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Qui Sommes-Nous?

  • : Le blog de Fontenay pour la Diversité
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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 21:53
NOUVELOBS.COM | 24.06.2009 | 16:32

Les travailleurs sans-papiers, qui s'acquittent de toutes les cotisations imposées aux salariés, "exigent de bénéficier des droits" sociaux. Ils réclament des régularisations.

Près de deux centspersonnes ont défilé devant l'URSSAF du IXème arrondissement à Paris, mercredi 24 juin. La rue du faubourg Montmartre a vu défiler des travailleurs sans-papiers qui revendiquent plus dedroits sociaux alors qu'ils payent toutes les cotisations imposées aux salariés.
"La majorité des 400.000 sans-papiers de France sont des travailleurs déclarés", note un tract distribué. "Dans cette situation, ils paient des impôts, taxes et cotisations sociales sans pouvoir bénéficier des droits et des prestations qui y sont attachés (retraite, allocation chômage, logement social…)."

"Arrêt des expulsions et régularisation"

Les sans-papiers dénonce un "Etat français qui, par l'intermédiaire de l'URSSAF, des Assedic, du Trésor Public…, encaisse environ 2 milliards d'euros par an sans jamais rien décaisser". Ils renviquent donc que "les travailleurs participant à la richesse de la France puissent bénéficier des droits acquis par leurs cotisations."
La manifestation réclame l"'arrêt des expulsions et la régularisation de tous les travailleurs sans-papiers". "Par cette action à l'URSSAF, nous interpellons legouvernement français pour lui demander où sont passés les dizaines de milliards d'euros versés par les travailleurs sans-papiers", conclut un tract.
Cette manifestation fait suite à un appel lancé par une cinquantaine d'associations et partis politiques comme Attac, le PCF, Les Verts, le NPA, la Confédération paysanne, RESF, ou encore les syndicats SUD.

(nouvelobs.com)
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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 21:20
Les sans-papiers qui occupaient depuis le 2 mai 2008 la Bourse du travail, à Paris, ont été évacués de force ce mercredi. Pas par la police mais par les vigiles cégétistes dépéchés par le syndicat. La confédération syndicale ne s'en cache pas. Dans un communiqué tombé en milieu d'après-midi, la CGT verse dans le satisfecit :

« Les syndicats CGT de Paris ont contribué à mettre un terme à l'occupation. »

 

C'est dans la matinée, après qu'une bonne partie de la petite centaine de sans-papiers installés dans la cour et les couloirs du bâtiment sont allés rejoindre le défilé qu'ils organisent chaque mercredi, que les vigiles sont arrivés.

Sambaba est malien. Il vit en France depuis 2003, travaillait au black « surtout jusqu'à l'occupation », et était sur place ce mercredi matin. Il raconte « une cinquantaine d'hommes » qui débarquent et gazent la vingtaine de sans-papiers restés dans le campement de fortune. Puis les heurts et l'évacuation manu militari.

(
Voir la vidéo et lire la suite de l'article sur Rue89)

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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 21:00
«Ils sont rentrés et ont balancé les lacrymo»
REPORTAGE + VIDÉO

Un commando de gros-bras a délogé ce mercredi les travailleurs sans-papiers de la Bourse du travail, à Paris, à coups de gaz lacrymo. Des CRS ? Non, la CGT. 

Lire la suite sur liberation.fr 

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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 22:17

Immigration. Hier, au ministère des Anciens Combattants, un cortège est venu demander sa régularisation, au nom de la "justice historique".

« On vit ici, on bosse ici, on reste ici ! » scandaient une centaine de sans-papiers, rejoignant le ministère des Anciens Combattants, situé rue Saint-Dominique. La plupart d’entre eux étaient algériens, et leur commémoration de l’Appel du 18 juin 1940 était quelque peu particulière. Ici, pas d’hommage au général de Gaulle, mais des revendications. « Nous ne sommes là que pour une chose : la régularisation des sans-papiers, notamment les Algériennes et les Algériens qui sont exclus de la régularisation par le travail », clame Jean-Claude Amara, porte-parole de l’association Droits Devant ! !, en référence au statut particulier de ces ressortissants conféré par l’accord franco-algérien signé en 1968. Un accord que les manifestants considèrent comme discriminant et injuste.

