Russe sans-papiers expulsé : ses soutiens perpignanais en colère

Andey Novoselov, ancien journaliste et opposant au président russe Vladimir Poutine, était en situation irrégulière depuis son arrivée en France en 2006. Ses multiples demandes d'asile ont été rejetées. " La préfecture des Pyrénées-Orientales était en droit de l'éloigner mais elle avait aussi le devoir de s'assurer de sa sécurité en Russie. Or, il risque notamment la prison pour ses prises de positions politiques. Nous sommes très inquiets pour sa sécurité". " La procédure n'a pas été respectée ", résument son avocate, Me Gabrièle Summerfield et les associations (Asti 66, la Cimade, Réseau Education Sans Frontières et la Ligue des Droits de l'Homme), qui ont tenu une conférence de presse, ce matin, au Café de la Paix, à Perpignan.

Expulsion "ni vue, ni connue"

Ce que dénoncent aussi les soutiens d'Andrey Novoselov, ce sont les conditions de son expulsion, le week-end dernier. " Des policiers sont descendus de Paris pour l'extraire du centre de rétention de Perpignan. M. Novoselov n'avait pas été informé de la date de son éloignement, pas plus que les salariés de la Cimade, qui ne travaillant pas les samedis et dimanches. Ils ont appris lundi matin en arrivant que M. Novoselov était dans un avion, direction la Russie, après avoir passé la nuit au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, en région parisienne. C'est une expulsion, ni vue, ni connue, menée de cette façon pour que nous ne puissions pas réagir ", conclut Jacques Ollion de la Cimade 66.

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