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Qui Sommes-Nous?

  • : Le blog de Fontenay pour la Diversité
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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 16:06

Jamais à cour d'une idée pourrie pour pourchasser "l'étranger", M. Besson en commet une nouvelle, d'après Le Monde de ce jour :

Le ministre de l'immigration et de l'identité nationale,
Eric Besson, a annoncé, mercredi 18 novembre, qu'il allait engager une "réflexion" sur les "mariages gris", qu'il a qualifiés "d'escroquerie sentimentale à but migratoire".

Ces "mariages gris" désignent des mariages conclus entre un étranger et une personne de nationalité française en situation de faiblesse, au détriment de cette dernière, considérée comme abusée par l'autre partenaire de ce contrat. M. Besson a pris le soin de souligner, au cours d'une conférence de presse, que si les mariages mixtes (30 % des mariages contractés en France) représentaient "un enrichissement pour notre société", leur défense devait "aller de pair avec la lutte contre les mariages de complaisance".
 

Le ministre a chargé Claude Greff, députée UMP d'Indre-et-Loire, d'engager une réflexion sur le sujet, à laquelle sera associé le ministère de la justice, afin de "lutter plus efficacement" contre ces "mariages gris".

Selon M. Besson, aujourd'hui, 13 % des enfants nés en France sont issus de couples mixtes, contre 6 % il y a dix ans. Le mariage représente aujourd'hui la principale "source" d'immigration en France. Avec 50 000 autorisations long séjour délivrées chaque année à ce titre, cela représente le double du nombre de titres de séjours délivrés à titre professionnel. Par ailleurs, sur 100 000 acquisitions de nationalité française en 2007, les accessions par mariage ont représenté le double du nombre de titres de séjour délivrés pour des raisons professionnelles. Le ministre a encore précisé que 80 % des cas d'annulation de mariage concernent des mariages mixtes.
LEMONDE.FR avec AFP | 18.11.09 | 14h06  •  Mis à jour le 18.11.09 | 14h56 

A lire aussi l'article de Libé :

Le ministre affirme, sans fournir aucun chiffre, que les mariages contractés en abusant de la faiblesse d'une personne, dans le but d'obtenir une carte de séjour ou la nationalité française, sont devenus un phénomène préoccupant. (...) 

C'est
ICI 

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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 13:47
Séparations familiales conflictuelles et sort des enfants étrangers constituent les principaux motifs de saisine de la Défenseur des enfants qui présente son rapport annuel vendredi, et dont la fonction risque d'être englobée dans celle plus large d'un "défenseur des droits". Sur les 2.157 réclamations traitées de juillet 2008 à juin 2009 (un chiffre en hausse de 9,4 % sur un an), 46 % concernent des séparations familiales conflictuelles et portent notamment sur les droits de visite et de garde, indique ce rapport d'activité. 

Deuxième motif de saisine (16 %) : les mineurs étrangers et surtout les familles d'étrangers avec enfants, placées en centres de rétention ou demandant un regroupement familial. "La Défenseur des enfants n'a pas vocation à entraver l'application des lois sur l'immigration ou le séjour des étrangers en France, mais tente de faire émerger la notion de l'intérêt supérieur de l'enfant", écrit la Défenseur Dominique Versini en parlant de "situations très douloureuses humainement". Elle rappelle que "selon la Convention internationale des droits de l'enfant (Cide), les enfants qui n'ont commis aucune infraction n'ont pas à séjourner dans un centre de rétention administrative qui est un lieu privatif de liberté". 

Le rapport pointe également les difficultés d'accès aux soins et la non-scolarisation des enfants étrangers à Mayotte. Au chapitre des avis et recommandations, la Défenseur des enfants regrette que le projet de code de justice pénale des mineurs s'inscrive "dans une dynamique strictement judiciaire au détriment de l'intérêt supérieur de l'enfant". En juin dernier, le Comité des droits de l'enfant de l'ONU, rappelle-t-elle, s'est dit préoccupé "par la législation (française) en ce domaine qui tend à favoriser les mesures répressives plutôt que les mesures éducatives". (...)