La date non plus n’a pas été choisie au hasard : « Parmi tous les Français qui ont répondu à l’appel du général de Gaulle, il y avait 290 000 tirailleurs venant des colonies françaises, qui étaient en première ligne pour combattre l’ennemi. Des milliers sont morts sous le drapeau français, et des milliers d’autres sont venus pour reconstruire nos usines, nos chantiers, nos maisons et nos autoroutes. Aujourd’hui, on ne peut pas juste dire à leurs petits-enfants de se barrer. C’est une question de justice historique ! » lance Jean-Claude Amara. Pour se faire entendre sur ce point, la Coordination 93 des sans-papiers a également envoyé une délégation pour rencontrer le secrétaire d’État aux Anciens Combattants, Jean-Marie Bockel.

Rachid est en France depuis sept ans et malgré de multiples recours administratifs, il n’a toujours pas été régularisé. Son grand-père a servi la France pendant la Seconde Guerre mondiale, mais les autorités françaises ne veulent rien savoir. « Je suis né en 1954, alors que l’Algérie était encore française. Mais, pour eux, on dirait que la France et l’Algérie n’ont aucun passé commun, raconte-t-il avec amertume. On n’est pas des mauvaises personnes, et on est très travailleurs, dit-il, comme s’il devait se justifier, mais en France il y a beaucoup de racisme. » Et comme pour lui donner raison, une passante lance à l’intention des manifestants : « Ils en ont des papiers. Dans leur pays ! » Rachid répond simplement, et avec une pointe d’humour : « Et lorsque les Français ont colonisé l’Algérie, est-ce qu’ils avaient des papiers ? »

Marion Sevenier - Lhumanite.fr

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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 22:15

Alae Eddine est un jeune homme discret et souriant mais dont la vie est comme suspendue parce qu’il n’a pas de papiers. Il est en état de mort sociale par décision préfectorale. Il ne peut pas poursuivre une formation en alternance, il ne peut pas travailler alors qu’une entreprise lui propose un apprentissage, il ne peut pas passer le permis de conduire. Il ne peut même pas discuter en plein air un soir d’été sur un muret ! En 36 heures chrono, la police a réussi à le cueillir, l’héberger, le transporter de Lyon à l’Ile de France et l’embarquer dans un avion pour le Maroc.

 Alae Eddine, 20 ans, est venu en France, il y a cinq ans pour faire de bonnes études. Sa tante française l’a accueilli et adopté. Les liens anciens avec nos ex-colonies font que bien des familles ont des membres ayant des nationalités différentes ! C’est le poids de l’histoire. Mais ce que chacun de nous pourrait faire pour l’un de ses enfants, l’envoyer étudier à l’étranger, est impossible pour nos ex-colonisés. Alae Eddine a pu aller à l’école en tant que mineur, mais devenu majeur, sa présence est apparemment insupportable pour le gouvernement et son représentant, le Préfet du Rhône.

 Extraits d’un communiqué signé par RESF, UJFP, FSU 69, SE-UNSA 69, SGEN-CFDT 69, SUD Education 69, CGT Educ 69 :

"Mardi 16 juin 2009, vers 21 h, Alae Eddine a été arrêté pour contrôle alors qu'il était assis sur un muret à Mermoz avec son cousin. Deux véhicules de police étaient stationnés à proximité : deux jeunes en train de discuter cela doit sans doute paraître suspect. Et en effet, Alae Eddine, 20 ans, est un « délinquant » puisqu’il est « en situation administrative irrégulière ». Arrivé mineur en France, scolarisé, il demande en vain des papiers depuis qu’il est majeur. Interpellé, il a été placé en garde à vue à l’hôtel de police où il a passé la nuit. Il devait être transféré à la Police de l’Air et des Frontières (PAF).

(…) Samedi 30 mai 2009, Alae Eddine avait été parrainé par Georges Gumpel, ancien enfant caché parce que juif, fils de déporté, partie civile au procès de Klaus Barbie, membre de l’UJFP, et Christiane Demontès, sénatrice du Rhône."

La suite :

- Mercredi 17 juin vers 21 h : transfert au CRA de Lyon Saint Exupéry. La routine.

- Jeudi 18 juin avant l’aube : transfert en voiture en direction d’un aéroport parisien et à 8 h 30 embarquement sur un avion de Royal Air Maroc en direction de Casablanca (...)

Lire la suite sur
Mediapart.fr 

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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 21:59
Les 25 marcheurs ont été bloqués devant la Mairie de Lens par la police, blocage qui a été levé suite à l’intervention de 2 élus de cette Mairie.

Les marcheurs se rendaient à Grenay où ils ont été reçus par le Maire PCF qui est allé à leur rencontre dès qu’il a appris le blocage policier.

Le Maire, M. Champerey, a marché avec les sans papiers jusque sa ville. Ayant été sollicité au dernier moment suite au désistement de la Mairie de Lens, l’on ne peut que se féliciter de la très grande sensibilité politique du Maire de Grenay à la cause des travailleurs sans papiers qui refusent la clandestinité que leur impose l’Etat.

