Des stars au secours des "oubliés de St Paul"

CALI, BENABAR, Josiane Balasko… Il devrait y avoir du beau monde ce matin devant l’église de Nanterre. A l’approche de Noël, les parrains des Oubliés de Saint-Paul ont en effet invité artistes et personnalités, pour attirer l’attention sur le cas de ces sans-papiers qui campent toujours devant l’édifice, à deux pas du conseil général et de la préfecture des Hauts-de-Seine.

Outre les chanteurs et actrices, le médecin urgentiste Patrick Pelloux devrait être présent.

De même que quelques personnalités politiques, de gauche bien sûr : comme Olivier Besancenot (LCR), Sandrine Mazetier et Pouria Amirshahi (PS), Pascale Le Néouannic (Parti de gauche), Brigitte Gonthier-Maurin et Pierre Laurent (PCF) ou Vincent Gazeilles (les Verts).

Situation bloquée Leur idée : que les 58 personnes sans papiers installées sous les tentes ne soient justement pas oubliées. Le feuilleton dure depuis le 28 avril 2008, date à laquelle les premières personnes en attente de régularisation, domiciliées dans les Hauts-de-Seine ou dans les départements limitrophes, commencent l’occupation des locaux paroissiaux de l’église Saint-Paul de Nanterre à l’appel du Collectif des sans-papiers des Hauts-de-Seine (CSP 92).

Celui-ci a ainsi inscrit sur une liste jusqu’à 458 personnes, parmi lesquelles une soixantaine ont reçu des convocations en préfecture et un certain nombre ont été régularisées.

Le 30 juillet, estimant être allé au bout de leur action, des responsables du CSP 92 ont levé l’occupation. Mais plusieurs sans-papiers ont décidé de rester, bientôt rejoints par d’autres. A tel point qu’en novembre, l’évêché de Nanterre a demandé à la justice l’évacuation des lieux, tandis que le curé de la paroisse laissait la porte ouverte.

Le préfet réclamant comme préalable à l’éventuel examen de nouveaux dossiers l’évacuation de l’église, les sans-papiers se sont installés dans des tentes juste en face. Depuis, seules quelques femmes et cinq enfants passent la nuit dans le lieu de culte, où les hommes se hasardent parfois pour se réchauffer. La situation est bloquée. « L’heure n’est plus à rechercher les responsabilités.

L’urgence est de sortir de cette situation avant qu’un drame ne survienne, estiment les élus de gauche qui, au côté de la Ligue des droits de l’homme de Nanterre, soutiennent le mouvement.

Nous ne pouvons pas laisser M. Hortefeux passer paisiblement les fêtes de Noël pendant qu’une soixantaine de sans-papiers grelottent en plein air à la porte d’une église. »

Le Parisien