Le député UMP tente de fustiger la politique migratoire de Manuel Valls. Et manie des chiffres fantaisistes.
Christian Estrosi, le 12 février sur France 2
INTOX. Plein de bonne volonté pour tacler la politique migratoire du gouvernement socialiste, Christian Estrosi n’est pourtant pas encore au point sur les chiffres. Invité des «4 vérités» le 12 février, il tente un numéro de bon élève en se rappelant l’action du ministre puis président Nicolas Sarkozy. En fantasmant un peu les résultats de sa politique.
DESINTOX. La loi du 24 juillet 2006 relative à l’immigration et à l’intégration — défendue devant l’Assemblée nationale par Thierry Mariani — avait en effet pour objectif de «passer d’une immigration subie à une immigration choisie».
L’année suivante, Nicolas Sarkozy demande au gouvernement Fillon de porter l’immigration économique de 6 % à 50 % du flux total d’entrées sur le territoire, via une lettre de mission publié le 9 juillet par l’Elysée. Un objectif jugé rapidement inaccessible… et qui n’a de fait pas du tout été atteint. Mais Christian Estrosi, à l’époque ministre délégué à l’Aménagement du territoire, semble avoir un souvenir flou de cette période. Les migrations professionnelles ne sont nullement substituées à l’immigration familiale, comme le montre ce rapport, publié par le ministère de l’Intérieur en mars 2013.