Le Maire PCF de Méricourt est aussi sollicité à la dernière minute devant un autre désistement. Non seulement M. Bernard Baude reçoit les marcheurs, les héberge en leur fournissant le repas, mais il invite les sans papiers à intervenir à la fin de la séance du Conseil Municipal ce soir et à animer un débat demain dans sa ville. Ce que le CSP59 va s’honorer à faire en signe de grande gratitude, car l’adhésion sans faille à une cause est compatible avec les remerciements, signe de correction.

Auparavant les marcheurs avaient été reçus à Neuf-Mesnil, 1305 habitants où la tempête a touché 130 familles dont 20 de catégorie 4 et qui vivent encore dans les mobiles homes pour lesquels 1000 euros ont été remis au CCAS par les marcheurs, à Quiévrechain, Escaudain, Valenciennes, Aniche, Sin le Noble, Douai.

La marche sera ce jeudi 18 juin vers 17h à Carvin.

Elle prendra le chemin de Seclin le vendredi 19 juin dès 8h du matin pour se rendre à l’entreprise Bénédicta, puis Michelin pour marquer la solidarité des sans papiers solidaires des sinistrés de Neuf Mesnil aux travailleurs en grève de ces deux entreprises où des licenciements sont annoncés.

Les marcheurs iront devant la Maire de Seclin, puis à l’UL CGT pour un petit déjeuner avant de se rendre à Ronchin où ils sont accueillis par la Mairie qui met à leur disposition la salle de sport et le repas.

La solidarité des sans papiers aux sinistrés est non seulement reconnue par les Mairies, mais celle ci renvoient l’ascenseur de la solidarité aux marcheurs sans papiers, ce qui est un début de reconnaissance par la République que : La solidarité, c’est l’intégration, l’intégration, c’est les papiers.

Programme du samedi 20 juin, jour d’arrivée de la marche à Lille :

14h : Départ de la marche du centre de Rétention de Lesquin, rendez vous est donné à tous à 13h30 à la Mairie de Ronchin pour un co-voiturage à Lesquin ;

16h 30 : Le CSP59 demande un accueil à la Mairie de Lille ;

17h : Manifestation dans Lille avec les sans papiers.

Le CSP59 et ses partenaires LDH, Mrap, Cimade ont adressé une lettre de demande d’audience au Préfet de Région, M. Jean-Michel BERARD et attendent une réponse.

Plusieurs Maires ou leurs représentants seront parmi nous à l’étape de la Mairie de Lille vers 16h30 ou pour ceux ou celles qui le peuvent dès 14h au départ du Centre de Rétention de Lesquin. Utilisez tous les moyens pour informer et soyons nombreux à la marche de Lesquin à Lille..

Le CSP59 remercie toutes les Mairies, tous les syndicats, notamment la FSU, la CGT Métallurgie, les associations, les militants et les citoyens qui ont permis que cette marche de solidarité se mette en marche jusqu’ici. Certains ont suppléé avec brio au déficit de d’autres, malgré les sollicitations de dernière minute auxquelles le CSP59 a été contraint.

Fait à Lille le 17 juin 2009, cinquième anniversaire de l’accord républicain DELARUE que le Préfet Canepa a jeté à la poubelle en provoquant la grève de la faim de 2007. Nous n’oublions pas !

—  Comité des Sans Papiers 59 (CSP59) 42 rue Bernos 59000 Lille 
tel : 0680575061 e-mail : csp59@wanadoo.fr 
infos : leblogducsp59.over-blog.com 
Manifestation tous les mercredis 18 h 30 Place de la République / Lille

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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 21:06

Emmenée au centre de rétention administrative de Lyon/Saint-Exupéry, lundi 15 juin, Julienne Awano a pu sortir du centre hier.

La juge des libertés a, en effet, décidé d'assigner à résidence cette dame de 56 ans, ressortissante camerounaise. Elle a donc regagné en fin de journée son domicile à Bourg où elle vit avec sa fille et ses quatre petits-enfants.

Venue en France en 2006 pour rejoindre ses deux filles installées là, Mme Awono n'a jusque là pu obtenir un titre de séjour lors de différentes démarches. Malgré la fin de son enfermement au centre de rétention, elle reste toujours sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français et la menace d'une reconduite à la frontière : un renvoi au Cameroun où elle n'a, fait valoir son avocate Me Bidault, plus de famille. Celle-ci attend rapidement une audience devant la cour administrative d'appel.

