BEAUVAIS L'aide kafkaïenne aux migrants

La circulaire Valls est très exigeante en matière de critères sur la régularisation des sans-papiers. Les membres de Solidarité Migrants se retrouvent face à de nombreux murs.

Les températures baissent et les tentes sont toujours là. Une quinzaine de demandeurs d'asile dorment toujours au milieu du parc Kennedy. De mai à fin décembre, 134 personnes (en majorité des demandeurs d'asile) dont 7 femmes enceintes, 25 enfants et 3 majeurs isolés, ont été contraintes de vivre dans les rues de Beauvais. « Une année particulièrement difficile, avec des situations insupportables pour les migrants comme pour ceux qui les soutiennent », a constaté Rose-Marie Monteil, la présidente de Solidarité Migrants, qui organisait, samedi 1er février, l'assemblée générale.

Fort de 195 adhérents, le collectif accueille, chaque mercredi soir, lors de permanences, les familles de migrants, et les aide dans leurs démarches administratives. « Il faut pouvoir être assez costaud pour recevoir en pleine figure tout cet affect. Certains ont un passé très douloureux, à l'image des cicatrices qu'ils portent », souligne William Catchutolo, médecin et ancien président du collectif.

« Il y a quatre ans, on pouvait régler certains sujets en une demi-heure, pour obtenir un titre de soin ou un acte de nationalité. Maintenant, c'est six mois d'attente et encore, il y a toujours un papier qui manque », remarque Jean-Michel Bavard, l'ancien président de Solidarité Migrants, qui regrette de ne plus pouvoir joindre, en direct, des interlocuteurs.

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