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Qui Sommes-Nous?

  • : Le blog de Fontenay pour la Diversité
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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 13:16

Encore un exemple, mais "en direct" cette fois, de l'inhumanité du traitement que la France peut faire subir, sans vergogne, à des familles et des personnes de tout âge et de toute situation.

L'inacceptable se produit tous les jours, plusieurs fois par jour. C'est en le faisant connaître, comme le fait aujourd'hui le site d'infos Rue89, quel'on pourra peut-être convaincre la majorité des français que nous ne pouvons accepter que de tels actes soeint commis en notre nom, qu'il n'est pas supportable d'ajouter ainsi l'inhumanité à la détresse...

Lisez jusqu'au bout : pour une fois, ça se termine bien... Mais au prix de quels traumatismes?


Caro, riveraine de la première heure, a proposé à Rue89 de faire le récit de sa nuit du 15 au 16 mars. « Une nuit de cauchemar » dit-elle, au cours de laquelle elle a utilisé ses trois rudiments de russe pour communiquer avec une famille géorgienne sans-papiers enfermée au centre de rétention de Saint-Exupéry, près de Grenoble.

Militante, elle prévoyait initialement de les accompagner le lendemain matin à l'aéroport, d'où ils devaient prendre un vol du matin pour la Pologne, mais elle a été réveillée en pleine nuit.

Le départ était prévu dans un vol à 7 heures du matin. Réveil et préparatifs à 4 heures. Il n'est pas encore une heure du matin quand le téléphone sonne :

« Tu peux faire quelque chose ? Ma femme a très mal au ventre, elle se tord de douleur, le bébé n'arrête pas de hurler…

- Appelle le gardien pour qu'il fasse venir le médecin.

- C'est fait, mais il est encore à l'aéroport. Qu'est-ce qui va nous arriver ? »

J'essaye de le calmer, lui explique une nouvelle fois qu'il a le droit de refuser d'embarquer. Je lui fais répéter en français « Je ne veux pas partir ». J'entends, derrière, les pleurs de sa femme, les hurlements du bébé. (...)

Lire la suite sur Rue89.fr

 

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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 21:07

Si Mondo sait situer l'Angola sur une carte, ce n'est pas parce que c'est son pays. Il ne le connaît pas. Il l'a fui il y a quatorze ans, après l'assassinat de ses parents. Non, Mondo Mavinga est simplement un bon élève de première au lycée Condorcet. Un adolescent rêveur, ouvert, rempli de vie. Qui ne réalise pas qu'à sa majorité, dans quatre mois, il pourrait être expulsé. Sauf si...


PAR EMMANUELLE LATOUCHE

lens@info-artois.fr
 

Le petit plaisir de Mondo, c'est d'écouter fort la musique pour s'évader. Dans ses pensées. Seulement dans ses pensées. Il ne veut pas aller ailleurs, Mondo Mavinga, Lensois de coeur et « fier de l'être » comme on dit. Il n'y a même jamais pensé.

Il n'imagine d'ailleurs pas une seconde qu'il pourrait y être forcé, dès le 22 juillet. Demandez-lui d'ailleurs s'il s'est déjà renseigné sur ce qu'était un centre de rétention, il sourcillera. « Un centre de quoi ? » Mondo est à mille lieues de réaliser que sa vie d'adolescent bien rangée pourrait basculer le jour où d'autres célèbrent avec allégresse leur majorité. Mais il doit pourtant s'inquiéter : dans quatre mois, sans papiers, il pourrait être expulsé. Et renvoyé en Angola, à Damba, cette ville dont le nom lui échappe à chaque fois.

Rien d'étonnant, il n'y a vécu que jusqu'à ses trois ans. En pleine guerre civile. Conflit qui le rendra orphelin alors qu'il n'est âgé que de trois mois. « Ma soeur qui avait 16 ans quand mes parents ont été assassinés, a pu nous emmener aux Pays-Bas, en 1995, avec mes deux frères. » Christo, Tonton, Nicky et Mondo seront alors aidés par une association jusqu'à ce que Mondo ait 6 ans. « Ma soeur nous a ensuite élevés, chez elle. Elle avait plus de 18 ans et la nationalité hollandaise. » Et puis la vie est devenue dure là-bas. « Nous sommes arrivés en France en 2004 avec Nicky, son mari et leurs enfants. Dans le Nord - Pas-de-Calais, parce que c'était proche de la Hollande et mes frères y étaient restés . » Un parcours fait de rebondissements, mais qui n'a pas perturbé ce garçon aujourd'hui âgé de 17 ans. Peut-être parce que « les gens autour de moi me mettent en confiance ». Et il est bien entouré. D'amitiés nouées dès son entrée en sixième à Michelet, à ses nouveaux copains du lycée Condorcet. Une équipe de foot à Avion qui décuple son sentiment d'appartenance au secteur et sa famille billysienne sur laquelle il peut compter, notamment ses nièces qui lui font « la dictée » pour sans cesse tester son français. Mais le garçon maîtrise la langue, comme l'anglais, le hollandais. « Je ne sais pas parler Portugais en revanche », langue officielle en Angola.