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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 21:04
Un sans-papiers marocain de 20 ans, hébergé depuis un an à Lyon par un septuagénaire juif qui avait traversé la seconde guerre mondiale caché chez des résistants, a été expulsé jeudi, a-t-on appris auprès du Réseau éducation sans frontière (RESF) et de la préfecture.

"Arrêté mardi soir, il a été placé en garde à vue, puis transféré mercredi au Centre de rétention administrative (CRA) de Saint-Exupéry, d'où il est parti ce matin (jeudi) vers Paris pour prendre un avion en direction de Casablanca", a déclaré à l'AFP Catherine Tourier, du RESF-69.

De son côté, la préfecture du Rhône a confirmé que le jeune Marocain était sous le coup d'un obligation de quitter le territoire français (OQTF) et qu'il avait bien été expulsé à destination de Casablanca.

Mme Tourier a pu s'entretenir avec le jeune homme par téléphone avant qu'il ne prenne l'avion et ce dernier lui a dit qu'on l'avait "tabassé" et qu'il avait "peut-être quelque chose de cassé", a-t-elle dit, ajoutant que depuis son arrivée au Maroc, "aucune nouvelle" n'était parvenue à ses proches restés à Lyon.

"Je ne comprends pas cette grande débauche de moyens utilisés pour expulser un jeune majeur, ni le fait qu'il ne soit pas passé devant un juge des libertés comme cela doit se faire dans les 48 heures suivant son arrestation", a affirmé Mme Tourier.

Alae-Eddine était arrivé en France à l'âge de 14 ans et confié par ses parents à sa tante de nationalité française.

Arrêté et placé en centre de rétention peu après sa majorité, en 2007, il était libéré après une mobilisation du lycée professionnel de Bron, dans la banlieue lyonnaise, où il suivait une formation de plâtrier.

CAP en poche, il s'était vu refuser par la préfecture en août 2008 le visa qu'il demandait pour continuer ses études. A nouveau placé en centre de rétention, il était libéré, avec assignation à résidence, mais sur les conseils de RESF, le jeune homme n'était pas retourné chez sa tante.

Source : Vousnousils.fr 

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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 21:00

Copie de P1010400

Alae Eddine discutait avec son cousin, mardi 16 juin, sur un muret du quartier Mermoz, à Lyon. Vers 21h, des policiers lui ont demandé ses papiers d’identité. Il a 20 ans, est marocain, en « situation administrative irrégulière ». Il l'ont embarqué à l’hôtel de police du 8ème où une quinzaine de ses amis sont venus protester dans la soirée. Ceux du lycée Tony Garnier, où il a passé son CAP, ceux du Réseau Education Sans Frontières, et Georges Gumpel, délégué régional de l'Union juive française pour la paix. Un homme qui avait été caché par des familles en France pendant la seconde guerre mondiale. Il héberge Alae Eddine chez lui depuis neuf mois (photo). Hier, le garçon a été transféré au centre de rétention de Saint Exupery. Et ce matin, il téléphone avec le mobile d'un policier à Georges Gumpel. Il a été transféré à Paris, se trouve au pied d'un avion Royal Air Maroc. Il va être expulsé. Il se plaint d'avoir été « violemment molesté »...

Alae Eddine a déjà échappé deux fois à l'expulsion. En Octobre 2007, le préfet avait accepté de le laisser terminer son année scolaire face à la mobilisation de son lycée. Il lui avait demandé de s’engager à rentrer au Maroc après avoir passé son CAP. Celui-ci en poche, Alae Eddine a fait une nouvelle demande de titre de séjour, en juin 2008. Une entreprise lui a proposé un contrat d’apprentissage. Refus des autorités, qui lui envoient une nouvelle obligation à quitter le territoire, avec un billet d’avion en prime. En août 2008, il est de nouveau arrêté et conduit au centre de rétention de Saint-Ex, en sort grâce au juge des libertés et de la détention, qui l’assigne à résidence.

Scolarisé en France depuis ses 15 ans, Alae Eddine est plâtrier et maçon. « La régularisation par le travail n’est pas simple, contrairement à ce qui est annoncé », déplore Marion Gachet, déléguée régionale de la Cimade, qui reste à ce jour présente au centre de rétention de Saint-Exupéry pour aider les étrangers en instance d’expulsion. Un juriste s’occupe des recours éventuels qu’Alae Eddine pourra former. Pour obtenir un titre de séjour comme travailleur, il faut répondre aux critères de la liste des métiers pour lesquels les entreprises rencontrent des difficultés de recrutement. Ceux du bâtiment n’en font pas partie.

