La situation se corse pour les travailleurs sans papiers en grève. Hier, plusieurs militants du syndicat Solidaires se sont rassemblés devant la préfecture de police de Paris pour venir y déposer, sous le regard des caméras, vingt et un nouveaux dossiers de régularisation. En vain. Selon les syndicalistes, la préfecture leur a indiqué qu'elle n'acceptait pas de dépôts collectifs, mais uniquement des dossiers individuels. Depuis le début du mouvement de grève des salariés sans papiers lancé le 15 avril en Ile-de-France, près de mille demandes avaient pourtant été déposées de façon groupée par la CGT. « En refusant les demandes collectives, l'Etat cherche à disloquer le mouvement et surtout, à ne pas généraliser les cas. Un réel rapport de force s'installe », analyse Alexis Corbière, premier adjoint (PS) à la mairie du 12e venu soutenir des salariés d'une société de ménage de l'arrondissement. Déçus, les porte-parole des sans-papiers, dont certains venaient du restaurant Pastapapa (8e), n'ont cependant pas l'intention de baisser les bras : « On va se battre pour sortir de cette situation », a martelé Mamadou Diaw.
Source : 20mn.fr