« On espère qu'il n'aura pas à l'apprendre, lâche fébrile Karine Vanwynendaele, professeur et membre de Réseau éducation sans frontières. C'est le premier cas que je défends personnellement. Et si lui ne réalise pas ce qui lui arrive, j'ai la pression pour deux de ne pas y arriver. » Entendez qu'elle remue ciel et terre pour obtenir un titre de séjour vie privée familiale qui permettra à Mondo de rester dix ans ici sans être inquiété. « Nous déposerons son dossier dans les prochaines semaines, mais nous attendons des nouvelles de l'ambassade d'Angola pour savoir comment faire pour récupérer un acte de naissance. Nous espérons pouvoir nous appuyer sur la situation de Nicky, citoyenne européenne, pour défendre le dossier de Mondo. » Et sur le soutien des habitants du secteur, ce bassin minier seul véritable chez-lui de Mondo et qu'il espère ne quitter que pour rejoindre Lille le temps de devenir « avocat au service des autres ».

Source : Lavoixdunord.fr

 

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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 15:19

Centre de rétention de Vincennes, mercredi 10 mars 2010.

Première personne :

 

"je suis retenu ici depuis 5 jours. Je ne vais pas mentir, on est nourrit ici. Moi pour l'instant j'ai pas eu de problème. Mais il y a des cas d'expulsions aberrants, j'ai vu quelqu'un qui a un père et qui s'est fait expulser.

 

Les policiers rentrent dans les chambres, ils nous violent notre intimité. Il y a un retenu qui avait redécoré sa chambre pour essayer de rendre son lieu de vie plaisant. Les policiers sont venus une nuit sans prévenir et ont arraché les posters. C'est pour nous mettre un coup sur le moral.

 

Il y a quelques jours, ils ont mis un médicament dans la bouche d'un détenu qui s'était embrouillé avec quelqu'un. Il a dormi 48h. On est pas des bêtes, on a pas à nous filer des médicaments sans nous prévenir.

 

Il faut qu'à l'extérieur les gens sachent."

 

Deuxième personne :

"C'est la merde, c'est le sbeul, il y a pas d'hygiène.

 

Les médicaments qu'ils nous donnent sont super forts, ça fait dormir 48 heures.

 

 

Il y a tout le temps des bagarres, ça va cramer ici, il y a des gens qui sont ici pour rien. Moi par exemple , on m'a souvent posé la question pourquoi je suis ic alors que je parle le français sans accent. Je suis ici depuis dix jours.

Ils mettent les médicaments dans les barquettes de bouffe et ils savent à qui ils veulent les donner.

 

Par exemple, il y a un retenu que je n'avais pas vu depuis 48 heures, je lui ai posé la question où il était, il m'a répondu qu'il avait dormi pendant tout ce temps. Ils donnent ça pour adoucir les mœurs, pour pas que les gens parlent avant qu'ils prennent l'avion, ils droguent les gens gratuitement, les médicaments ont des noms et des couleurs bizarres, et lorsque les retenus se réveillent, ils ont faim mais ils ont passé l'heure des repas et il faut attendre le lendemain pour manger.

 

Là en ce moment je suis dans une salle en haut et ça gueule en bas.

 

95 % des retenus sont drogués aux cachetons. C'est normal ça ?

 

Il y a un retenu pour le calmer, ils ont mis dans sa barquette un médicament, il a  échangé sa barquette avec un autre retenu parce qu'il a capté qu'on voulait l'endormir. L'autre gars, il a fait que dormir. Le lendemain les flics l'ont vu debout et lui ont demandé pourquoi tu ne dors pas ? Les flics voulaient faire ça  parce qu'il a un vol le lendemain. Comme ça il aurait pas de force pour faire du bruit ou refuser, il prendrai l'avion avec douceur.

 

95% des gens sont comme des zombis. c'est normal ça ?

 

Quand tu vas à l'infirmerie parce que tu as mal à l'ongle, l'infirmière te donne un somnifère. Je suis allé pour un rhume, le comprimé qu'on m'a donné, il rend mou, tu baves, tu as la bouche pâteuse. Je sais pas si c'est de la morphine ou quoi.