LIre la suite sur
lepoint.fr 
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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 10:53

Le conseil d’administration de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) a examiné vendredi 13 novembre la liste existante des Pays d’origine sûrs (POS) et la proposition d’ajout de sept nouveaux pays : l’Albanie, le Kosovo, la Serbie, la Turquie, l’Arménie, les Comores et le Sri Lanka.

Au final, la Géorgie a été retirée de la liste, la Turquie, l’Arménie et la Serbie ont été ajoutées.

 

Forum réfugiés désapprouve la méthode, et soutient Olivier Brachet, son administrateur, qui a quitté la séance pour ne pas cautionner ces décisions.

 

Forum réfugiés réclamait de longue date la tenue d’une séance du conseil d’administration de l’Ofpra consacrée à la révision de la liste des Pays d’origine sûrs.

 

Dans cette perspective, l’association avait versé, comme contribution aux débats, différents documents recommandant de maintenir une liste courte, la mise en place d’un mécanisme d’évaluation annuelle et de retrait en urgence, le retrait de certains pays de la liste actuelle, la définition de critère d’appréciation précis, et surtout l’examen de la liste pays par pays et en deux temps (une première séance consacrée aux débats ; une seconde au vote).

Aucune de ces préconisations ne semble avoir été prise en considération aujourd’hui.

Il est regrettable que les décisions prises le 13 novembre l’aient été sans étude préalable.

 

Il est anormal que les documents d’analyse n’aient été transmis aux administrateurs que 72h avant la séance, et plus encore que l’administrateur de Forum réfugiés ne les ait pas reçus.

 

Des décisions d’une si grande importance pour les demandeurs d’asile ne peuvent être prises avec une telle légèreté.

Par ailleurs, Forum réfugiés déplore que le contrôle des flux significatifs de demandeurs d’asile et les considérations diplomatiques l’emportent sur l’étude des situations dans les pays d’origine qui devrait, seule, prévaloir.

Forum réfugiés, qui a déjà obtenu du conseil d’Etat l’annulation partielle de la liste et le retrait en 2008 de l’Albanie et du Niger, portera cette nouvelle décision au contentieux.

 

Note : La décision d’inscrire un pays sur la liste des POS a des conséquences immédiates pour les demandeurs d’asile originaires de ces pays : placement quasi systématique en procédure prioritaire et non admission provisoire au séjour ; instruction à l’OFPRA en 15 jours seulement (contre 90 jours en moyenne) ; recours à la CNDA non suspensif d’une reconduite à la frontière ; privation en droit ou dans les faits d’accès à l’hébergement en centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA), à l’allocation temporaire d’attente (ATA) à la couverture maladie universelle (CMU).

 

Source : bachich.info.fr

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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 20:49

La Cimade ne sera plus la seule association habilitée à aider les sans-papiers en centre de rétention administrative. Le Conseil d'Etat a validé la redistribution de cette charge à plusieurs organisations, comme le souhaitait Eric Besson.

Depuis 1984, la Cimade était la seule association habilitée à entrer dans les centres de rétention administrative, et donc la seule à apporter une aide juridique aux étrangers en instance d'expulsion. Un "monopole" auquel a mis fin lundi le Conseil d'Etat, comme le souhaitait le gouvernement.

C'est en effet l'ex-ministre de l'immigration Brice Hortefeux qui avait demandé l'an dernier l'ouverture des centres de rétention à d'autres organisations, jugeant sûrement la Cimade trop gênante. Il est vrai que la Cimade, service œcuménique d'entraide, n'a jamais caché son hostilité à la politique d'immigration du gouvernement. Surtout, chargée d'informer les étrangers en situation irrégulière, l'organisation aide à formuler des recours contre leur expulsion, des recours qui aboutissent fréquemment compte-tenu de la complexité des textes légaux. Ce qui contrarie les objectifs de reconduites à la frontière du gouvernement, fixés à 27 000 en 2009 par l'Elysée.
 

