Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Qui Sommes-Nous?

  • : Le blog de Fontenay pour la Diversité
  • : Blog du Collectif Fontenay pour la Diversité - RESF Fontenay-sous-Bois
  • Contact
7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 20:16

Cinq mois après le démantèlement de la «jungle», l'occupation d'un hangar par des migrants et des militants altermondialistes à Calais relance à nouveau le débat sur l'immigration.

 

Interrogé dimanche sur Radio J, l'ancien Premier ministre  a estimé que l'on ne «pouvait pas régulariser tous les sans-papiers» mais qu'il fallait avoir «une attitude européenne» dans ce domaine. «On nous avait expliqué dans l'affaire de Sangatte -ça ne date pas d'hier- que dès que M. Sarkozy serait élu  de la République les choses seront réglées, je crois que M. Besson lui-même a fait un déplacement en grande pompe, évidemment les problèmes ne sont pas réglés. On le voit à nouveau», a-t-il souligné.

«Ceux qui peuvent être régulièrement accueillis sur le sol, il faut les traiter de manière parfaitement humaine et respecter leurs droits. Ceux qui ne peuvent pas rester sur notre sol, il faut les traiter également de manière humaine mais ils doivent repartir chez eux», a fait valoir le , jugeant cependant que le cas des Afghans était différent. «On ne renvoie pas des gens dans un pays en guerre», a-t-il insisté.

Lefebvre et le FN fustigent les associations altermondialistes

L'occupation du hangar a également suscité des réactions dimanche dans la majorité. Le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a dénoncé dans un communiqué «les manipulations de migrants par des associations altermondialistes». Selon lui, ces associations «se servent de la misère humaine pour défendre leur idéologie extrémiste (...). Il est temps que certaines associations ou pseudo associations rendent des comptes à la justice».

Marine Le Pen, vice-présidente du Front national, a elle aussi demandé la dissolution de l'association altermondialiste No Border qui, selon elle, «facilite l'immigration clandestine par des actions violentes et illégales». Dans un communiqué, elle exige par ailleurs «l'expulsion» de France de tous ces migrants. «L'expulsion des clandestins du hangar» ne fait «que déplacer un problème qui empoisonne la vie des Calaisiens au quotidien», selon le FN.

Source : leparisien.fr 

Partager cet article
Repost0
7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 19:58

La centaine de migrants qui avait dormi dans le hangar dans la nuit de samedi à dimanche, avait déjà quitté les lieux quand les policiers ont fait irruption. Le ministre de l'Immigration a dénoncé «une situation inacceptable».

 Le hangar de Calais, qui était occupé depuis samedi par une centaine de migrants et une vingtaine de militants altermondialistes de l’association «No Border», a été entièrement évacué, dimanche après-midi, par les forces de l'ordre.

Une douzaine de membres de No Border ont été interpellés et sont ressortis quelques heures plus tard, libres, du commissariat.

Le quartier autour du hangar a été entièrement bouclé, une heure avant l’évacuation, par une dizaine de camions de CRS venus en renfort du Touquet et qui se sont postés à chacune des trois rues permettant d'accéder au hangar. Ils ont interdit l'accès aux migrants ainsi qu'à la presse.

Au moment de l'évacuation, il ne restait plus qu'une dizaine de militants et les derniers migrants avaient quitté les lieux alors que le bâtiment était encadré par les CRS, selon Valentin, un militant joint par téléphone.

«Pas de nouveau Sangatte»

Le ministre de l’Immigration, Eric Besson, qui avait dénoncé une situation«inacceptable»,avait réaffirmé dimanche qu'il ne laisserait pas se créer une«nouvelle jungle» ou un «nouveau Sangatte»et condamné «l'occupation d’un local inadapté à tout hébergement». (...)

Lire la suite sur
liberation.fr 

Partager cet article
Repost0
7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 19:54
Cet après-midi, à 16h30, les forces de l'ordre ont évacué le local des No Border, des militants autonomes qui revendiquent l'ouverture des frontières. Douze d'entre eux ont été interpellés, alors que les migrants qui y avaient passé la nuit de samedi à dimanche étaient déjà repartis. Ils "ont été conduits au commissariat pour vérification concernant les faits d'hébergement d'étrangers en situation irrégulière", explique la préfecture du Pas-de-Calais. (...)

