Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Qui Sommes-Nous?

  • : Le blog de Fontenay pour la Diversité
  • : Blog du Collectif Fontenay pour la Diversité - RESF Fontenay-sous-Bois
  • Contact
25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 21:37

Venu de nulle part, le sujet des "mariages gris" lancé par Eric Besson ? Oh que non. Le ministre se contente de relayer le lobbying de la très peu connue Association nationale des victimes de l’insécurité (ANVI), laquelle lui a fourni "clés en main" témoignages et argumentaire. Et qu’importe si cette officine, proche de l’influent Institut pour la justice, se révèle bien peu recommandable…

Chercher, fureter, grattouiller, fouiller en permanence, dénicher de nouveaux angles, trouver des biais originaux… c’est simple : la tâche d’Eric Besson est un véritable apostolat.

Et il faut reconnaître à l’homme un certain talent pour alimenter l’ignoble moulin de l’identité nationale et pour faire tourner sa petite machine identitaire.

Ainsi du nouveau joujou médiatique, lancé hier en grandes pompes et lors d’une conférence de presse au ministère de l’Immigration, des mariages gris, unions censément conclues « entre un étranger et une personne de nationalité française de bonne foi, abusée dans ses sentiments par un(e) étranger(e) dont l’objectif est d’obtenir titre de séjour ou nationalité française ».

De prétendues « escroqueries sentimentales à but migratoire » auxquelles Eric Besson, faute de chiffres et statistiques sur la question, a donné corps en s’appuyant sur la présence d’une cinquantaine de victimes revendiquées.

Soit autant de témoignages livrés sur un plateau aux médias présents et destinés à prouver la justesse du nouveau combat du ministre.

Lequel a aussi mis en avant une certaine Blandine Jullian, présidente de la très méconnueAssociation nationale des victimes de l’insécurité (ANVI), invitée à prononcer un discours sous les ors du ministère au cours duquel elle a notamment appelé à « modifier l’institution du mariage, concernant un mariage entre français et étranger, en tenant compte de l’atteinte à l’honneur, la dignité de la personne humaine, du fait qu’elle a été instrumentalisée à des fins migratoires » et à« introduire de façon obligatoire la séparation de bien dans le régime matrimonial, pendant cinq ans ».

Oui : rien de moins.-

Si la mise en avant par Besson des "mariages gris" a suscité des réactions logiquement indignées, personne ne semble surpris de voir débouler dans le jeu de quilles de l’identité nationale une association jusqu’alors pratiquement inconnue, ni ne paraît s’étonner de la tribune ministérielle accordée à l’étrange Blandine Jullian.

Un silence regrettable, tant "le parachutage" de l’association et de sa présidente dans le débat public est instructif.

En ce qu’il révèle sur la façon dont le ministre et son cabinet mènent l’opération identité nationale, rebondissant sur chaque sujet susceptible de troubler le débat et de jeter le discrédit sur l’immigration.

Et en ce qu’il témoigne de la place croissante accordée à des associations de lobbying, officines s’étant données pour seul objectif le vote de lois toujours plus répressives.


Mariages gris : l’Association nationale des victimes de l’insécurité sonne le tocsin

Pour ce grand coup de projecteur sur les "mariages gris", tout débute lors du rendez-vous obtenu par l’Association nationale des victimes de l’insécurité (ANVI), le 9 octobre dernier, au ministère de l’Immigration et de l’identité nationale.

Une réunion lors de laquelle sa présidente, Blandine Jullian, revient notamment sur sa volonté de voir la notion de "mariage gris" reconnue par la loi.

Le thème éveille l’intérêt des conseillers du ministre et ceux-ci décident de lui donner l’écho dont rêvait la présidente, elle qui déclarait récemment sur le site de l’ANVI vouloir « faire en sorte qu’une campagne de prévention [sur les mariages gris] soit diffusée en France, par les médias télévisés, style campagne pour les femmes battues, les cancers, la grippe A, etc… »

C’est essentiel : là se croisent deux intérêts bien compris, d’un côté celui d’un ministère soucieux de faire feu de tout bois sur la question identitaire et de l’autre celui d’une très petite association, agréablement surprise de trouver une audience dans les cercles du pouvoir.

Le principe d’une conférence de presse commune est alors arrêté. (...)

 Lire la suite sur articleXI.info

 

Et voir leur Vidéo Ici

Partager cet article
Repost0

commentaires