Manque d'indépendance

Soupçonnant le gouvenement de vouloir l'affaiblir - en divisant pour mieux régner - la Cimade avait saisi la justice au mois de mai. Elle soulignait notamment qu'une des associations choisies par Eric Besson, le Collectif Respect, n'avait aucune expérience et semblait proche du pouvoir. Une première décision d'un tribunal administratif avait donné raison à la Cimade, le 30 mai. Mais en deuxième instance, le Conseil d'Etat l'a déboutée ce lundi. La plus haute juridiction administrative française a validé la redistribution de l'aide juridique aux étrangers à six associations. Outre la Cimade, les marchés sont confiés à l'Assfam, l'Ordre de Malte, au Forum Réfugiés et à France Terre d'Asile.

En revanche le marché passé avec le Collectif Respect a été annulé. Le Conseil d'Etat a jugé qu'il ne présentait pas les garanties "d'indépendance et de compétence" nécessaires, indique l'arrêt. Une petite consolation pour la Cimade, affectée par cette révolution. "Si la Cimade prend acte de cette décision, elle réaffirme avec force ses objections et son inquiétude face à une réforme qui consacre l'éclatement d'une mission associative unique en Europe, éclatement qui rendra plus difficile l'accompagnement et la défense des étrangers retenus", déclare l'organisation dans un communiqué. Le ministère de l'Immigration, lui, n'a pas caché sa joie: "Aucune association n'a le monopole de la compétence et de l'engagement au service de la défense des droits des étrangers en situation irrégulière", a déclaré Eric Besson.

Source : lejdd.fr 

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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 19:55

Dans un arrêt rendu public lundi 16 novembre, le Conseil d'Etat a suspendu l'exécution du marché passé entre le ministère de l'immigration et l'association Collectif Respect, dans le cadre de l'appel d'offres lancé par le gouvernement sur l'aide aux étrangers en centre de rétention.


Au vu de l'offre présentée par le Collectif Respect, le Conseil d'Etat estime que cette association ne présente pas les garanties "d'indépendance et de compétence" requises.

Dans le cadre de ce marché, "la convention passée entre le ministère et les personnes morales sélectionnées doit porter non seulement sur l'information mais aussi sur l'accueil et le soutien des étrangers, pour permettre l'exercice effectif de leurs droits", rappelle le Conseil dans cet arrêt.

Les magistrats du Palais-Royal précisent également que "l'Etat ne peut conclure un telle convention qu'avec des personnes morales présentant des garanties d'indépendance et de compétences suffisantes, notamment sur le plan juridique et social, pour assurer le bon accomplissement des missions d'accueil, de soutien et d'information prévues par la loi".

Le lot attribué à Collectif Respect comprenait les centres de Guadeloupe, Guyane et Réunion. Le Conseil d'Etat a en revanche validé l'exécution des contrats passés par le ministère avec les cinq autres associations sélectionnées : la Cimade, France Terre d'Asile, Forum Réfugié, l'Assfam et l'Ordre de Malte. (...)

Lire la suite sur
lemonde.fr 

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15 novembre 2009 7 15 /11 /novembre /2009 21:22
  • PARIS, 15 nov 2009 (AFP) - Quelques 300 à 400 personnes, dont des responsables politiques et syndicaux, se sont rassemblées dimanche sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris, à l’appel du Réseau éducation sans frontières (RESF), pour protester contre les expulsions de sans-papiers.

