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Qui Sommes-Nous?

  • : Le blog de Fontenay pour la Diversité
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1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 21:23
Pendant que le démantèlement des camps de migrants se poursuit autour de Calais, de plus en plus d’Afghans se retrouvent sur les bords du canal Saint-Martin, près de la gare de de l’Est à Paris. Face à un système dont ils ne comprennent pas la logique, ces exilés font une halte forcée dans la capitale en attendant de reprendre la route à la recherche d’un endroit où, enfin, ils seront acceptés.


L’herbe est moins verte mais le soleil est là, heureusement. Cet après-midi, David, Fawad, Mansour et Habib se reposent sur la pelouse du square Villemin à Paris. Il y a quelques semaines, ils y avaient passé de longues nuits et rêvé d’Angleterre, ce pays dont ils se disent parfois qu’ils n’y arriveront jamais. Comme cinquante autres Afghans et quelques Iraniens, ils sont de retour dans ce jardin à bobos devenu un repaire d’exilés depuis la fermeture du centre de Sangatte en 2002.

Chaque jour depuis l’évacuation de la « jungle » à Calais le 22 septembre, les gardiens du square et les associatifs voient revenir, incrédules, ces visages connus. Certains des revenants, inquiets, avaient fui avant l’arrivée de la police et préféré regagner la capitale par soucis de sécurité. D’autres étaient restés avec les leurs, espérant que les autorités françaises les aideraient enfin. Pour ceux-là, leurs espoirs se sont soldés par un passage express en centre de rétention. « Je suis resté au camp car je croyais qu’ils venaient pour nous aider à régulariser notre situation. Quand j’ai vu les policiers arriver par centaines et qu’ils m’ont embarqué dans un bus sans me laisser le temps de prendre mon sac ni me demander si j’avais des papiers, je n’ai pas compris ce qui allait ensuite se passer », raconte David, l’un des deux Iranien arrêté ce matin-là. Après un voyage de vingt heures en autocar, pour lui, ce sera Toulouse.

Comme la quasi-totalité des 138 sans-papiers arrêtés – selon des chiffres de la Cimade –, il a passé quelques jours enfermés avant de rencontrer un juge et d’être libéré au motif du non « respect des droits de la personne » par l’Etat français, en raison notamment de la longueur du transfert vers le centre ou de l’impossibilité de contacter un avocat. Alors, comme ses compagnons d’infortune éparpillés dans neuf centres de rétention puis soudainement relâchés, il saute dans un train : direction Paris. « Je dois aller en Grande-Bretagne, explique Fawad, 17 ans. Mon oncle se trouve là-bas et il m’attend. J’ai passé une semaine au camp pachtoune à Calais et tenté plusieurs fois de m’accrocher sous des camions, mais on m’a fait descendre. Aujourd’hui, je pense rester ici à Paris, le temps que la situation se calme dans le Nord. Je retenterai alors ma chance ». Mansour, en revanche, a changé d’itinéraire : « Calais est devenu dangereux. Il y a trop de policiers. S’ils nous prennent, on risque d’être renvoyé en Afghanistan où notre vie est menacée. Moi, je vais essayer d’aller en Norvège. En plus, on y accède à l’asile plus facilement qu’en France » (...)

Lire la suite sur parismatch.com  (eh! oui!) 
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