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24 juillet 2015 5 24 /07 /juillet /2015 00:08

Depuis des années, l’Union européenne cherche en vain une solution de solidarité pour faire face au nombre croissant de demandeurs d’asile. Dans plusieurs pays, certains réclament la fermeture des frontières. Mais quels sont les pays les plus touchés ? Réponse en une série de graphiques et d’éléments interactifs.

Presque autant de demandes d’asile qu’à l’époque de la guerre en ex-Yougoslavie

Jamais jusqu’ici, autant de personnes n’avaient risqué leur vie pour atteindre l’Europe par la mer. Dans les six premiers mois de 2015, 137 000 migrants ont débarqué sur les côtes du sud de l’Europe, c’est 83% de plus que l’année précédente.

Selon le HCR, il s’agit avant tout de personnes qui cherchent protection, qui fuient les guerres en Syrie et en Afghanistan ou la dictature en Erythrée.

Au niveau européen, le nombre de demandes d’asile déposées l’année dernière (plus de 660 000) a presque atteint le pic enregistré au cours de la guerre en ex-Yougoslavie. Mais la situation varie beaucoup d’un pays à l’autre, comme le montre le graphique ci-dessous.

Si tous les pays d’Europe avaient 50 000 habitants...

Si la Méditerranée est devenue la principale porte d’entrée, c’est aussi parce que l’UE a érigé des fortifications à ses frontières terrestres du Sud. Barrières entre le Maroc et les enclaves espagnoles de Ceuta (8 km) et Melilla (12 km), entre la Turquie et la Grèce (12,5 km) et entre la Turquie et la Bulgarie (30 km). Leur construction a coûté 77 millions d’euros, selon The Migrant Files, mais elles n’ont pas réussi à stopper l’afflux de migrants.

Ces derniers mois, plusieurs pays européens ont dit vouloir renforcer les contrôles aux frontières. La Hongrie va construire un mur de 175 km à sa frontière avec la Serbie, tandis que la Bulgarie prolongera sa barrière de 130 km. La France, pour sa part, a bloqué des centaines de personnes à Vintimille. En Suisse, l’UDC (parti de la droite conservatrice) a proposé d’envoyer l’armée aux frontières, tandis que la Ligue des Tessinois était prête à fermer la frontière avec l’Italie.

Ces propositions, que condamnent les organisations de défense des droits de l’homme, ne proviennent pourtant pas toujours des pays les plus touchés par l’afflux de migrants, comme le montre l’animation suivante.

L’Allemagne et la Suède, destinations privilégiées des demandeurs d’asile

Pour faire face à l’augmentation du nombre des demandes d’asile, l’UE cherche depuis des années une solution commune et solidaire à la question migratoire.

Alors que l’Italie et la Grèce voient débarquer chaque jour des centaines de personnes, les destinations finales privilégiées restent l’Allemagne et la Suède. Décidés à poursuivre leur voyage, les migrants échappent souvent à l’obligation de s’enregistrer imposée par l’accord de Dublin, parfois avec le consentement des pays du sud de l’Europe, désormais incapables de gérer un tel afflux.

Au sommet tenu en juin, l’Union a finalement décidé d’une répartition de 40 000 migrants entre les pays membres. L’accord précise toutefois que l’accueil se fera sur une base volontaire et non selon des quotas – fixés en fonction du PIB, de la population et du taux de chômage – comme le demandait la Commission européenne. Les pays opposés étaient surtout la Grande-Bretagne, la Hongrie, la Pologne et la France.

Le pays qui donne le plus souvent son accord aux demandes d’asile est la Bulgarie

Selon leur profil et leur pays de provenance, mais aussi selon les pratiques des différents pays en matière d’asile, les migrants n’ont pas toujours les mêmes chances de se voir reconnaître comme personnes à protéger, comme le montre le graphique suivant.

Lire l'article et voir les graphiques sur Rue 89

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Published by Fontenay - Diversité