    Comme lors des précédents rassemblements, les manifestant brandissaient des portraits des enfants séparés de leurs parents expulsés, ainsi que des pancartes dénonçant le démembrement des familles. De 16H00 à 18H00, ils ont formé des rondes entrecoupées par des prises de parole des différents invités de RESF, a constaté un journaliste de l’AFP. Par ce rassemblement, le dernier d’une série initiée cet été à Paris, les manifestants ont fustigé une "politique du gouvernement de plus en plus dure, de plus en plus insupportable", a déclaré à l’AFP Richard Moyon, animateur de la manifestation pour RESF, estimant que "l’opinion réagit et exprime son indignation, ce qui est encourageant sur l’état moral de la société française". Lors de son passage, François Bayrou a jugé "très important qu’un tissu de solidarité vienne soutenir les enfants et les parents menacés d’expulsion" ainsi que leur soutien afin "qu’ils sachent qu’ils ont de l’écho dans la société". De son côté la féministe Clémentine Autain, proche du PCF, a exprimé "la révolte"", mais aussi "la colère" à l’égard d’une "situation de sans-papiers intolérable dans notre pays" qui devient "absolument insupportable quand elle touche aux enfants". Dans son témoignage, l’Haïtienne Roselyne Cadeau a évoqué, au bord des larmes, la précarité dans laquelle elle se débat toute seule depuis l’expulsion de son mari vers Haïti après neuf ans de présence en France. "La lutte doit continuer", a martelé Miguel Benassayag qui a vécu ce type de mobilisation des résistants contre la dictature des généraux en Argentine. Les militants ont également suivi la lecture d’une lettre adressée au président Nicolas Sarkozy par un enfant dont le père a été récemment expulsé. L’enfant y évoque la détresse et la précarité dans laquelle cette expulsion l’a plongé avec sa mère.

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15 novembre 2009 7 15 /11 /novembre /2009 20:17

Action symbolique place de la Motte à Limoges pour dénoncer les murs de la honte.Samedi 14 novembre 2009, place de la Motte à Limoges, l’Association des Sans Papiers de la Haute-Vienne a organisé une action symbolique consistant à construire un mur. Il s’agissait de rappeler, quelques jours après la célébration du 20ème anniversaire de la chute du mur de Berlin, l’énorme scandale que constitue les murs séparant pays riches et pays pauvres et qui s’érigent aujourd’hui contre les migrants.

Pendant une heure, un cercle de personnes s’est constitué autour de ce mur, pour rappeler la revendication d’une Europe ouverte, respectant le droit des migrants à vivre dans la justice et la dignité. Cette action de solidarité internationale envers des personnes qui se battent pour vivre humainement s’est achevée par la destruction symbolique du mur réaffirmant la volonté de construire des ponts, pas des murs.

Cette mobilisation faisait aussi écho à celle qui s’est déroulée en même temps à Paris, qui a rassemblée près de 5000 personnes, à l’appel de plusieurs collectifs de sans- papiers et d’associations pour exiger "la régularisation de tous les sans-papiers".

A Limoges, le prochain rendez-vous est fixé le samedi 12 décembre au café la Fourmi, rue de la Font Pinot pour l’organisation d’une soirée musicale festive d’information et de soutien intitulée "Le cabaret des sans papiers".

Source : mdh.limoges.free.fr 

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13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 22:30
Le tribunal de Créteil (Val-de-Marne) a constaté vendredi la prescription de l'action intentée contre deux militantes du Réseau éducation sans frontières (RESF), poursuivies pour "injures" après avoir diffusé sur internet en juillet 2008 une "liste noire" d'avocats.

"Etant attendu qu'un délai supérieur à trois mois s'est écoulé" entre la diffusion de la liste et le déclenchement des poursuites judiciaires, "l'action publique doit être considérée comme prescrite", a estimé le tribunal, au terme d'une audience marquée par des échanges houleux.

Les deux militantes, membres de RESF-Paris, étaient poursuivies devant la 11e chambre du tribunal correctionnel de Créteil pour "injures publiques envers un particulier" après avoir diffusé sur internet le 8 juillet 2008 une liste d'avocats avec lesquels des militants de RESF ou des étrangers en situation irrégulière avaient eu des "difficultés".