Lire la suite sur
libelille.fr 
Partager cet article
Repost0
5 février 2010 5 05 /02 /février /2010 23:43
Salima a donc bien été expulsée hier. Selon France Inter qui a suivi l'affaire, elle a été accueillie au Maroc par deux personnes qui avaient entendu parler de son cas et vont l'héberger. Le préfet a indiqué que, sur instruction du ministère, le consulat de France au Maroc lui faciliterait la tâche pour obtenir un visa de long séjour, et revenir rapidement en France poursuivre ses études. Il a indiqué aussi qu'il entendait montrer par là que les étrangers étaient bienvenus sur le territoire à partir du moment où ils étaient en règle avec la loi. 
Il n'a bien sûr pas mentionné le calvaire inutile qu'il faisait ainsi vivre à ces deux soeurs, et les coûts exorbitants, de surcroît, générés par la rétention et l'expulsion. Dans le même reportage, il n'a pas été question du sort de Salma. Devra-t-elle, elle aussi, être expulsée, avant d'avoir le droit de poursuivre ses études en France?... 
Pour l'instant, aucune info précise ne circule sur cette affaire.
Reste le procédé coûteux et surtout inhumain, et l'assurance que, sans mobilisation ni campagne de presse, le sort de Salma et de Salima eût été bien plus dramatique encore.
Il faut absolument que cessent ces expulsions stupides de personnes qui ont décidé de vivre en France, y font des études, y travaillent, y paient des impôts, y fondent une famille. Et de la même façon, que celles qui s'y réfugient pour des cas de force majeure y soient humainement accueillies, dans le respect de cette devise qui fait notre identité : "liberté, égalité, fraternité".

Bruno - Fontenay-Diversité
 
Partager cet article
Repost0
4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 10:40

A quelques minutes de l’ouverture de l’audience, la Cimade a lancé une campagne « Non à un camp d’internement des étrangers au CRA du Mesnil Amelot », l’association française dénonce dans son communiqué « que les audiences du procès des inculpés de l’incendie du centre de rétention de Vincennes se poursuivent, l’administration s’apprête à créer à nouveau les conditions d’un drame. » (http://www.lacimade.org/minisites/mesnil2 ). Effectivement, ironie du sort ou non, les autorités françaises sont donc sur le point d’ouvrir, une nouvelle aile au centre de rétention de Mesnil Amelot qui passera ainsi de 140 places à 240.

14h10, l’audience débute. La défense et les prévenus sont toujours absents, les parties civils et leur conseil ainsi que l’avocat du trésor sont présents. Comme la veille, plusieurs affaires sont renvoyées à des dates ultérieures afin de poursuivre les audiences du procès des « inculpés de Vincennes ».

L’interprète est remercié pour la troisième fois de la semaine et invité à revenir lundi 8 février à 14h00.

Le visionnage de vidéosurveillance du CRA 2 reprend là où nous nous étions arrêtés hier, «  heure sur la vidéo 15h35 » précise la présidente à la greffière. Huit écrans apparaissent, l’ensemble des caméras donnent sur l’extérieur du centre. Beaucoup d’aller et venue, il y a du monde à l’extérieur du bâtiment, il semble qu’il court.

Ecran 4, des détenus, difficilement reconnaissables de là où nous sommes, sortent des matelas et des draps du bâtiments, les mettent dans la cour où ils finiront par prendre feu. Il y a des flammes au fond de l’écran mais nous ne voyons pas qui met le feu. L’écran est recouvert de fumée, les images deviennent floues. Les détenus ne sont plus à l’écran, les flammes ont été maîtrisées mais nous ne voyons pas comment car la scène a du se passer au fond de l’écran. Sur le devant, des policiers arrivent. La fumée envahit également les écrans 5, 6, 7 et 8. (...)

 

Lire la suite sur migreurope.org

Partager cet article
Repost0
3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 13:45
Compte rendu de l’audience du 2 février 2010, 16ème chambre correctionnelle du TGI de Paris, 14h00

 

13h30, dans la salle d’audience, très peu de monde, le visionnage de la veille a du en décourager plus d’un. Le vice bâtonnier est déjà là ainsi que Me Henry Leclerc en soutient à ces confrères, trois gendarmes et quatre personnes dans le public. Trois avocats de la défense arrivent.

13h40, l’audience débute. La présidente du tribunal renvoie plusieurs affaires dont l’audience devait se dérouler aujourd’hui. Les parties civiles et leurs avocats arrivent.

