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4 octobre 2008 6 04 /10 /octobre /2008 17:06

Les membres de la LDH luttent à contre-courant de la politique actuelle sur le front des régularisations. Les membres de la LDH luttent à contre-courant de la politique actuelle sur le front des régularisations.

Dans un contexte qui s'est considérablement durci, la Ligue des droits de l'homme de Dunkerque (LDH) a exposé, avant-hier, le bilan de ses interventions. Évoquant une « chasse » aux sans-papiers, à travers des « lois qui n'honorent pas la France », soupire son président, l'association continue pourtant de défendre bec et ongles le sort des étrangers en situation irrégulière.

Dans le maquis de plus en plus épineux et dense de la législation sur les étrangers, la Ligue des droits de l'homme de Dunkerque (LDH) confie qu'elle a de plus en plus de mal à contribuer à la régularisation des sans-papiers. Mais elle ne désarme pas.

Mandatée par la préfecture pour appuyer chaque mois les dossiers dont elle a la charge, cette année, la LDH a tout de même obtenu quelques résultats. «  Au mois de janvier, nous avons présenté trois dossiers, se soldant par deux personnes régularisées et un refus. Au mois de février, sur les quatre dossiers défendus, nous avons obtenu trois régularisations et un report. En mai, nos trois dossiers ont abouti. En juin, nous avions quatre dossiers en plus de trois commerçants ambulants roumains. Pour eux, les règles du jeu ont changé en cours de route et on ne les a plus vus. Les quatre autres dossiers ont été régularisés. En juillet, nous avons essuyé un refus sur quatre personnes. Enfin, au mois de septembre, nos trois demandes ont été rejetées  », détaille le président de la LDH, Jean Sename.

Dialogue difficile

À l'unisson avec les vingt-deux membres de l'association, Jean Sename déplore les difficultés croissantes dans le dialogue avec une administration sous pression : «  Politique des quotas, contrôles accrus dans les trains, au faciès, et surtout des lois parfois contradictoires », s'étonne le président. On expulse, «  pardon, on éloigne », préfère dire la préfecture, alors que les délais de recours courent parfois encore. « Les motifs de refus auxquels nous sommes confrontés sont les promesses d'embauches considérées comme non-probantes. Il arrive que les employeurs, sous pression, parfois se désistent. On nous dit aussi que les arrivées sont trop récentes ou que les ressources sont insuffisantes. Ce qui est parfaitement hypocrite puisque la plupart du temps, on n'autorise pas les sans-papiers à travailler  ».

Quant aux demandeurs d'asile, la LDH est de plus en plus pessimiste. « À chaque fois c'est niet ! » insiste Jean Sename. «  On demande aux personnes de réunir les preuves démontrant qu'ils sont en danger dans leurs pays. Ce qui est très difficile », poursuit-il.

Lors du bilan présenté avant-hier, une heureuse nouvelle est venue alléger temporairement les esprits : Sandrine Bella, une Camerounaise venue demander l'asile avec son enfant atteint de surdité, a obtenu gain de cause. Elle était parrainée par la mairie de Dunkerque. «  Malheureusement, le constat général, c'est que nous avons de plus en plus de dossiers touchant les femmes et enfants », conclut Jean Sename. •

ALEXIS CONSTANT - La Voix du Nord

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