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15 mars 2015 7 15 /03 /mars /2015 20:51

 

A Rome, un réseau mafieux avait pris le contrôle de la gestion des camps de réfugiés, jusqu'à son démantèlement, en décembre 2014. Un rouage parmi d'autres d'un système criminel qui avait gangréné tous les secteurs de la capitale italienne.


« Les immigrés nous rapportent plus que la drogue. » Dans des écoutes téléphoniques dévoilées en décembre dernier par les carabiniers, Salvatore Buzzi fanfaronne. L'homme de 59 ans fait ici référence à la gestion de plusieurs camps de réfugiés de la ville de Rome, dont il avait pris le contrôle. Sa ruse : détourner une partie des 40 euros attribués par jour et par immigré et versés par l'État à ces structures d'accueil. Le mafieux italien aurait ainsi amassé plus de 40 millions d'euros.

Ces malversations ne sont qu'un des rouages d'un gigantesque système criminel, n'ayant épargné aucun secteur de la Ville éternelle. Baptisé « Mafia Capitale », son existence a été révélée le 2 décembre 2014. Réseau tentaculaire reliant les milieux de la criminalité, de la politique et des affaires, cette organisation, hiérarchique et secrète, avait pour but d'obtenir des appels d'offre et des financements publics de la municipalité au profit d'entreprises « amies »...

« Le Borgne »

À titre provisoire, les hommes de la brigade financière de la police italienne ont saisi quelques deux cent mille millions d'euros de biens, soupçonnés d'être liés à l'opération. Terrains, immeubles, boîtes de nuit et même couvent, l'organisation regorgeait d'artifices pour blanchir son argent. À l'aide de plusieurs sociétés écrans liées au Luxembourg ou dans la République de Saint-Marin, telles Zenith SRL ou Fidens Project Finance, « Mafia Capitale » élargissait même en permanence les canaux de diversification de son butin.

Nous ne laisserons pas Rome entre les mains des voleurs"

A la tête de cette pieuvre locale, Massimo Carminati, 56 ans, un ancien membre des Noyaux armés révolutionnaires (NAR), groupuscule d'extrême droite actif au cours des années de plomb. Surnommé « Il Nero » (« Le Noir ») ou encore « Il Guercio » (« Le Borgne »), allusion à une blessure récoltée lors d'une fusillade avec la police, l'ancien terroriste était devenu l'idéologue de cette mafia 100 % romaine.

Avec lui, une trentaine de suspects ont été arrêtés pour participation à une association mafieuse. L’enquête, toujours en cours, vise une centaine de personnes, dont l’ancien maire de la capitale, Gianni Alemanno. Le 8 décembre 2014, au congrès des jeunes du Parti démocrate, sa formation politique, le Premier ministre transalpin Matteo Renzi avait réagi à ce que certains médias ont appelé le « sac de Rome » : « Nous ne laisserons pas Rome entre les mains de voleurs. »

 

Voir le reportage sur Arte

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