Le vice bâtonnier interpelle le tribunal et s’émeut de la situation « plus de prévenus, plus d’avocats ». Il souligne que « c’est comme si la justice devait passer à tout prix ». Il rappelle que ce n’est pas par commodité, ni par agressivité envers le tribunal que ses confrères de la défense demande le renvoi du procès. Le dossier d’instruction est arrivé au tribunal et il a jugé qu’il manquait des pièces au dossier. Le vice bâtonnier soulève alors le paradoxe, d’un côté le tribunal ouvre des droits à la défense en accordant la levée des scellées des vidéosurveillances des CRA 1 et 2 mais de l’autre, il met la défense dans une position difficile en ordonnant des audiences pendant encore au moins six jours. Monsieur Le Borgne rappelle que le procès équitable est une notion floue mais qu’en l’espèce, la défense ne peut pas matériellement exercer pleinement ses fonctions. La situation actuelle est donc bancale, ce n’est pas équitable. Il rappelle qu’il n’y a pas de caractère urgent dans cette affaire et souligne que le tribunal a, à l’instant, renvoyé plusieurs autres affaires à des dates ultérieures. Le vice bâtonnier poursuit en citant un proverbe britannique « il ne suffit pas que la justice soit juste mais il faut qu’elle en est l’apparence ». La défense estime que ces droits ne sont pas respectés, le procès ne peut donc être équitable.

Monsieur Le Borgne plaide pour un renvoi dans des conditions sereines malgré les tensions qui peuvent exister de chaque côté de la barre.

La présidente demande au parquet s’il a des observations.

Le procureur estime que le procès est équitable puisque sur la demande de la défense, les vidéosurveillances sont visionnées, la fixation des nouvelles audiences a respecté le contradictoire puisque le bâtonnier était présent. La défense mentionne qu’il n’y a pas de jugement pour la prolongation des audiences, le procureur informe les avocats qu’il y en a bien un et qu’il aurait fallu le demander. Il conclut que le parquet est également attaché au principe du contradictoire, les prévenus doivent être défendus, la présence de la défense est importante. D’après lui, les droits de la défense ne sont pas violés dans ce tribunal.

Le vice bâtonnier estime qu’il serait sage de trouver une solution commune soulignant que les avocats de la partie civile peuvent également être gênés par les nouvelles dates d’audience. La présidente répond « les avocats de la partie civile, eux, sont là, la décision de non renvoi à été prisé hier, nous ne reviendrons pas dessus ». « Hier, les avocats ont décidé de ne pas venir avec les prévenus, décidé de quitté la salle, de communiqué...etc » « Le tribunal a une logique et continuera dans cette logique avec ou sans les avocats, avec ou sans les prévenus ». Mme Dutartre poursuit « le jugement existe, il faut demander une copie. Si les avocats l’avaient demandé, ils auraient eu une copie, personne ne l’a demandé »

Me Braun intervient « Il y a un jugement aujourd’hui, il n’en n’y avait pas hier ». La présidente répond « si, mais vous ne l’avez pas demandé ».

Les heurts entre le tribunal et les avocats de la défense continuent un bref instant, jusqu’au moment où le vice bâtonnier demande à prendre congés, il sort de la salle, les avocats de la défense le suivent. La salle d’audience est une fois de plus vide de défense, il est 14h05, l’audience est suspendue avant le visionnage des vidéos du CRA 2.

14h10, l’audience reprend. L’interprète est une fois de plus remercié pour cet après midi et invité à revenir demain à la même heure. Mme Dutartre mentionne que les scellées 5 et 7 devraient être ouvertes mais seules la scellée 7 sera visionnée car la scellée 5 n’est qu’une sélection de la scellée 7. (...)

Lire a suite sur
Migreurope.org 

Partager cet article
Repost0
3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 13:42

Les avocats de la défense accusent, le tribunal récuse

La journée a commencé avant l’audience de 14h00, ce 2 février, puisque la défense organisait une conférence de presse au siège de la Ligue des Droits de l’Homme à 11h30.

Les avocats reviennent pour la plupart sur l’ensemble des moyens qu’ils ont soulevé à l’audience du 27 janvier.

Le contexte de violences et de tensions au sein du CRA depuis de nombreux mois.