Cette liste, assortie de commentaires injurieux, était normalement destinée aux seuls membres du réseau mais avait été transférée aux listes des comités locaux, dont l'une - du fait d'une erreur de paramétrage - était en accès public et avait été répertoriée par un moteur de recherche.

Des avocats s'en étaient rendus compte et avaient demandé le retrait du message, ce qui avait été fait. Mais l'un d'eux, du barreau de Créteil, avait porté plainte à la fin du mois de septembre, suivi par l'ordre des avocats du Val-de-Marne.

Le réquisitoire introductif du parquet, qui avait permis de déclencher les poursuites, n'avait toutefois été rendu que le 29 octobre, soit "plus de trois mois après" les faits, a reconnu le tribunal. Or le délai de prescription, en cas de diffamation sur internet, est de trois mois à compter de la publication des propos incriminés.

Lors de l'audience, les avocats de la défense et des parties civiles s'étaient pris à partie à plusieurs reprises sur les questions de procédures mais aussi sur le fond de l'affaire, devant une salle où de nombreux militants de RESF avaient pris place.

"Les avocats n'ont pas le monopole de la défense des droits, ils doivent accepter la critique", a plaidé l'avocate des prévenues. "A force de les critiquer, craignez qu'ils ne se lèvent plus pour vous", a répondu l'avocate des parties civiles, provoquant des protestations du public.
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13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 22:20

En zone non constructible, classé en catégorie « gêne forte » du Plan d'exposition au bruit…

Personne n'ayant attaqué le permis de construire en on temps, l'affaire qui suit restera anecdotique. Mais quand même. Ouvert en juillet 2006 en bout de piste de l'aéroport de Blagnac, le centre de rétention administratif de Cornebarrieu n'aurait en théorie pas dû y être construit. Dans son rapport annuel sur les centres de rétention français, la Cimade le mentionne : « Le site sur lequel a été implanté le centre est une zone non constructible, en bordure des pistes, donc soumis à des vibrations et des pollutions sonores continuelles liées à l'activité de l'aéroport. » Vrai ? À l'occasion d'une procédure engagée pour l'Ordre des avocats contre la tenue des audiences du juge des libertés dans l'enceinte même du CRA de Cornebarrieu (1), Me André Thalamas en a accumulé les preuves.

LES TYMPANS POLICIERS

Comme la loi le prévoit dans ce genre d'équipement, l'État - et non la commune - c'est-à-dire la préfecture de Haute-Garonne, est compétent pour (s')accorder un permis de construire. Du point de vue de l'urbanisme, la zone est classée UE1. Ce qui signifie que seules « les constructions et installations liées aux activités aéroportuaires ou aéronautiques » y sont tolérées, avec les résidences hôtelières. « Lorsque le maire de Cornebarrieu, avec bon sens, estime que le site n'est pas le meilleur en droit pour construire un centre de rétention (lire encadré), l'administration s'est assise sur cet avis, considère Me Thalamas. Le préfet a d'abord assimilé ce centre à un équipement hôtelier, puis à un équipement aéroportuaire ». Discutable. Par ailleurs, ajoute l'avocat, le CRA de Cornebarrieu est exposé à des risques d'accidents inhérents à tout aéroport, des pollutions olfactives telles que des émanations de kérosène, et des pollutions sonores. Le Plan d'exposition au bruit est formel. Il classe le lieu en zone B, soit à « forte gêne » puisqu'avoisinant un volume sonore de 65 décibels.