 

Pour nous endormir, y'a même des playstation avec des jeux, juste avant de te renvoyer au pays !

 

On en libère trois, y'en a 20 qui arrivent, il y a des dames de GEPSA en ce moment  qui passent dernière moi, elles font le tour des chambres pour savoir s'il y a de la  place, les gens mettent des matelas par terre pour dormir."

 

Le retenu s'absente une seconde pour aller voir un employé de Gepsa et demander combien ils sont dans le centre.

" Ah non ! ça il a pas le droit de me le dire ! A cet étage il y a 24 chambres, sur  la gauche ce sont des chambres de 4, et sur la droite ce sont des chambres de 2 mais il y a toujours un matelas en plus par terre. On peut aller voir les autres retenus dans l'autre bâtiment. Ce sont des bâtiments provisoires, pas en béton, parce que en fait le centre a brûlé. Il y a un chantier à côté pour un troisième bâtiment en construction .

 

En bas ça s'embrouille avec les flics. On est pas des criminels, on est juste en situation irrégulière. Même un ballon de foot ils veulent pas, alors on l'a fabriqué nous même. Y'a des tables de ping pong mais y'a pas de raquette.

 

La police est venue arracher un poster de basket dans ma chambre, même ça c'est interdit. On veut décorer la chambre où on vit pour rendre l'endroit plus personnel et ben même ça c'est interdit , soit disant les posters ça prend feu, alors que leur  matelas là ... Les nouveaux matelas c'est de la pacotille, sur les couvertures y'a marqué pénitentiaire et elles sont dégueulasses, je suis rentré sans boutons et maintenant j'en ai plein sur le visage.

 

L'ASFAM, ils sont bêtes comme leurs pieds, ils sont payés à rien foutre, ça vous  enfonce parce qu'ils vous donnent des faux espoirs en étant là, mais en fait, ils font rien pour nous. On parle à peine 5 minutes avec la fille et après elle a l'air  saoulée, fatiguée. Elle est censée arriver à 9h30 mais elle vient à midi. Les astuces qu'elle donne c'est pour préparer la valise ou qu'on nous rapporte de l'argent, mais elle nous donne pas d'astuces pour sortir d'ici.

 

Au niveau juridique, elle sert à rien, elle peut juste faxer des lettres aux avocats. Quand on lui demande pour faire les appels elle dit toujours que c'est trop tard, qu'il fallait le faire au commissariat. Elle nous garde 5 minutes en faisant signe qu'il y a la queue derrière. On essaie de prendre des conseils entre nous, on prend des cartes téléphoniques, on appelle nous même, puisque l'Asfam sert à rien, son boulot c'est d'enfoncer les gens, de nous faire perdre l'espoir.

 

Quand tu es nouvel arrivant elle est censée t'appeler, mais si j'étais pas allée la voir elle ne m'aurait jamais appelé. Elle dit qu'elle a beaucoup de dossiers, je lui  ai demandé d'appeler l'avocat, elle m'a dit qu'elle le ferai, je lui ai demandé de le faire devant moi, c'est normal non ? Elle l'a pris comme une insulte.

 

Il n'y a qu'une seule association et une dame à qui on donne de l'argent pour qu'elle nous fasse des courses.

 

En fait, la police, l'Asfam, tous, ils ont le même objectif c'est de nous faire couler. C'est un cercle vicieux. En fait ils s'entendent tous, on peut compter sur personne."

fermeturetention@yahoo.fr

 

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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 12:46

Exaucée, 10 ans, est une camarade d’école de ma fille. J’ai ignoré la situation de sans papiers de son père, Guilherme, jusqu’au jour de son arrestation à son domicile. Les enseignants ont alors alerté les délégués de parents d’élèves de l’école Gilbert Dru à Lyon 7ème. Les parents et le personnel de la crèche ont aussi été rapidement informés.

Nous avons alors tous découvert avec stupeur la situation de cette famille que nous côtoyons tous les jours comme nous rencontrons les autres parents devant l’école ou autour des activités de nos enfants. Une famille de quatre enfants, de 10 ans à un an. Trois sont scolarisés à l’école du quartier et la petite dernière va à la crèche; Guilherme H.-A. accompagnait Gaël et Chloé, tous les matins à l’école maternelle. Un papa attentif comme d’autres papas.

Mais aussi un soutien de famille, car Florence la maman, malade, a besoin du soutien que lui apporte son compagnon au quotidien.

Nous avons découvert que la préfecture avait toujours refusé d’accorder un titre de séjour à Guilherme malgré son intégration, la durée de sa vie en France (huit ans) et la présence de sa femme en situation régulière et de leurs enfants nés en France.