Parrainé. Selon Catherine Tourier, de RESF, Alae Eddine est un « jeune homme charmant, tout à fait agréable et bien intégré ». Il fait partie des treize cas de « jeunes majeurs sans-papiers » à régulariser qu’une délégation RESF a présenté au ministère de l’immigration nationale le 13 Mai 2009. Un mois plus tard, il est donc arrêté. « La faute à pas de chance », ironise Marion Gachet. Entre temps, une cérémonie a eu lieu à la mairie du 1er arrondissement, faisant de Georges Gumpel son parrain, et la sénatrice socialiste du Rhône Christiane Demontès sa marraine.

Ils ont demandé en vain, avec la maire socialiste du premier arrondissement, Nathalie Perrin-Gilbert, et avec le sénateur communiste Guy Fischer, à être reçus par Jacques Gerault, préfet du Rhône. Alae Eddine est également soutenu par les syndicats de l’éducation: FSU, SE-UNSA, SGEN-CFDT et SUD Education.

Farid SIDI-BOUMEDINE - Libelyon.fr

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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 17:14

Sarah a commencé aujourd'hui les épreuves du baccalauréat, mais à la différence des autres élèves, sa plus grande angoisse à elle, est d'avoir des papiers. Voici la lettre que ses camarades de classe du lycée Jean-Paul Sartre à Bron (banlieue de Lyon) ont envoyé au Préfet du Rhône pour obtenir sa régularisation.


Bron, le 30 avril 2009

À l'intention de M. le préfet


Monsieur le préfet,

Nous, élèves du lycée Jean-Paul Sartre et camarades de classe de Sarah, vous écrivons pour la soutenir une fois de plus dans sa démarche. Nous voulons vous faire part de notre incompréhension, de notre peur de la perdre un jour.

Nous connaissons Sarah depuis longtemps. Nous la voyons tous les jours parmi nous et avec sa famille. Nous pouvons vous assurer qu'elle a plus de repère dans le monde dans lequel elle vit aujourd’hui que la plupart des adolescents. La preuve en est que, tandis que beaucoup se cherchent encore, Sarah, elle, sait avec détermination ce qu'elle veut faire de sa vie: être infirmière à Lyon.

Et l'on ne peut pas dire qu'elle ait fait le mauvais choix! En effet, avec sa chaleur et son sourire à toute épreuve, nous n'avons aucun mal à l'imaginer prendre soin des autres! Son ouverture au monde, sa curiosité…, sont encore autant de points à citer en sa faveur. Cette lettre, ajoutée aux nombreuses autres que nous avons déjà écrites, témoigne que sa place est ici, en France. De plus, malgré toutes les difficultés qu'elle a rencontrées: le décès de son frère, auquel est venu s'ajouter celui de son père, puis, sa situation irrégulière, elle ne s'est jamais repliée sur elle même en essayant de fuir le problème. Elle a su garder courage et faire face. 

Nous sommes tous impressionnés par son courage et sa ténacité à travailler dans le but de réussir son année de terminale et obtenir son baccalauréat, alors même que la pression pour elle est bien plus élevée que pour n'importe lequel d'entre nous.

Elle a redoublé d'efforts pour réussir à intégrer une école d'infirmières, sans toutefois pouvoir y parvenir car des papiers lui étaient nécessaires. Sans papiers, aucun avenir ne lui est offert. Sa famille, ses amis, ses repères, toute sa vie est ici. Cela ne montre-t-il pas que la France est son pays?

Il nous est inimaginable, incompréhensible, et insupportable de la voir renvoyer en Algérie. Quel ne serait pas le danger pour Sarah de retourner, seule, dans un lieu où elle n'a plus de famille, où elle serait totalement livrée à elle même, où il lui faudrait recommencer  toute une vie à partir de rien?

Si la loi française permet de séparer une adolescente de sa famille, de ses amis, ses projets d'avenir,
si la loi française ne répugne pas à cela, alors nous craignons pour nous aussi. Quel est donc ce pays dans lequel nous vivons et qui permet cela? Comment s'étonner du manque de confiance des jeunes dans la politique quand ceux qui sont sensés porter les valeurs d'égalité de liberté et de fraternité expulsent nos camarades de classe pour remplir des quotas? Quand ceux qui, au contraire, les aident dans leurs démarches sont considérés comme des délinquants?

Ce n'est pas dans une société  qui brise que nous, en tant que citoyens et futurs citoyens français, voulons vivre, mais dans une société qui se construit.

Nous entendons faire tout ce que nous pouvons pour aider Sarah dans la construction de son projet en France.

En vous remerciant de l'attention portée à ce courrier, nous vous prions de croire, Monsieur, en nos sentiments respectueux.

Transmis par Catherine Tourier pour RESF Rhône

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