En manière d'ironie, l'avocat s'émeut du sort des forces de l'ordre : « Pour les étrangers qui n'y sont que de passage, passe encore. En revanche, les policiers qui y travaillent en permanence sont soumis à ces risques particuliers de dangerosité et d'exposition au bruit. »

Pour Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc, directrice de cabinet du préfet, le Plan d'exposition au bruit n'interdit que la construction de logements. Or, juge-t-elle, « un centre de rétention n'est pas du logement mais une habitation temporaire ». Les tympans policiers ? « Cela vaut pour toutes activités aéroportuaires. A ce compte-là il faudrait supprimer tout l'aéroport ». Les CRA en bout de piste ? « Rivesaltes, à côté de Perpignan, Cornebarrieu, Roissy… c'est la tendance générale sur la période récente. Cela permet notamment de maximiser les temps de trajet des fourgons cellulaires ».

(1) En avril 2008, la cour de cassation a jugé non conforme à la loi la tenue d'audiences du juge des libertés au sein même d'un CRA. Les audiences sont depuis revenues au tribunal de grande instance.


L'avis défavorable du maire

«A l'époque, le maire de Cornebarrieu, Gilles de Faletans émet un avis défavorable au projet. Dans deux courriers adressés au préfetde Haute-Garonne les 27 mai et 22 juillet 2005 il écrit : «Je ne puis que vous donner un avis défavorable». Il «espère que le respect des règles d'urbanisme vous conduira à refuser cette autorisation de construire et que le respect humain incitera les porteurs de ce projet à rechercher un site plus adapté pour accueillir des personnes déjà en situation difficile». Car, rappelle-t-il au préfet, il est regrettable que «dans l'enceinte élargie de l'aéroport, il n'ait pas été possible de localiser en dehors des zones de bruit B une installation devant accueillir 126 personnes en rétention (dont des enfants probablement) et 100 salariés». 

Source : ladepeche.fr 
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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 22:32

PARIS — Le nouveau mouvement de grève touchant quelque 5.000 salariés sans-papiers lancé il y a un mois touche désormais 1.800 entreprises dans 38 départements, ont indiqué vendredi dans un communiqué commun les syndicats et associations soutenant le mouvement.

Ces derniers (CGT, FSU, Solidaires, Ligue des droits de l'Homme, Cimade, Femmes Egalité et RESF) réclament une circulaire de régularisation avec des critères garantissant l'égalité de traitement et une procédure sécurisée.

Après Paris et sa région où il a débuté à la mi-avril 2008, le mouvement, qui en est à sa deuxième vague de grèves, a notamment essaimé en Loire-Atlantique, dans les Alpes-Maritimes ou le Loiret, a indiqué à l'AFP Francine Blanche, secrétaire confédérale CGT.

Dénonçant la multiplication des procédures pour déloger les grévistes des sites occupés, par voie de référés, astreintes financières ou ordonnances d'évacuation, ces organisations syndicales et associations ont "solennellement appelé le gouvernement à faire cesser ces manoeuvres d'intimidation qui de toute façon n'entameront pas la détermination des grévistes puisqu'elles ne résolvent rien sur le fond", indique leur communiqué.

Un recours va être déposé devant le président du tribunal de grande instance de (TGI) Paris contre l'utilisation "abusive et irrégulière" d'ordonnances sur requête pour évacuer les grévistes, une procédure qui ne donne pas lieu à un débat contradictoire, selon la CGT.

Le mouvement de grèves a été lancé mi-octobre par les sans-papiers, essentiellement africains, intérimaires ou travaillant dans le gardiennage, la propreté, la sous-traitance du BTP. Ils demandent une circulaire élargissant le champ des régularisations et dénoncent les différences de traitement de leurs dossiers selon les départements.

Ces grèves coordonnées déclenchées dans des entreprises sont la deuxième vague d'un vaste mouvement lancé depuis la mi-avril 2008 par la CGT et l'association Droits devant pour obtenir des régularisations de travailleurs sans papiers.

Sont également demandés l'abaissement de la durée de séjour en France de cinq à trois ans pour la régularisation, l'entrée dans le dispositif des personnels de sécurité et la prise en compte du travail au noir.

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