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Qui Sommes-Nous?

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14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 08:19

Quelque 1.700 salariés sans-papiers se sont mis en grève en Ile-de-France et occupaient mardi une trentaine de sites, avec le soutien d'un front syndical et associatif élargi qui dénonce "l'arbitraire préfectoral" dans l'examen des dossiers de régularisation par le travail.

 

Alors que le gouvernement refuse toujours toute régularisation massive, une loi de 2007 a ouvert des possibilités d'obtention d'un titre de séjour, valable un an et à renouveler, pour certains métiers et selon certains critères. Or, constatent plusieurs syndicats (CFDT, CGT, FSU, Solidaires, Unsa) et associations (Cimade, Ligue des droits de l'homme, RESF, Femmes Égalité, Autremonde, Droits devant), "le traitement de chaque dossier de salariés est loin d'être similaire selon les départements, et même entre des salarié(e) de situation parfaitement identique, y compris au sein d'une même entreprise".

 

Le grief fait au gouvernement, exposé dans une lettre commune adressée au Premier ministre début octobre et sans réponse à ce jour, est de "ne pas faire appliquer les textes qu'il a lui-même édictés", selon Francine Blanche (CGT). "Ça bloque de partout, il faut une circulaire", a-t-elle insisté lors d'un point presse, citant le cas de "300 salariés rentrant dans les critères, dont la liste a été remise en mai et qui n'ont toujours pas été convoqués en préfecture, tandis que d'autres sont menacés d'expulsion malgré un examen en cours de leur dossier". "Dans les Yvelines, la préfecture bloque sur les aides à domicile alors qu'à Paris, ça s'est un peu ouvert. Sur une dizaine de dossiers, on a obtenu la régularisation d'une Béninoise..., c'est tout juste s'ils ne nous ont pas présenté ça comme un cadeau", a témoigné Daniel Richter de l'Union départementale CFDT 78.

 

La fédération patronale des travaux publics prise pour cible

 

Mardi soir, selon les organisateurs, 1.700 salariés sans-papiers, la plupart originaires d'Afrique de l'Ouest, avaient rejoint le mouvement, squattant notamment des agences d'intérim proche de la gare Saint-Lazare, les locaux d'une société de nettoyage, un chantier du tramway et tout le rez-de-chaussée de la fédération patronale des travaux publics (FNTP) près des Champs-Élysées.

 

Dans un communiqué, le ministre de l'Immigration, Éric Besson, a annoncé vouloir "faire procéder à une comparaison des résultats enregistrés dans chaque département". À charge ensuite pour ses services "de lui proposer, si nécessaire, toute démarche utile afin d'assurer une plus grande harmonisation". Lors de leur point presse, syndicats et associations ont tenu à souligner que la question des sans-papiers dépassait le cas de quelques patrons voyous.

 

Symboliquement, les journalistes étaient conviés dans un dépôt de la RATP, dont un sous-traitant, la société Asten, chargée de la réfection des quais de métro, a été accusée d'employer des intérimaires sans-papiers pour du travail de nuit effectué dans des conditions dignes du tiers-monde. Vingt-trois d'entre eux, Maliens, Mauritaniens ou Sénégalais, âgés de 29 à 50 ans et en France depuis 1999 pour certains, ont présenté des images tournées au téléphone portable, les montrant charriant dans les escaliers d'une station de métro des plaques de bitumes usagés, pesant 50 kg selon l'un d'eux et portées à l'épaule ou à même la tête. La régie publique a réagi dans un communiqué, déclarant qu'"à sa connaissance, aucun salarié travaillant sur ses sites n'était en situation irrégulière" et rappelant faire travailler "plus de 5.000" fournisseurs.

 

En 2008, la CGT avait lancé un premier mouvement de grèves de sans-papiers, déjà avec le soutien de la CFDT, absente des piquets de grève collectifs, mais se battant sur des dossiers individuels et se heurtant aux mêmes blocages.

Source : AFP 

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