Les femmes ne sont pas absentes de cette deuxième vague du mouvement des sans-papiers. Mais, la plupart sont travailleuses dans le domaine de l’aide
à domicile et sont isolées et souvent dans l’impossibilité de se mettre en grève. Nounous, femmes de ménage, aides à domicile, elles exercent pourtant
des métiers indispensables, où le besoin de main-d’œuvre est criant. Lors de la première vague, quatre-vingt-dix d’entre elles, soutenues par l’association Femmes égalité, étaient sorties de l’ombre. Onze n’ont toujours
pas été convoquées en préfecture. En Seine-Saint-Denis, une quarantaine
de femmes sans papiers ont publié un manifeste : Sortir de l’ombre pour vivre libres. « N’oublions pas, écrivent-elles, que beaucoup d’entre nous fuient l’oppression masculine qu’elles subissent ici ou dans leur pays d’origine. »
Source : lhumanite.fr