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Qui Sommes-Nous?

  • : Le blog de Fontenay pour la Diversité
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20 septembre 2008 6 20 /09 /septembre /2008 20:00
Il s’appelle Abdelkarim Belhadj. Aujourd’hui, il devait se marier. Au lieu de cela, il sera expulsé lundi au plus tard. A 22 ans, il passe en deuxième année de Brevet de technicien supérieur (BTS). Il dispose d’une promesse d’embauche en CDI à la fin de ses études - dans l’agence immobilière qui l’a accueilli pour son stage de première année. Il est fiancé à une Française, Hélène, avec laquelle il vit depuis décembre 2006. Il est arrivé en France il y a sept ans, avec un visa. Son père est régularisé chez nous depuis 35 ans. Son seul tort : qu’on lui ait systématiquement refusé de prolonger son autorisation de séjour sur le territoire, malgré les nombreuses démarches entreprises en ce sens. Un parcours du combattant retracé par l’association Réseau Education sans frontières (RESF), qui a mis une pétition en ligne et suit l’affaire de près : "Lui et son père ont toujours eu pour volonté de régulariser sa situation. Son père avait formulé une demande de regroupement familial sur place qui a été refusée. Dès sa majorité, Abdelkarim a fait une demande de titre étudiant auprès de la PP mais n¹a pas eu de réponse. Récemment, il s’est présenté pour une nouvelle demande au titre de la vie privée et familiale, mais il lui manquait le refus de la demande de regroupement familial sur place et des actes de naissance récents". Ironie du sort, il venait juste d’obtenir ces fameux papiers, qui allaient lui permettre de refaire une demande de régularisation à la préfecture. Mais on l’a interpellé avant. "C’est alors qu’il allait prendre le bus, avec un ticket, place de la Nation, raconte RESF, qu’il a été contrôlé à cause de son apparence physique d’étranger, dit le Procès verbal". Et à part ça on n’a pas le droit de parler de "contrôles au faciès" ? Depuis le 21 août, il est au centre de rétention du Mesnil Amelot. La Tunisie vient de délivrer un laissez-passer et la voie est donc libre pour l’expulsion.

RESF résume tout l’inhumaine absurdité de la situation : "Leurs nombreux amis, lycéens, étudiants, élèves infirmières, ne comprennent pas pourquoi ce jeune homme, aussi français qu’eux après un long passage par notre école républicaine, ne pourrait pas mener la même vie qu’eux. Et comment comprendre que la France, qui lui a offert sept années de formation très qualifiante, se prive soudain des services que lui procurerait cet élève assidu, calme, motivé, compétent, redemandé par son ancien établissement scolaire comme par son futur employeur ? Nous demandons pour lui le droit de vivre avec sa compagne française dans son pays d’adoption, où son père a besoin de lui, où se trouvent resf refusersa famille et ses amis. Nous refusons l’expulsion vers la Tunisie imminente de ce très jeune homme, très apprécié de tous ceux qui le connaissent, alors que la seule chose qui lui est reprochée est de n’avoir pas obtenu, lors des demandes de régularisation faites par son père et lui-même, le titre qui pouvait lui permettre de vivre et d’étudier sereinement parmi les siens. Abdelkarim parle parfaitement français sans aucun accent, il ne demande qu’à finir ses études, exercer légalement en France bientôt un métier qui le passionne, nous ne comprenons pas qu’il ne lui ait pas été accordé un titre de séjour au regard de l’accord franco-tunisien.Sans compter le désespoir du père en situation régulière, de la fiancée française. Cette situation est non seulement injuste mais aberrante. Nous ne pouvons envisager le départ d’Abdelkarim."

Et tout ça pour quoi ? Parce qu’il faut faire du chiffre. Vive l’obscène politique des quotas humains de Nicolas Sarkozy et son âme damnée Brice Hortefeux ! 
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