La réponse de la préfecture a été l’arrestation, chez lui, devant ses enfants et sa femme puis l’enfermement en rétention, cette prison pour étrangers. L’expulsion a été programmée après 13 jours d’enfermement.

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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 10:32
En plein débat à l'Assemblée sur la protection des femmes, Najlae, expulsée en deux jours vers le Maroc, raconte sur une vidéo publiée par Bachich info comment elle a été renvoyée de France, pour avoir demandé la protection de la police contre son frère qui la battait, vers le Maroc qu'elle avait fui pour éviter un mariage forcé. Voir la vidéo sur le site de Bakchich .
Comme Mohamed Abourar, elle doit rentrer ! Il en va de la dignité de notre pays ! 
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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 13:26

La nouvelle est arrivée jeudi 11 février dans l’après-midi par un coup de téléphone de la sénatrice communiste des Hauts-de-Seine, Brigitte Gonthier-Maurin: «Mohamed va revenir… On vient d’avoir le cabinet de Besson, ils sont formels, ils vont donner des instructions pour qu’il ait un visa long séjour, c’est officiel, on peut l’annoncer !» Eclats de rire, embrassades téléphoniques ou pas, la nouvelle court de Colombes où Mohamed est élève du lycée Valmy à Massy. Il vit dans un foyer des Orphelins d’Auteuil. Ses copains, ses profs, ses éducateurs, les élus de Colombes, tous ceux et toutes celles qui se sont mobilisés d’abord pour empêcher son expulsion puis pour exiger son retour exultent !

L’annonce est importante. Pour Mohamed lui-même dont le cours de la vie avait été tranché net par une décision aussi inhumaine qu’imbécile. Pour sa famille, particulièrement son père qui travaille en France depuis 1977 et qui avait fait venir Mohamed à 13 ans afin de poursuive des études. Pour la copine française de Mohamed qui s’est rendue au Maroc pour être près de lui. 

Elle est aussi importante pour les élèves du lycée professionnel Valmy qui se sont montrés capable de canaliser leur légitime indignation. Ils ont vaillamment résisté à la tentation des réactions… impulsives et qui ont mesuré que l’action intelligemment conduite, ça paye ! (...)

