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Qui Sommes-Nous?

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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 19:36
Déboutés, ils n’ont plus le droit de rester au centre d’accueil des demandeurs d’asile. Mais aucune solution n’est proposée en échange.

 

En mai dernier, Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, annonçait qu'il fallait réformer le système d'accueil des demandeurs d'asile, le jugeant « à bout de souffle » : hausse exponentielle des demandes, procédures d'examen des dossiers trop longues, centres d'accueil (CADA) saturés…

 

La réforme n'est pas encore effective mais on ressent déjà un net durcissement du ton à l'égard des demandeurs d'asile.

 

À Gien, trois familles, angolaise, tchétchène et géorgienne, ont été déboutées par la commission de recours il y a quelques semaines. Légalement, elles n'ont plus le droit d'occuper un logement au CADA. Hier, une vingtaine de bénévoles d'associations était mobilisée devant les locaux pour empêcher que ces adultes et pas moins de douze enfants ne soient jetés à la rue.

 

Car, s'il y a encore quelques mois, les responsables du CADA interpellaient les autorités sur d'éventuelles situations d'urgence sociale, ce n'est plus le cas. « Nous ne pouvons plus rien pour eux. La solution, ils la trouveront en appelant le 115 », indiquait hier une responsable du centre d'accueil géré par Coallia (ex-AFTAM). « Ça n'est plus notre affaire. Nous, on n'est pas décideurs. »

 

Ne pouvant user de la force pour faire sortir les familles du CADA, il semble qu'une forte pression ait été exercée pour les pousser à quitter les lieux. « On les convoque toutes les deux heures, en leur disant :" Va dans la rue et, là, tu trouveras la solution." C'est un véritable harcèlement, sur des personnes déjà très fragilisées », déplore Michel Coutellier, président du SPAD (Service pour l'accès aux droits). « Il n'y a pas de places d'hébergement d'urgence du 115 dans le Giennois. Tout ce qu'on peut leur proposer, ce sont des nuits d'hôtel quelque part dans le département. La journée, parents et enfants seront dans la rue. C'est lamentable. »

Sissy Ndunguna Zola, hier, ne savait pas où dormiraient ses quatre enfants dans les jours à venir. Son époux, en Angola, était directeur de cabinet d'un vice-ministre. Du jour au lendemain, il a été jeté en prison et sa femme, alors enceinte, contrainte de s'exiler. Arrivée en France, Sissy a perdu son nourrisson d'un mois. « Nous avions tout dans notre pays : une maison, plusieurs voitures. Ici, nous sommes complètement démunis et nous n'avons aucune nouvelle de mon mari. »

 

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