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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 18:30
RÉCIT

Le fiasco du rapatriement par les autorités britanniques de demandeurs d'asile irakiens, la semaine dernière, prend une résonance particulière, alors qu'un charter franco-britannique doit renvoyer aujourd'hui des réfugiés Afghans vers Kaboul.

44 demandeurs d'asile irakiens évacués de leur centre de rétention, emmenés à l'aéroport d'Heathrow à Londres, et embarqués dans un charter, à destination de Bagdad. L'opération, inédite depuis 2003, s'est soldée jeudi dernier par un fiasco. Arrivés sur place, 34 d'entre eux ont été refoulés par les autorités irakiennes et renvoyés au Royaume-Uni.

Les raisons ? Une opération mal organisée (les autorités de Bagdad n'étaient même pas au courant de l'arrivée du charter), et un refus plus général de cautionner la politique de Londres. Par le passé, des demandeurs d'asile avaient déjà été renvoyés dans le nord de l'Irak, supposé plus calme. Mais jamais à Bagdad et dans les provinces du sud, où règne encore une forte insécurité.

Le Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés a d'ailleurs condamné la décision britannique, pointant les risques d'attentats suicide, de kidnappings et de violences sectaires. Les Irakiens, quant à eux, rechignent de plus en plus à accepter le retour de réfugiés menacés de mort dans leur pays.

100 livres

C'est le cas de d'Abu Yousif, 39 ans, ingénieur. Cet Irakien fait partie des dix personnes restées à Bagdad après l'atterrissage du charter. Le quotidien britannique «The Independent» est allé à sa rencontre, trois jours plus tard. Dans un témoignage accablant, il raconte son sentiment d'abandon. Alors que les autorités britanniques avaient assuré que l'ambassade locale le prendrait en charge, il reçoit tout juste 100 livres (109 euros) pour se débrouiller.

Surtout, Abu Yousif se dit en danger. Il y a quelques années, il a travaillé dans une entreprise internationale qui effectuait des travaux de sécurité pour l'armée américaine et les ministères irakiens. Une activité professionnelle qui a causé la mort de son frère, tué par des «terroristes» qui les avaient confondus. En 2006, Abu Yousif paye donc 8000 livres (8783 euros) pour émigrer clandestinement en Grande-Bretagne.

Trois ans plus tard, il craint toujours pour sa vie: «Je ne peux pas retourner vivre dans ma maison parce qu'on me dit que c'est surveillé. Je pense que je vais être à la merci des mêmes personnes qui ont tué mon frère (...). Mon sac est toujours fait au cas où je doive partir précipitemment». (...)

Lire la suite sur Liberation.fr 

 
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