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 08:23
A 6H10, 4 hommes et une femme ont frappé à ma porte, ont dit que c'était la police. j'ai ouvert. ils portaient des gilets par balle.  je ne me souviens plus si ils m'ont montré un papier dès leur arrivée. Je sais que j'en ai signé un après mais ne  me rappelle plus quoi. ils m'ont  parlé des "mes engagements politiques de gauche".  tout  ce  moment reste très flou, j'étais surprise et je me demandais ce qu'il se passait.au bout d'un moment ils m'ont dit cherché  des bombes de peinture et m'ont parlé de destruction de DAB distributeur automatique de billets. ils ont cherché de la littérature subversive. ils ont pris en photos des livres (le dernier de RESF, de la désobéissance civile...). ils ont fouillé partout. ils ont voulu voir les photos de mon appareil photo, m'ont demandé si j'avais des photos de manif. ils ont photographié des notes sur l'occupation des grévistes. ils ont emmené deux ou trois papiers qu'ils m'ont rendu. ils ont embarqué mon CV. ils ont voulu prendre mon ordi mais je leur ai expliqué que je n'avais plus internet depuis deux ans. ils l'ont fouillé quand meme sans l'emporter. ils m'ont demandé mon portable et mon chargeur, qu'ils ont emporté. je ne les ai pas récupéré. ils m'ont dit que je pourrais le récupérer demain. dans l'appartement ils m'ont parlé du centre de rétention de vincennes. ensuite nous sommes descendus dans ma cave. ils y ont jeté un rapide coup d'oeil. j'ai été emmené ensuite au 36 quai des orfèvre. j'y suis arrivée vers 8h. là j'ai eu le droit aux photos antopométrique, prise d'empreinte et m'ont fait me deshabiller, m'accroupir et tousser. j'ai des marques reconnaissables sur le corps qu'ils ont prises en photos. je leur ai expliqué que c'était une maladie génétique. ils ont fait des commentaires se demandant si ce n'était pas contagieux.... ensuite, vers 11 h,  j'ai été interrogé pour ce qu'ils appellent l'interrogatoire d'identité (je plus trop sur du terme) par un commandant de police. ils sont remonté de ma scolarité primaire à mon diplome professionnelle, m'ont interrogé sur mes voyages et ensuite sur mes opinions politiques. ils m'ont questionné sur mes activités militantes.  je suis remontée en cellule. j'ai été ensuite changée de cellule car j'étouffais dans celle où j'étais (en gros 4 mètres carrés, pas d'aération pas d'ouverture). j'ai demandé à voir un médecin que j'ai vu une heure après environ. il m'a été demandé de faire un test ADN. avant j'avais dit que j'avais le droit de refuser. il m'a été répondu que je pouvais être jugé pour ça et que de le faire été le meilleur moyen de prouver mon innocence.  je l'ai donc fait. vers 16h30 j'ai été vu à nouveau "pour les besoins de l'enquête". Mon téléphone portable a été évoqué à nouveau. il m'a été dit qu'effectivement c'était pour cela que j'étais là. on m'a demandé si j'avais participé à des actes de violences destruction de DAB, investir la préfecture ou la caf, m'ont interrogé sur mes connexions internet, les sites que je visite, mes moyens d'informations et si je connaissais des gens qui avaient commis des actes de violence ( ai répondu pas à ma connaissance) ou entendu parler
d'actes de violence. ils ont beaucoup insisté pour savoir ce que savais des banques qui dénoncent les sans papiers, ce que j'en pensais et ce que je pensais des actes violents. la fin de ma garde à vue a été prononcé à 19h35. je suis sortie après 13h20 de garde à vue.
hélène
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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 11:33
ls étaient des ombres fuyantes, errant sans existence légale dans le corps social. Et puis, après des années de vie sans papiers, ils ont obtenu leur régularisation. Même s’il ne communique que sur les chiffres des expulsions, le gouvernement régularise aussi. Dans le Rhône, la préfecture dit ne disposer d’aucune donnée sur le nombre de régularisations auxquelles elle procède ! Sur les titres de séjour délivrés en France en 2009, une partie a été directement accordée par les préfectures parce que les demandeurs remplissaient les critères de vie privée et familiale, de travail ou de temps de résidence en France ou, plus exceptionnellement, à titre humanitaire. Mais les régularisations ont aussi souvent été imposées par les tribunaux administratifs, après un premier refus en préfecture. Nous avons rencontré dans la région lyonnaise quelques-uns de ces ex-sans-papiers récemment régularisés. Leurs parcours sont différents. Mais ils décrivent un même sentiment né de leur sortie de la clandestinité : la fin de la peur, le début d’une vie normale et parfois même, presque, un vertige devant l’éventail des possibles qu’offre une vie juste régulière…

 


Fakoro (Mali), régularisé par le travail

«C’est une autre vie»

Après neuf ans de vie en France en totale clandestinité, Fakoro, un Malien de 31 ans, a été régularisé en mars dernier. Le tribunal administratif de Lyon a demandé à ce que lui soit délivrée une carte de séjour au titre du travail, cassant un premier refus de la préfecture du Rhône qui avait estimé qu’il ne travaillait pas dans un secteur «en tension». Fakoro est commis de cuisine pâtissier (depuis sa régularisation, il est monté en grade, devenant chef de partie). Il avait plus de huit années de fiches de paie, et autant de feuilles d’impôts. «En tant que célibataire, je payais dans les 1 000 euros par an, ça a dû jouer.» (...)

Lire la suite sur libelyon.fr

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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 15:51
Il semble que les policiers de l'Unesi (unité nationale d’escorte, de soutien et d’intervention), la brigade chargée des reconduites à la frontière, aient une vie particulièrement pénible... C'est ce que raconte aujourd'hui Le Parisien, dans son édition papier comme sur son site. Un article qui, au-delà de la terrible vie de nos chers pandores, illustre avec une photo révoltante combien les expulsions peuvent être, effectivement, pénibles à vivre...
C'est vrai, ça : on ne se rend pas compte à quel point c'est dur de "raccompagner" des pères de famille ou des étudiants à droite et à gauche!
Ce dont ne parle pas l'article, en revanche, ce sont des primes touchées à chaque voyage, et des miles engrangés pour les vacances...

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29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 20:42
Pendant un an et demi, Eve Chrétien est intervenue dans un centre de rétention, pour la Cimade: "Retiens bien tout ce qui se passe pour en témoigner dans le détail. Pour en témoigner jusqu'à ce que la sidération se répande et que les foules se lèvent", écrit-elle.

Mediapart publie aujourd'hui le premier extrait d'un livre de chroniques, à paraître en septembre 2010 chez Actes Sud. L'annonce d'une reconduite à la frontière, d'un départ à l'aéroport... Témoignage de la détresse au quotidien.

C'est une très belle écriture, c'est horrible, c'est à lire sur mediapart.fr
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