Partager cet article
Repost0