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Qui Sommes-Nous?

  • : Le blog de Fontenay pour la Diversité
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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 21:55

 

K., 27 ans, nous a contactés quelques heures après la déferlante médiatique autour de Leonarda.

« J’aurais pu être cette Leonarda. Ça aurait pu être moi il y a dix ans. »

K., assez grand, les yeux marrons, a quitté la Macédoine avec son père – séparé de sa mère depuis longtemps – et sa sœur cadette au début des années 90. Pour des raisons économiques principalement :

« Il n’y avait pas d’avenir pour moi et ma sœur. Mon père avait des positions assez spécifiques par rapport à l’ex-Yougoslavie mais je ne peux pas dire qu’il était persécuté politiquement. »

Après un passage par l’Italie, K., son père et sa sœur sont arrivés à Osny (Val-d’Oise) durant l’été 1996.

« On était sur le fil du rasoir »

K. a 10 ans. Sa sœur et lui sont immédiatement scolarisés. Son père demande l’asile. Commence alors une longue bataille avec l’administration française.

Après le rejet de sa demande, son père dépose un recours. La famille est envoyée dans un foyer pour demandeurs d’asile des Pyrénées-Orientales. Puis, une association leur trouve un logement dans la région.

K. poursuit sa scolarité. Il veut s’intégrer, apprend le français (qu’il parle aujourd’hui sans accent), réussit à l’école.

« Je n’ai jamais redoublé ni au collège, ni au lycée. J’ai toujours bossé comme un malade. »

Pour preuve, K. nous a envoyé tous ces bulletins scolaires depuis le CM2 et les bilans de chaque trimestre.

« On était sur le fil du rasoir. Même si on était mineurs, on était toujours sous le coup de l’expulsion. On savait que notre situation pouvait basculer du jour au lendemain. »

Un jour, en rentrant de la piscine...

En cinquième, il participe à un concours au collège. Il remporte le premier prix et gagne un voyage pour Osaka, au Japon.

« Le préfet a refusé de me laisser partir. Je n’étais pas français, je n’avais pas de papiers. Je suis resté ici. »

En troisième, jusqu’au dernier moment, il ignore s’il pourra passer le brevet, faute de papiers. Il pénétrera finalement en salle d’examen.

 

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