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Qui Sommes-Nous?

  • : Le blog de Fontenay pour la Diversité
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19 juillet 2008 6 19 /07 /juillet /2008 15:44

Ce 18 juillet est un triste jour pour la famille Kuka, un triste jour pour les amis de la famille Kuka, un triste jour pour la séparation des pouvoirs et pour une certaine conception de la justice.

La famille Kuka, réfugiée à Pau depuis fin décembre 2005 parce qu’elle est menacée de mort dans son pays, est un exemple de volonté d’intégration, de solidarité active avec ses amis et ses voisins, de garantie d’utilité économique pour le pays, puisque M. Aleksander Kuka, le père, a une promesse ferme d’embauche dans un «secteur en tension». L’artisan qui veut l’embaucher ne trouve pas de professionnel sur le marché de l’emploi et souhaite ardemment pouvoir embaucher M. Kuka. Il l’a écrit à la préfecture.

Le 16 juillet à l’aube, jour de prise de fonctions du nouveau préfet, cette famille est brutalement réveillée par des coups violents portés à sa porte. Les enfants terrorisés constatent que leur mère appelle RESF au secours, puis que la police aux frontières entre dans l’appartement et somme la famille de s’habiller et de les suivre.

Le 16 juillet, la préfecture des Pyrénées Atlantiques, le préfet à peine installé, sollicite l’ambassade d’Albanie pour obtenir un laissez-passer afin de pouvoir expulser la famille.

Le 16 juillet, la famille est conduite dans les locaux de la Police Aux Frontières de Billère et mise en garde à vue.

Le 16 juillet, à 12 heures 45, elle est embarquée  vers le centre de rétention administrative d’Hendaye, à l’heure où d’autres enfants et d’autres parents rentrent de la plage.

Le 16 juillet, c’est la première fois que des enfants, des petits enfants, sont internés dans ce centre.

Le 16 juillet, c’est l’avant-veille du 18 qui est la date de l’anniversaire du plus jeune des enfants. Bon anniversaire, Arsélio : le pays des Droits de l’Homme, le pays dont les dirigeants ont signé la convention internationale des Droits de l’enfant, t’emprisonne un jour d’été ensoleillé, toi qui n’es même pas en situation irrégulière.

Le 16 juillet, c’est 146 jours après le 21 février, jour du rejet au tribunal administratif de leur contestation de l’obligation qui a été faite aux parents de quitter le territoire. Tu parles d’un flagrant délit !

(...)

Lire la suite sur le blog A l'école des sans-papiers

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