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Qui Sommes-Nous?

  • : Le blog de Fontenay pour la Diversité
  • : Blog du Collectif Fontenay pour la Diversité - RESF Fontenay-sous-Bois
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20 juin 2008 5 20 /06 /juin /2008 21:53

Les Associations regroupées au sein de l’ASSOUEVAM sont en COLERE

                        - Notre pays, dans toute son histoire, s’est enrichi de l’apport d’immigrés venus en France pour construire leur vie. Terre d’asile et de défense des droits de l’Homme, la France a le devoir de les recevoir avec dignité et dans le respect de leurs droits.

                        - NOUS, avons voulu aider ces hommes et ces femmes, ces familles qui vivent et travaillent parmi nous, à vaincre les difficultés qu’ils rencontraient. Depuis 1997 , onze ans déjà, pour leur apporter aide et solidarité avec le collectif des sans-papiers, nous regroupons des associations et mouvements de défense des droits des étrangers dans le département.

                        - NOUS, constatons d’année en année, de loi en loi, de circulaire en circulaire, les difficultés qui leur sont faites pour obtenir le statut de réfugié, la carte de séjour leur permettant de vivre sans craindre arrestation ou expulsion alors qu’ils travaillent, que leurs enfants sont scolarisés.

                        - NOUS, dénonçons la situation des étrangers sans titre de séjour face aux dernières dispositions du CESEDA et plus spécialement les applications restrictives qui en sont faites sans tenir compte de façon humaine des situations individuelles particulières,

                        - NOUS, dénonçons la chasse aux étrangers sans titre de séjour, en particulier les arrestations massives actuelles au nom d’un quantitatif d’expulsions dont les raisons avancées ne trompent personne, et qui ne font qu’envenimer la xénophobie d’une partie de la population française.

                        - NOUS, dénonçons dans son principe même l’existence de centres de rétention où les conditions de vie sont souvent indignes. Il n’est pas acceptable d’enfermer des immigrés, des enfants, sous prétexte qu’ils n’ont pas de titre de séjour. Ne pas avoir de titre de séjour n’est pas un crime.

                        - NOUS, dénonçons par contre, le manque de structures d’accueil qui fait le bonheur des « marchands de sommeil », et conduit, entre autres, les services sociaux à supporter des charges financières prohibitives.

                        - NOUS, dénonçons l’attitude qui consiste à nier l’existence des travailleurs étrangers,  hommes et  femmes qui contribuent avec compétence et sans ménager leur peine à l’économie française. Sans titre de séjour, ils sont surexploités, ils vont au travail la peur au ventre, craignant les arrestations dans les transports. Ils sont indispensables dans la restauration, le bâtiment, le nettoyage, l’aide à la personne …ils s’acquittent de leurs cotisations sociales, de leurs impôts et pourtant, pour l’Etat, ils n’existent pas. Ils doivent recevoir un titre de séjour.

                        - NOUS, dénonçons dans ce même cadre de l’accessibilité au travail, l’application des dernières directives discriminatoires concernant l’accès aux métiers. Cette discrimination s’opère, en effet, selon des critères de pays d’origine et donc ethniques et non en fonction des aptitudes requises pour exercer  une profession.

                        - NOUS, dénonçons la situation discriminatoire faite au ressortissants récemment rentrés dans l’Union Européenne au regard du droit au travail.

                        - NOUS, dénonçons les atteintes à l’Aide Médicale d’Etat indispensable au maintien en bonne santé de tous les ressortissants étrangers et par contre coup des citoyens français, car des maladies que l’on pensait éradiquées font de nouveau leur apparition.

                        - NOUS, dénonçons l’hypocrisie de ceux qui affirment que les dépenses sociales en direction des étrangers grèvent le budget de la nation et qui conditionnent à leurs intérêts médiatiques le financement des missions humanitaires extérieures. La France, d’après eux, doit être bonne et généreuse à l’extérieur, quand cela se voit, mais pas chez elle !

                        - NOUS, dénonçons, en matière de regroupement familial, les rejets d’un regroupement sur place qui ne tiennent pas compte de la situation sociale des familles, dans le cas par exemple où, dans une famille, c’est la mère qui a un titre de séjour et qui s’occupe des enfants alors que c’est le père, sans titre de séjour, qui assure par son travail les revenus de la famille.

                        - NOUS, dénonçons l’attitude des postes consulaires en place dans les différents pays et qui dépendent du Ministère des Affaires Etrangères, qui refusent ou délivrent après de longs délais, malgré l’accord de la Préfecture, les visas nécessaires à l’installation sur le territoire, en particulier :

en matière de regroupement familial

en matière de mariage entre Français et étrangers

lorsque des citoyens français souhaitent accueillir de vieux parents étrangers auprès d’eux

-NOUS, dénonçons la tromperie faite aux familles qui,

répondant aux critères de la circulaire du 13 juin 2006 concernant les enfants scolarisés, ont été laissées pour compte . Nous demandons le réexamen  de leur dossier, selon les mêmes critères.

-NOUS, dénonçons la suppression des titres de séjour étudiants qui

sont en cours de scolarité, sans tenir compte de l’avis de leurs enseignants. Ils doivent pouvoir poursuivre le cursus entamé.

                        -NOUS, dénonçons le trafic financier et maffieux autour des fausses cartes de séjour, dont sont victimes les sans-papiers sans espoir et facilement abusés.

NOUS, demandons que les victimes de ces trafics cessent

d’être pénalisées une fois de plus lors de leur demande de régularisation ou d’un contrôle.

              - NOUS, demandons que les étrangers actuellement présents sur le territoire français soient régularisés, s’ils en font la demande.

              - NOUS, demandons que le droit d’asile retrouve – au niveau de l’OFPRA – sa véritable signification face au constat que la Commission de Recours des Réfugiés , devenue Cour Nationale du Droit d’Asile, délivre deux fois plus d’autorisations que l’OFPRA.

                      - NOUS, demandons que l’application de la procédure de protection subsidiaire censée remplacer l’asile territorial quand on ne peut garantir la sécurité des personnes, ne devienne pas comme lui quasi-inexistante.

                       - NOUS, demandons que tous les recours gracieux soient examinés et fassent l’objet d’une réponse écrite, faisant ainsi renoncer à une analyse sommaire de la demande de séjour et appelant à une motivation circonstanciée et précise du refus de titre de séjour permettant au demandeur d’exercer, si nécessaire, les droits de recours reconnus à tout citoyen.

                        - NOUS, demandons qu’il soit mis fin à la durée excessive de l’examen des dossiers présentés en préfecture et l’engorgement des Tribunaux administratifs qui rendent leurs décisions  plusieurs années après en avoir été saisis.

                       - NOUS, demandons que les représentants de l’ ASSOUEVAM et des associations qu’elle regroupe soient reconnus comme interlocuteurs et puissent soumettre et défendre les dossiers qu’ils suivent, et soient informés du devenir d’un dossier quand ils en font la demande

 

Manifeste de l’ASSOCIATION de SOUTIEN aux ETRANGERS du VAL de MARNE 

Association loi 1901 :Maison des Associations –1 rue F.Mauriac – 94000 CRETEIL

 

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