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Qui Sommes-Nous?

  • : Le blog de Fontenay pour la Diversité
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24 novembre 2015 2 24 /11 /novembre /2015 19:57

Ils et elles étaient à République, des centaines, pour des hommages aux victimes des tueries. Quand le cortège, venu de Bastille malgré l'interdiction, est arrivé en scandant "Liberté" ils et elles ont applaudi. Mais aussi aux deux autres slogans "Solidarité avec les réfugiéEs, avec les sans-papiers" et "Etat d'urgence, Etat policier, on ne nous empêchera pas de manifester".

Un peu plus d'une heure auparavant, à Bastille, la confiance était montée avec le gonflement du nombre de manifestantEs. Alors que les flics voulaient sauver la face en négociant avec les organisations une dispersion à 16H30 et l'engagement à ne pas manifester, plusieurs centaines ont décidé d'y aller.

Et oui ! Malgré tous les avertissements bien intentionnés, on l'a fait ! Bien sûr il a fallu de la détermination pour déborder, à plusieurs reprises, le dispositif policier, assez light il faut le dire et avec sans doute des ordres pas très clairs. Les 300 manifestantEs ont montré que c'était possible. Sans jamais arrêter les slogans. Et cette expression de solidarité avec les migrantEs, de refus de toute restriction des libertés était la meilleure réponse aux tueries. Car Daesh et le pouvoir ont au moins un but commun : nous interdire la rue, limiter nos libertés, nous faire peur.

La front des migrantEs

Ce n'est pas un hasard si le premier front qui a tenu puis réussi à faire sauter une digue dans l'état d'urgence est celui où les risques étaient les plus grands : la solidarité avec les migrantEs.

D'une part parce que ce mouvement ne cesse de braver et de défier les autorités depuis plusieurs mois. D'autre part parce que l'antagonisme avec l'état d'urgence y est direct. A qui fera-t-on croire que la multiplication des contrôles, dans les transports et dans la rue arrêtera les membres organisés d'une structure préparant des attentats ? Cela augmente par contre considérablement les risques de tout déplacement pour les sans-papiers et les réfugiéEs.

Avec l'état d'urgence le système des frontières prend toute sa signification : il n'est pas seulement une entrave à la liberté de circuler entre les pays, il développe ses tentacules à l'intérieur des pays. L'espace qu'il interdit n'est pas uniquement l'espace physique du déplacement, il est aussi celui des expressions et des contestations. Contre les migrantEs mais, de fait contre tous les Noirs et les Arabes, il définit un espace idéologique raciste - celui de l'union nationale - qui cherche, paradoxalement, à abolir certaines frontières qui n'ont rien de géographiques : les frontières de classe. C'est pour cela que son territoire privilégié c'est celui du privé : restez chez vous, là où vous êtes atomiséEs, là où l'idéologie dominante vous parle via la télé et la radio.

Et maintenant ?

Lire l'article sur Mediapart

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Published by Fontenay - Diversité