Les conseils rappellent l’atmosphère qui a régné les mois précédents l’incendie du CRA notamment en mentionnant le rapport de la Commission nationale de contrôle des centres et locaux de rétention administrative et des zones d’attente (CRAZA) puis poursuivent sur la superficie du centre. Le CRA de Vincennes était passé de 140 à 280 places, déshumanisant encore plus le lieu. Ce centre était un camp d’internement pour étrangers où automutilations, tentatives de suicides et violences étaient plus que régulières. Vincennes a brûlé mais cela peut recommencer puisqu’en France, les autorités continuent de construire des centres de rétention de plus de 140 places comme cela va être le cas au CRA du Mesnil Amelot en mars prochain malgré les oppositions de certaines instances comme le contrôleur général des lieux privatifs de liberté.

Le manque d’éléments de personnalité concernant les prévenus

A aucun moment de l’instruction, il n’est fait mention de l’histoire des prévenus : qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? quels sont leur exil ?...etc. Me Terrel souligne que son client a été détenu pendant 8 mois, entendu une seule fois pendant 15 minutes. L’instruction ne sait pas intéressée à ces personnes : « Il n’y a pas de faits, il n’y a pas d’actes, il n’y a personne » scande Me Terrel. La défense affirme qu’ici les détenus ne sont personnes, ils n’existent pas. (...)

Lire la suite sur
migreurope.org  

Rappelons que Migreurope suit ce procès en tant qu'observateur international officiel. 

Partager cet article
Repost0
2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 07:31

lundi 1er février 2010

Aujourd’hui lundi 1er février au tgi de paris se tenait la 4ème audience du procès des 10 sans-papiers accusés d’avoir participé à la révolte collective qui, le 22 juin 2008, a abouti à la destruction du centre de rétention de Vincennes. Ce qui théoriquement devait être une audience de fixation de dates pour la suite du procès s’est en fait révélé être la suite pure et simple de la tartufferie initiée la semaine précédente ( 
http://nantes.indymedia.org/article/19472)

Les avocats de la défense ont demandé une concertation sur le calendrier des audiences, s’appuyant notamment sur un article du code de procédure pénale, et sur les contingences liées à leurs impératifs professionels.

Le bâtonnier était venu soutenir leurs demandes. La juge, comme la semaine précédente, leur a opposé une fin de non recevoir, déclarant que les audiences se poursuivraient à partir d’aujourdhui, à savoir demain, après-demain, et les semaines suivantes. Les avocats ont alors décidé de quitter unanimement la salle suivis par le public.

Décontenancée, la juge ordonne cependant le visionnage des vidéos du centre 1, puis, suspend l’audience pour soi-disant charger les films. Au bout de 10 minutes, elle revient s’enquérir des disponibilités des parties civiles (Etat et policiers plaignants :Patrice Beaufort, Nicolas Carlot, Jérôme Dupuy, Jonathan Faure, Sandrine Schenk, Corinne Tamas ). Un policier signale alors être indisponible le10 février. La juge lui propose donc de s’exprimer le 9 février... Comme quoi, on peut toujours s’entendre ! Commence alors le très long visionnage des vidéos du centre 1, visionnage souvent interrompu par divers problèmes techniques, "le logiciel étant très compliqué" dixit la juge, "et ne permettant pas de faire des arrêts sur images". Comme cela lui semblait long et inutile pour démontrer la culpabilité de qui que ce soit, la juge, Nathalie Dutartre, a demandé à visionner plusieurs films en même temps (jusqu’à 7 vidéos
simultanées sur le même écran) et à accélérer l’image. Tout au long du visionnage, elle passe son temps à compulser ses dossiers, ne s’arrêtant que quand le procureur Flam lui montre ce qu’il faut voir.

Dans un silence total, ponctué par quelques messes basses entre le procureur et les juges, on pouvait entendre le cliquetis de la pendule Lex qui trône dans la salle. Parfois, s’élève la voix du procureur qui fait remarquer "la liberté de circulation totale des retenus dans le centre de rétention" ainsi que "les décentes conditions de rétention" ou encore le calme incroyable regnant dans le batiment E où " ils [les retenus] déambulent tranquillement".

Sur les vidéos, on ne voit rien de probant, si ce n’est des gens qui vont et viennent. Même un policier plaignant soupire " Y a que dalle". A un moment la juge intervient en regardant sa montre " Je pense qu’on a tout vu", "non, non" lui signifie la greffière. Les films continuent.

Entre deux soupirs, le procureur, qui a pris la place d’un des deux assesseurs, est à l’affût d’images compromettantes. Sur l’une des sept vidéos qui se déroulent simultanément sur l’écran, on voit des retenus sortir une porte dégondée dans le couloir. Il se lève, tout sourire, montre quelqu’un : "C’est X ! Euh, non c’est Y. Il essaie de casser la porte. Il est très sportif mais ça ne marche pas. Oui c’est X, enfin Y. Il n’est pas reconnaissable parce qu’il a une manche relevée. Ah zut, celui-là on n’arrive pas à savoir qui c’est."

Il est 19h25, la juge annonce la fin du visionnage des vidéos du centre 1. " Demain, à 14h, nous verrons tout ce qui s’est passé au centre 2, ce sera plus long. "

Le film est mauvais et les acteurs de la pièce de théâtre sont pitoyables. Même si quelques personnes s’y rendront pour vous dévoiler la suite du feuilleton, on ne vous donne pas rendez-vous pour demain, en tout cas pas au TGI de Paris.

NB : Les avocats de la défense ne comptent pas en rester là, ils organisent une conférence de presse le mardi 2 février 2010 à 11H30 au siège de la Ligue des Droits de l’Homme, 138 rue Marcadet, Paris 18.

Partager cet article
Repost0
1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 11:17
La seule mesure acceptée, le visionnage de la totalité des bandes de
vidéosurveillance, qui aurait dû avoir lieu dès l’instruction, est utilisée
pour porter atteinte aux droits de la défense en imposant, du jour au
lendemain, aux avocats trois semaines d’audiences consécutives.

L’accumulation, dès l’instruction, de mesures ou d’abstentions
préjudiciables aux droits des mis en examen, les violation des règles de
procédure constatées, la publicité restreinte des débats et l’impossibilité
dans laquelle est mise la défense de remplir sa mission amènent à
s’interroger sur les objectifs réels de ce procès ; s’agit-il de rechercher
la vérité ou s’agit-il de cautionner à toute force le fonctionnement d’un
centre de rétention qui avait fait l’objet de fortes critiques ?


La LDH rappelle que tant les dispositions de la CEDH. que du Code de
Procédure pénale français imposent qu’un procès soit mené de manière
équitable et impartiale. Il est de la responsabilité des autorités
judiciaires d’appliquer effectivement ces principes fondamentaux.
Partager cet article
Repost0
31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 21:39
Demain lundi 1er février à partir de 13h30, les audiences concernant le procès des 10 sans-papiers accusés d'avoir participé à la révolte qui a abouti à la destruction du centre de rétention de Vincennes reprendront.
Ces audiences reprendront avec la même volonté que tout cela se passe en catimini loin des yeux du public puisqu'elles reprendront à la 16ème chambre, une salle encore plus petite que celle de la semaine dernière où pourtant tout le monde ne pouvait pas rentrer...
Elles reprendront avec la même juge, Mme Nathalie Dutartre, qui, malgré ses dénégations, a déjà officié pour envoyer l'un des prévenus en prison et lui retirer la garde de ses enfants (qui lui ont été rendus depuis),
Elles reprendront sans qu'il n'y ait pu avoir de possibilité de concertation sur la fixation de cette nouvelle date, au mépris le plus total des avocats de la défense, des prévenus et des témoins qui eux aussi ont un emploi du temps, une vie, des impératifs,
Elles reprendront sans que les avocats aient pu obtenir l'accès aux pièces qui sont nécessaires à la défense des accusés : ouverture des scellés, rapport d'expertise sur le feu et son extension rapide, décès de Mr Souli, rapport d'expertise sur les matériaux de construction du centre, compte-rendu des échanges téléphoniques entre les policiers, les pompiers et les secours...
Elles reprendront sans doute dans un climat de psychose, de délire sécuritaire justifiant un déploiement impressionant de forces de police...
Bref, ces audiences reprennent demain, soyons présents une fois de plus pour dire que personne ne doit être condamné pour la révolte et l'incendie du centre de rétention de Vincennes, que la seule chose à condamner c'est l'existence même de ces centres, de ces prisons où sont stockés les étrangers décrétés indésirables.
F

Quelques liens sur divers compte-rendus qui ont circulé sur les audiences précédentes, c'est instructif sur ce qu"ils" appellent "la justice" :

http://nantes.indymedia.org/article/19472


http://nantes.indymedia.org/article/19475

http://www.migreurop.org/article1613.html

http://antimollusques.blogspot.com/2010_01_01_archive.html

... et
sur ce blog


Partager cet article
Repost0